« Je fais un bon travail pour vivre le moment. Il y a des caméras partout et on me voit sourire, car je m’amuse. Je profite de là où je suis, de ce que je fais. » C’est peu dire que Nigel Hayes-Davis vit un bel été. Il fait en effet partie de la Select Team, cette équipe d’entraînement qui accompagne Team USA pour préparer les Jeux olympiques.
Au départ, le joueur de Fenerbahçe ne s’attendait pas à partager des moments avec Kevin Durant, LeBron James ou encore Stephen Curry.
« Mon agent Kevin Bradbury m’a parlé de ce truc avec Team USA, pendant la saison, donc je n’ai pas vraiment fait attention à ça », se souvient-il pour Eurohoops. « J’avais d’autres choses en tête. Après avoir gagné le championnat turc, il m’a rappelé et demandé si je voulais le faire ou pas. J’ai accepté. Je ne savais pas quel serait mon rôle, mais c’est une énorme opportunité, qui surpasse ce que je pouvais imaginer. »
Pourtant, ce n’est pas une compétition, ni un trophée gagné. « Tout le monde a des rêves : devenir professionnel, aller en NBA, jouer les Jeux olympiques. Je ne fais pas partie officiellement de l’équipe mais rien que d’être ici, d’être avec les gars, d’avoir mon nom sur le maillot, c’est surréaliste », poursuit-il.
Kevin Durant espère le voir prochainement en NBA
Nigel Hayes-Davis n’aura pas fait que de la figuration, en servant de « sparring partner » pour l’équipe nationale américaine, puisqu’il a aussi accompagné l’équipe à Abu Dhabi et Londres, participant à quelques bouts de match face à la Serbie et le Canada, et que Kevin Durant a pris la parole pour lui envoyer quelques compliments.
« Je pense qu’il a le talent pour être en NBA. Il l’a montré jusqu’à maintenant, à l’université, en Euroleague », estime le All-Star de Phoenix, alors que les Suns le suivaient avant qu’il ne prolonge en Turquie début juillet. « Il adore le basket, il va jouer et travailler jusqu’à la fin. J’espère qu’il aura une chance d’être dans la ligue prochainement. »
Forcément, pour l’ailier de 29 ans, c’est un grand moment. « Avoir l’avis de quelqu’un dont l’opinion est respectée, c’est important. C’est un des meilleurs joueurs de l’histoire, dans le Top 75, que beaucoup mettent dans leur Mount Rushmore. Anthony Edwards le voit comme le meilleur joueur de l’histoire. Ce n’est pas rien de recevoir l’avis quelqu’un comme ça », se réjouit-il.
Pendant qu’il traverse ce qu’il qualifie de « l’opportunité d’une vie », totalement « inestimable », Nigel Hayes-Davis peut ainsi observer les grands joueurs autour de lui, « regarder leurs habitudes, comment ils s’entraînent, ce qu’ils mangent, comment ils s’occupent de leur corps, avant et après l’entraînement ».
Pour résumer, il se souviendra longtemps de cet été 2024. « Il y a des moments où je pourrais pleurer des larmes de joie, de bonheur car je suis en compagnie d’une des meilleures équipes de l’histoire. Pouvoir rigoler, plaisanter, s’entraîner, regarder, apprendre avec ces joueurs, c’est un rêve. C’est fantastique », conclut-il.