De l’expérience, Jason Kidd en a à partager. Notamment en finale NBA. Finaliste comme joueur avec les Nets en 2002 et en 2003, il aura fini par remporter une bague 2011, avec Dallas. Puis lorsqu’il devient assistant, il est titré en 2020 avec les Lakers. Enfin, ironie de l’histoire, il s’apprête à vivre sa première finale comme entraineur avec… Dallas.
Pour réussir ce « grand chelem », Jason Kidd compte d’abord s’inspirer de Mike Krzyzewski, le coach de Team USA aux Jeux Olympiques de 2008. L’ancien meneur de la Redeem Team se souvient des qualités de l’entraineur de Duke pour gérer les egos.
« Dès le premier jour, il avait pris en main les egos dans la salle de réunion, » se souvient-il. « Il a géré les egos en laissant les joueurs être eux-mêmes, au service d’un groupe. Il a fait un travail incroyable avec cette équipe de 2008. Il a géré les egos en étant en mission pour remporter l’or, il était fiable, honnête et il disait toujours la vérité. »
Aujourd’hui, Jason Kidd peut utiliser ce vécu pour gérer les personnalités de Kyrie Irving et Luka Doncic. « Lorsque vous êtes avec Coach K., il vous dit les choses, quelle est votre place et ce qu’il attend de vous, » poursuit l’entraineur des Mavericks. « Lorsque vous êtes honnêtes avec vos stars, cela crée du respect. C’est ce que j’ai fait avec Luka et Kyrie, je leur ai toujours dit la vérité. »
Plus facile de jouer que d’entrainer à ce niveau ?
Si l’ancien meneur des Nets et des Mavs profite de ces expériences comme joueur, Jason Kidd reconnaît que c’est aussi plus facile d’atteindre une finale comme joueur, que comme entraineur.
« C’est beaucoup, beaucoup plus dur, » juge-t-il. « C’est facile lorsqu’on est joueur, car on a davantage de contrôle. En revanche, comme entraîneur, c’est plus compliqué mais aussi plus flatteur. »
C’est notamment le travail de préparation qui est plus compliqué et fastidieux pour un entraîneur.
« On y consacre beaucoup de temps, et je dois porter des lunettes maintenant, car je regarde beaucoup de vidéos. Je n’en avais pas lorsque j’étais joueur donc ça change un peu, » ironise Jason Kidd. « Mais c’est plaisant, car c’est un jeu d’échecs et j’adore jouer aux échecs… Il faut mettre les gars en position de réussir sur et en dehors du terrain. C’est dur, mais on doit en profiter car on n’a jamais la garantie de pouvoir revenir, et c’est le cas pour les joueurs aussi. En 2011, nous avions le sentiment de pouvoir le refaire, mais ça n’a jamais été le cas. »