Si Dallas remporte le titre, ce sera sans doute l’un des grands gagnants de ces playoffs. Car Jason Kidd a été souvent critiqué depuis qu’il a pris les commandes des Mavericks, en 2021, et notamment par les fans locaux…
Pourtant, alors que les Lakers semblaient le cibler pour remplacer Darvin Ham, la direction n’a pas hésité à le prolonger. C’était juste après la qualification en demi-finale de conférence, grâce à la victoire face aux Clippers. Depuis, les Mavericks ont éliminé le Thunder puis les Wolves, pour pouvoir défier Boston en Finals.
« Tout le monde va désormais changer d’avis ou de ton, ou dire que j’ai tout provoqué », s’amuse désormais le coach à Yahoo! Sports. « Mon travail consiste à construire quelque chose. Tout le monde est dans l’instantanéité. Mais ça ne marche pas ainsi. Les franchises qui gagnent ne se construisent pas du jour au lendemain. »
En ce sens, Jason Kidd apprécie d’autant plus la prolongation offerte pendant le premier tour.
Redescendre pour mieux remonter ?
« Et pour Nico (Harrison, le GM) et Patrick (Dumont, le propriétaire), cela s’est traduit par une prolongation avant même que nous ayons passé le premier tour. Savoir qu’ils croient en ce que je peux faire et qu’ils ont vu l’impact que j’ai eu sur les gars… C’est vraiment un vote de confiance. J’ai vraiment cru que je faisais le bon choix. Si vous regardez notre équipe, elle s’est améliorée. Nous nous sommes tous améliorés. »
Jason Kidd répète ainsi qu’il a lui-même progressé en tant que coach aux côtés de Luka Doncic et Kyrie Irving, mais aussi en redevenant assistant chez les Lakers auprès de Frank Vogel.
Avec Los Angeles, il a ainsi remporté le titre de 2020 dans la « bulle », se relançant après un début de carrière dans le coaching étrange, avec un passage sur le banc immédiat à Brooklyn suite à sa retraite comme joueur, un bras de fer avec les dirigeants des Nets qui l’avaient emmené à Milwaukee, et un limogeage par les Bucks lors de sa quatrième saison, pour n’avoir pas réussi à faire exploser le groupe emmené par Giannis Antetokounmpo.
Tombé en bas de l’échelle, le Hall of Famer a re-gravi les échelons… grâce à l’humilité redécouverte sur le chemin.
« Nous aimons le rôle de l’outsider, et nous le sommes », répète-t-il à l’approche de ces Finals 2024, assurant qu’il ne prend toutefois pas ce parcours en playoffs comme une revanche personnelle sur ses détracteurs. « Boston est déjà passé par là. Nous sommes juste un groupe de gars, comme certains le disent, qui viennent d’être assemblés et qui vont jouer sur le playground. C’est cool de voir ce groupe se constituer en si peu de temps et d’y croire ».