« Je sais qui tu es frérot » s’amuse Stephon Castle. Sur l’écran de son téléphone, Victor Wembanyama semble avoir du mal à contenir son enthousiasme. L’intérieur français a tenu à souhaiter la bienvenue en personne à son nouveau coéquipier, sélectionné en 4e position par les Spurs mercredi. « Je suis tellement, tellement content avec ce que l’on a fait » poursuit « Wemby ». « Je ne sais pas comment tu te sens, mais j’ai très hâte de travailler avec toi. » Car à San Antonio, le joueur de Connecticut était la priorité absolue, envisagée déjà de longue date.
Comme l’a expliqué le GM texan Brian Wright, les Spurs ont des vues sur Stephon Castle depuis le lycée. « San Antonio est l’une des seules franchises qui est venue plusieurs fois à l’entraînement, avec des dirigeants présents plusieurs jours, à venir aussi aux matchs » a précisé le désormais ex-entraîneur de Stephon Castle à Connecticut, Dan Hurley au San Antonio Express News. « Ils étaient très, très intéressés par Steph. »
We’re ready for you, @StephonCastle pic.twitter.com/F4OsHzl4fu
— San Antonio Spurs (@spurs) June 27, 2024
Le sens du sacrifice
Dan Hurley en est convaincu, le mariage de son ancien poulain et de sa nouvelle équipe est idéal. « Il sera humble dans le vestiaire. Il sera un rookie génial parce qu’il va aimer être coaché et dirigé par d’autres joueurs. Il est un Spur. Un Spur parfait. C’est formidable. Il y a certains matchs où nous avions besoin qu’il soit notre principal scoreur. Et il y en avait d’autres où nous avions besoin de lui qu’il soit un connecteur, à défendre, faciliter le jeu, être présent au rebond. Il l’a fait avec une grande humilité, car c’était la victoire qui comptait. Pour moi, c’est ce qu’est un Spur. »
« Il est très polyvalent, il joue dur, il est intelligent » résume Brian Wright. « Vous savez, la plupart du temps, vous ne voyez pas des joueurs très attendus rejoindre une école et être prêts à jouer un rôle. Il jouait avec le ballon et sans le ballon au lycée et, vous savez, il faisait des choses qu’il n’était tout simplement pas en mesure de montrer parfois à UConn parce qu’ils étaient si bons, avec une telle réserve de talent et d’expérience. Et donc cette capacité à se sacrifier pour l’amélioration de l’équipe est quelque chose qui nous a également marqués. Parce que c’est quelque chose que vous allez devoir faire au cours de votre carrière. C’est un gars tourné vers le collectif, c’est un travailleur acharné et il vient d’un programme où vous savez qu’ils sont entraînés dur chaque jour. Cela signifiait beaucoup pour nous. »
De la création et de la défense, les Spurs en avaient bien besoin
De Dan Hurley à Gregg Popovich, Stephon Castle ne sera en tout cas pas dépaysé pour ce qui est de l’exigence attendue.
« J’ai pu voir durant le processus avant la Draft que les Spurs valorisaient le travail, qu’ils étaient intraitables là-dessus » a réagi l’ancien joueur des Huskies. « J’ai joué avec le meilleur coach de NCAA. Alors jouer maintenant pour un entraineur de légende comme Coach Pop, c’est un honneur. » Stephon Castle a précisé qu’il n’allait pas éterniser les célébrations et sera à San Antonio dès ce week-end.
Chez les Spurs, il sera attendu comme le nouvel initiateur sur les lignes arrières, alors que les Spurs ont expérimenté dans ce registre l’an passé avec Jeremy Sochan, puis Tre Jones dans un rôle de meneur.
« Je vais apporter ma qualité de passe » a promis Stephon Castle au micro de NBA TV. « Je n’ai pas pu le montrer autant que je l’aurais souhaité à UConn. Je suis prêt à apporter à San Antonio avec et sans ballon, en particulier avec ‘Wemby’, parce qu’il aura le ballon. Je veux être capable de poser des écrans pour lui, couper vers le cercle et faire toutes les petites choses que j’ai appris sans ballon à Connecticut. »
Histoire de parfaite ce tableau en apparence idyllique, Stephon Castle va amener davantage d’impact en défense sur les lignes arrières, et soulager ainsi un peu le paratonnerre Victor Wembanyama.
« La défense, c’est une histoire de fierté pour moi » a expliqué le futur numéro 5 texan, précisant avoir hâte de s’occuper de joueurs comme Luka Doncic. « C’est 70% d’effort, 30% de talent, mais c’est surtout la fierté que j’ai de défendre et montrer cette partie de mon jeu. Je ne serais pas le joueur que je suis sans ça.«