Parti de Cleveland pour Boston en 2017 afin de sortir de l’ombre de LeBron James pour devenir la première option d’une équipe, Kyrie Irving n’a pas réussi dans ce rôle. Ses expériences à Boston puis aux Nets se sont ainsi soldés par des échecs en playoffs, et surtout beaucoup de de soucis extrasportifs.
Mais aujourd’hui, le meneur retrouve les Finales NBA pour la première fois depuis 2017, de nouveau dans un statut de super lieutenant, mais avec une sérénité nouvelle.
« Je suis reconnaissant, parce que ça n’a pas été un chemin tranquille, j’ai grandi plus vite en tant que personne qu’en tant que joueur, » confie Kyrie Irving en conférence de presse, après la qualification des Mavericks. « Et lorsque vous êtes joueur dans un environnement professionnel comme celui de la NBA, vous n’êtes jugés que sur vos propres performances, sans qu’on sache qui vous êtes. Je pense que c’est un peu injuste, mais c’est la vie, elle n’est pas juste tout le temps. J’ai donc arrêté d’être un enfant dans cette industrie, et j’ai grandi. »
Le facteur humain
Aujourd’hui, plus accompli en tant que numéro 1 bis, Kyrie Irving a prêté main forte à Luka Doncic sur le terrain et a apporté son expérience à l’ensemble du vestiaire pour provoquer la réussite des Mavericks dans ces playoffs. Le meneur de jeu fait même taire les critiques concernant son leadership ou sa façon d’être dans un groupe.
« J’ai développé ma mentalité en effaçant beaucoup de choses et j’ai réalisé que je ne devais pas me concentrer sur ce que les gens disent de moi en tant que coéquipier, et ils étaient nombreux, mais je ne veux pas les nommer » poursuit Kyrie Irving. « Je me suis toujours assuré que mes coéquipiers comprennent qui je suis et ce que je veux réaliser avec eux, d’être altruiste dans mon approche tout en réalisant que tout le monde a un passif et que tout le monde sera jugé sur ça. Se concentrer sur ce qui arrive est le plus important. »
Pour l’ancien joueur des Nets, s’imposer dans le vestiaire et lier un groupe passe forcément par le rapport humain.
« Je veux qu’on se souvienne de moi comme d’un professionnel qui vient travailler chaque jour et pour l’aspect hors terrain qui rend les autres meilleurs et inversement, car tout ça importe en tant qu’être humain, » ajoute Kyrie Irving pour conclure. « J’ai été là pour ces gars et eux aussi, je leur ai dit des choses intimes, qui me rendent vulnérables sur qui je suis et sur ce que j’ai traversé et ils m’ont couvert d’amour et de soutien, et c’est ce dont a besoin un être humain. On se protège mutuellement, j’en suis reconnaissant, c’est tout ce que je pouvais demander à mes coéquipiers et à l’organisation ».