Un super premier quart-temps, et puis le désert jusqu’aux derniers instants de ce France – Japon complètement fou. À l’image des Bleus, Victor Wembanyama a alterné le très bon et les très mauvais, mais à l’arrivée, la victoire est là, et le pivot des Spurs signe une performance pleine : 18 points, 11 rebonds, 6 passes, 2 interceptions et 2 contres. À 6 sur 13 aux tirs, le Français devient le plus jeune joueur de l’histoire des Jeux olympiques à compiler au moins 15 points, 10 rebonds et 5 passes dans une rencontre. Après deux rencontres, il est le meilleur intercepteur et contreur de la compétition.
« Il a montré une maturité de champion et une mentalité de champion » souligne Vincent Collet. « On a besoin de lui. Notre équipe manque de création. » La création. C’est l’une des grosses lacunes de cette Equipe de France. Les meneurs ne parviennent pas à servir leurs intérieurs, et c’est « Wemby » qui s’en occupe.
C’est paradoxal mais le plus grand joueur de ces JO a les meilleures mains et la meilleure vision de l’équipe. À l’inverse, lorsque ses coéquipiers sont parvenus à le trouver, et à lui laisser un quart de terrain, Victor Wembanyama est par contre rarement parvenu à faire la différence, très gêné par l’agressivité des intérieurs japonais.
« Il a mal commencé la deuxième mi-temps mais il s’est bien repris en prolongation et ça, c’est un comportement de champion » continue le sélectionneur. « Il a été présent au moment décisif. Je le lui ai un peu soufflé au moment de commencer la prolongation d’ailleurs. Ce qui est bien, c’est qu’il a gardé confiance, mais il était un peu dans le dur. »
Un contre et le 3-points qui font mal en prolongation
Victor Wembanyama ne s’est pas frustré, ni énervé, et c’est donc lui, en prolongation, qui va montrer la voie. Il y a ce contre sur l’intenable Yuki Kawamura à +3 (87-84), et sur l’attaque suivante, le Français prend un 3-points qu’il loupe. Mais Rudy Gobert est là pour lui rendre la balle, et sans se poser de question, il shoote à nouveau à 3-points, et il le met ! Il exulte car ça donne six points d’avance aux Bleus à trois minutes de la fin (90-84).
Au-delà de la victoire, le « Rookie Of The Year » retient que la France a su trouver les ressources pour réaliser le hold-up parfait.
« Ce sont des efforts dont on aura besoin, notamment dans les grands matches » répond-il sur France Télévisions. « Mais on n’était pas censé en avoir besoin aujourd’hui… On est censé tuer le match avant. C’est bien qu’on vive ce genre de choses en phase de poules. Cela prouve qu’on a des tripes et qu’on a ce qu’il faut pour aller plus loin. »