Ça y est : les Jeux olympiques 2024 vont débuter et les Etats-Unis partent une nouvelle fois favoris pour la médaille d’or. Il faut dire qu’après les déconvenues lors des dernières Coupes du monde, et une dernière finale olympique serrée, Team USA a envoyé les « Avengers » de LeBron James et Stephen Curry pour conserver son titre.
De quoi remporter un cinquième titre consécutif ? À condition d’être au niveau d’intensité réclamé par Steve Kerr…
Ce tournoi olympique est-il le plus relevé de l’histoire, comme beaucoup (dont Vincent Collet) le disent ? Il est en effet extrêmement dense en talent, notamment NBA, avec huit équipes qui peuvent viser le podium.
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États-Unis
LeBron James, Stephen Curry, Kevin Durant, Joel Embiid, Anthony Davis, Anthony Edwards, Devin Booker…
Quand les Etats-Unis ont annoncé leur effectif pour ces JO 2024, c’est toute la planète basket qui a parlé d’une Team USA en mode « Avengers ». Mais après le forfait de dernière minute de Kawhi Leonard, la polémique Jaylen Brown et deux derniers matchs de préparation gagnés sur le fil, Steve Kerr a fait un rappel à l’ordre : même si l’effectif est monstrueux, et a de la marge sur le reste du plateau, la sélection américaine ne peut plus prendre ses adversaires à la légère. Surtout avec un Kevin Durant qui va revenir dans le groupe sans préparation.
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Serbie, Allemagne et Canada
Vice-championne du monde en titre, la Serbie a de plus rajouté Nikola Jokic, son triple MVP NBA, à son effectif, et peut légitimement viser très haut dans ces Jeux olympiques, derrière sa locomotive Bogdan Bogdanovic en FIBA.
La Serbie n’a peut-être pas le profil d’équipe idéal pour faire tomber Team USA, mais elle sera évidemment difficile à manoeuvrer, dans les mains de son mage, Svetislav Pesic.
Evidemment, l’Allemagne a également tout pour confirmer sa belle Coupe du monde 2023. Derrière son dragster Dennis Schröder, pas toujours efficace mais indispensable pour casser les premières lignes de défense, et une capacité générale à étirer le terrain, notamment via ses intérieurs, la « Mannschaft » aura son mot à dire.
Tout comme le Canada, une équipe physique, portée par l’élégant Shai Gilgeous-Alexander et le groupe qui a décroché la médaille de bronze à le dernière Coupe du monde. Avec Jamal Murray en plus, malgré sa drôle de préparation, le Canada a de quoi obtenir un métal encore plus précieux. Et battre à nouveau Team USA ?
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Australie, France, Espagne et Grèce
Un peu plus bas dans la hiérarchie, l’Australie cherche un nouvel équilibre, autour de Josh Giddey. Patty Mills peut toujours prendre feu, mais les étincelles s’éloignent de plus en plus avec l’âge, et avec le changement de génération, c’est l’équilibre général de cette équipe qui semble à redéfinir.
Andrew Bogut expliquait ainsi ces derniers jours qu’il ne voyait pas très bien quel groupe allait pouvoir conclure les rencontres serrées. Dans ces conditions, les Boomers peuvent-ils décrocher une médaille, comme à Tokyo ?
C’est un peu la même situation pour la France, qui va désormais construire autour de Victor Wembanyama. De quoi reconstituer une solide base défensive. Reste désormais aussi à trouver comment faire pour trouver des menaces offensives qui tiennent la route, alors que la préparation a affiché les limites des lignes extérieures.
Même si les Jeux olympiques sont une compétition très particulière, avec peu de matchs et une importance extrême des matchups et du parcours, cette version des Bleus aura besoin d’un peu d’aide pour atteindre le dernier carré…
Pour l’Espagne et la Grèce, il semble également y avoir un écart avec les meilleures nations, même s’il faut toujours se méfier de l’académie de jeu espagnole, surtout avec Sergio Scariolo à sa tête. Et qu’avec un Giannis Antetokounmpo drivé par Vassilis Spanoulis, la Grèce peut surprendre.
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Brésil, Soudan du Sud, Japon et Porto Rico
Pour le Brésil, le Soudan du Sud, le Japon et Porto Rico, la route vers les médailles semble trop compliquée.
Mais la Seleçao a surpris la Lettonie à Riga lors du TQO, et une victoire face à la France lors du premier match de poules pourrait lui permettre de prendre une grosse option sur les quarts de finale. La sélection de Luol Deng, belle histoire de cette compétition, n’a rien à perdre et a bien l’intention de faire parler de ce tout jeune pays, comme ce fut le cas après la très courte défaite en préparation face aux Etats-Unis.
Enfin, les coéquipiers de Rui Hachimura et Jose Alvarado vont miser sur leurs styles de jeu particuliers pour créer une ou plusieurs sensations. Et ainsi réussir à se hisser parmi les huit dernières équipes de la compétition ?