Déjà, après la victoire face au Canada, Mathias Lessort avait expliqué que les joueurs de l’Equipe de France étaient arrivés sur le terrain comme des « cailleras », prêts à arracher la demi-finale avec les dents.
« Vincent a su nous galvaniser » expliquait alors l’intérieur du Panathinaikos. « D’habitude, il fait de longs discours tactiques, là il fait vraiment court. Il n’a même pas parlé de basket, il nous a juste mis en mode guerrier, on est arrivés sur le terrain comme des « cailleras », prêts se battre. »
Une attitude derrière un terme repris par Isaïa Cordinier, encore très bon (16 points) face à l’Allemagne.
« On est des « cailleras » et on regarde tout le monde les yeux dans les yeux quand on joue comme ça » expliquait-il juste après la rencontre sur RMC Sport, après avoir déjà fait le même discours au micro d’Eurosport.
L’arrière/ailier du Virtus Bologne se régale dans ce style intense et physique en défense, qui permet ensuite de vite se projeter en attaque. Ce qui lui permet aussi de briller en attaque.
« C’est le début. On est là où on voulait être, on a un rendez-vous avec nous-mêmes samedi soir, à 21h30 »
« Avec notre bonne attitude, ça nous a donné des stops, je suis très fort sur le jeu de transition, le jeu de relance et une fois que je mets un ou deux paniers, la confiance prend le dessus. L’équipe fait confiance à tout le monde. J’étais pas forcément l’arme offensive sur la prépa, ni sur les matchs de poules. Mais une fois qu’on a vu que je pouvais apporter… On me fait confiance et je sais que ça pourra être quelqu’un d’autre au prochain match. C’est ça qui fait la force de notre groupe, on est 12 joueurs qui à tout moment peuvent être dangereux. »
Et après de longs tâtonnements, Vincent Collet a compris sur quelles touches appuyer avec ce groupe.
« Cette histoire-là, elle est vraiment spéciale. C’est les Jeux, à Paris. Il y a trois ans, quand on a gagné, il n’y avait que le staff et les joueurs. Là, on communie avec 15 000 personnes. Et il y a la façon dont on est revenu aussi. Il y a trois ans, on avait fait un parcours sans faute, on était très bons dès le premier match. Là, tout le monde sait les difficultés qu’on a connues, le travail et l’énergie dépensés, tous ensemble, pour arriver à ça. On sait d’où on revient et on n’a pas l’intention d’arrêter. »
Car il reste une finale à jouer…
« C’est le début. On est là où on voulait être, on a un rendez-vous avec nous-mêmes samedi soir, à 21h30, probablement contre les Américains mais c’est pas encore sûr. Mais il faut qu’on garde notre mode d’emploi depuis deux matchs : on rentre dedans et on craint rien » conclut ainsi le sélectionneur de l’Equipe de France.
Crédit photo : FIBA