C’est la dure loi de la NBA, et à moins de posséder une « clause de non-transfert », un joueur ne peut pas utiliser un droit de veto pour freiner un transfert. Dwight Howard en a fait les frais au Magic, qui l’avait envoyé aux Lakers après une élimination au premier tour des playoffs en 2011, une absence pour blessure en 2012, et surtout une grosse embrouille avec Stan Van Gundy.
Mais rejoindre Kobe Bryant et sa bande n’était clairement pas ce que souhaitait Dwight Howard. Et ce, même si les Lakers sortaient d’une 3e place de l’Ouest en saison régulière et d’une demi-finale de conférence.
« C’est difficile de jouer avec Kobe. D’abord, on s’attend à ce qu’il gagne, et ensuite, tout le monde s’attendait à ce que Kobe et moi soyons les nouveaux Kobe et Shaq, » se souvient Howard. « Je reviens juste d’une blessure, je suis encore en train de gérer toute le stress mental d’Orlando, et maintenant je dois aller à LA et jouer avec Kobe Bryant. Ils nous avaient battus en finale (en 2009). J’étais énervé parce que je devais aller à L.A., personne n’a jamais su que je ne voulais pas y aller. »
Une préférence pour les Nets plutôt que pour les Lakers
Cet été-là, les Lakers récupèrent également un Steve Nash vieillissant mais la saison est décevante, voire catastrophique. Kobe Bryant et les siens ne terminent qu’à une modeste 7e place de l’Ouest et ils se font « sweeper » par les Spurs dès le 1er tour des playoffs.
« Je voulais battre les Lakers, ils venaient de nous battre en finale, donc dans mon esprit, je me disais : ‘Pourquoi irais-je dans l’équipe qui vient de nous battre ?’ Je voulais aller à Brooklyn et recommencer ma carrière, mais j’ai été envoyé à LA », rappelle le pivot. « Ça n’a pas marché, et j’ai pris la décision de partir sous le coup de l’émotion… Je n’ai pas vraiment pris une décision intelligente et logique, j’ai juste pris une décision à l’instinct à ce moment-là. »
Quelles différences entre Kobe et LeBron ?
Laissant son ego de côté, il reviendra en 2019 aux Lakers pour remporter sa seule bague, aux côtés de LeBron James, un leader bien différent de ce qu’il a connu avec Kobe Bryant.
« Ils ont cette présence, et quand Kobe ou LeBron entre dans la pièce, leur présence est là et vous pouvez la sentir. Kobe était plutôt un tueur silencieux », décrit l’octuple All-Star. « Il ne parlait pas vraiment beaucoup. LeBron aime s’amuser, il veut faire des blagues, mais quand il entre sur le terrain, vous savez qu’il peut activer ce bouton, et c’est fou à regarder. L’aspect mental est différent, LeBron gère toutes les actions, il se comporte comme l’entraîneur. Kobe est plutôt à dire : ‘Donne-moi le ballon et je vais le gérer’. Je pense que ce sont les deux différences. »