« Il ne faut jamais sous-estimer une finaliste NBA ». Cela pourrait être un nouvel adage en NBA puisque les Celtics ont clairement commis un pêché d’orgueil cette nuit face au Heat. Après une facile victoire dans la première manche, et alors que les finalistes NBA 2023 sont toujours privés de Jimmy Butler et Terry Rozier, les leaders de la NBA avaient décidé de faire l’impasse sur certains joueurs. Plus précisément au large, et à l’opposé.
C’est Jaylen Brown qui le confirme : « Il y a des joueurs qu’on a voulu laisser tirer, et ils ont mis leurs tirs. On a donné l’impression de ne pas les empêcher de les mettre. Bravo à ces gars ».
« Ces gars », ce sont Caleb Martin, Haywood Highsmith, Nikola Jovic ou Jaime Jaquez Jr. Aucun de ces quatre n’est considéré comme un shooteur extérieur, mais il suffit d’en mettre un, puis deux, pour trouver la confiance et devenir presque irrésistible. C’est comme Draymond Green il y a quelques semaines face aux Lakers.
« Ce n’est pas qu’on les a laissés shooter, mais dès le début, on n’est pas sortis sur ceux qu’on voulait voir shooter » nuance Jrue Holiday. « En fait, c’était comme si on voulait d’abord protéger le cercle, tout en se donnant la possibilité de monter sur eux. Mais ils ont commencé à mettre leurs tirs… On savait que Martin est capable de shooter, mais leurs gars ont shooté dans tous les sens, même Jaime Jaquez. »
Trouver le bon équilibre
À l’arrivée, le Heat s’offre un record de franchise avec 23 paniers primés sur 43 tentatives, et jamais les Celtics n’avaient encaissé autant de 3-points dans un match de playoffs. Selon MassLive, 15 paniers l’ont été sans contestation défensive (deux mètres et plus d’écart avec le défenseur). Soit parce que les rotations étaient en retard, soit parce qu’il y avait la volonté de faire l’impasse.
Pour Joe Mazzulla, il s’agit de trouver la bonne distance. « Nous allons devoir trouver le bon équilibre, parce que beaucoup de ces shooteurs sont aussi de bons joueurs en pénétration et ils sont doués pour aller jusqu’au cercle. Nous devons trouver cet équilibre pour nous assurer de rester proche du joueur, sans ouvrir la voie de l’autre côté. »
Pour Jayson Tatum, c’est le propre des playoffs de s’adapter d’un match à l’autre, et le Heat a remporté cette manche. « Je pense qu’on se doit d’être plus créatif… Les playoffs sont une question d’ajustements de match en match, et c’est ce qu’ils ont fait. Ils étaient censés essayer de nous perturber et de nous rendre les choses un peu plus difficiles. C’est notre boulot de réagir en temps réel, mais aussi de faire des ajustements de match en match. »