Il y a un an, le Thunder et les Pelicans s’affrontaient lors de la première soirée du « play-in », et Shai Gilgeous-Alexander et ses coéquipiers avaient envoyé les joueurs de New Orleans en vacances. Un an plus tard, les deux formations se retrouvent au premier tour des playoffs, preuve qu’elles ont progressé avec, respectivement 17 et 7 victoires de plus. Surtout OKC, révélation de la saison avec cette première place à l’Ouest. À sa tête, Mark Daigneault, élu coach de l’année par ses pairs. Son homologue, Willie Green, mérite aussi des lauriers pour avoir arraché les playoffs malgré des blessures importantes, comme celles du tandem Murphy-Alvarado en début de saison, de Brandon Ingram en mars et avril, et désormais Zion Williamson, touché lors du barrage face aux Lakers.
PRÉSENTATION DU THUNDER
Les titulaires : Lu Dort, Josh Giddey, Shai Gilgeous-Alexander, Jalen Williams, Chet Holmgren
Les remplaçants : Isaiah Joe, Aaron Wiggins, Gordon Hayward, Jaylen Williams, Ousmane Dieng, Cason Wallace, Lindy Waters, Mike Muscala, Bismack Biyombo
Les absents : aucun
Le coach : Mark Daigneault
Un génial soliste et un collectif sans faille. C’est ce qui ressort du Thunder, parfois irrésistible par son basket alerte et altruiste, mais aussi sa défense très haute. Pour certains, Shai Gilgeous-Alexander est l’adversaire numéro 1 de Nikola Jokic dans la course au MVP. Chet Holmgren possède un immense potentiel, et sa justesse est épatante pour un rookie. Quant à Jalen Williams, c’est un casseur de lignes, à la fois par sa puissance et sa créativité. OKC est rarement cité comme un candidat au titre, et cette série permettra d’en savoir plus sur son vrai potentiel.
Le point fort
– L’équilibre général. Ce Thunder joue ensemble depuis plusieurs saisons, et sa progression a été constante. À sa tête, Shai Gilgeous-Alexander, le meilleur joueur de la série, et un vrai leader. Avec Lu Dort, c’est l’un des rares à connaître l’ambiance des playoffs, et leur complémentarité apporte une stabilité et un équilibre à l’équipe. Dans le Top 5 des meilleure attaques et des meilleures défenses, OKC possède une hiérarchie bien définie et le cinq de départ est l’un des plus utilisés de toute la NBA.
Le point faible
– L’inexpérience. Depuis une semaine, Mark Daigneault et ses joueurs ne cessent de répondre que leur jeunesse n’est pas un défaut. D’abord parce qu’ils seront encore jeunes pendant quatre ou cinq ans, et ils ont prouvé cette saison qu’ils pouvaient jouer comme des « vétérans ». Ensuite parce que cette jeunesse n’est que relative puisque Shai Gilgeous-Alexander, Lu Dort ou encore Josh Giddey ont brillé sur la scène internationale et ils ont l’expérience des grandes compétitions. Mais qu’en sera-t-il de Chet Holmgren face à ce vieux briscard de Jonas Valanciunas ou de Jalen Williams face à Brandon Ingram ?
PRÉSENTATION DES PELICANS
Les titulaires : C. McCollum, B. Ingram, H. Jones, T. Murphy III, J. Valanciunas
Les remplaçants : N. Marshall, L. Nance Jr, J. Alvarado, J. Hawkins, D. Daniels, C. Zeller.
Les absents : Zion Williamson
Le coach : Willie Green
Avec leurs 49 victoires, les Pelicans ne méritaient pas de rater les playoffs, et ils ont arraché leur qualification sans Zion Williamson face aux Kings.
Ils affrontent une formation qui leur ressemble quelque peu puisque sans Zion Williamson, Willie Green va évoluer avec un cinq qui mise sur la polyvalence et la défense des extérieurs. OKC est peut-être l’adversaire idéal pour les Pelicans, à la fois par son inexpérience, mais aussi son manque de physique dans la raquette.
Le point fort
– La défense extérieure Les Pelicans possèdent la meilleure défense extérieure du pays, et la 6e défense du pays. Herb Jones et Trey Murphy III sont agressifs et mobiles, et les longs segments de Brandon Ingram gênent beaucoup les adversaires, limités à 35% à 3-points. Autre point fort : le vol de ballons, avec la 3e marque de toute la NBA. On peut compter sur Jose Alvarado et Herb Jones pour se sacrifier sur Shai Gilgeous-Alexander.
Le point faible
– Le manque d’efficacité sans Zion Williamson. Il y a des chiffres qui en disent long… Comme ceux extraits des oppositions entre le Thunder et les Pelicans cette saison. Face à OKC, les Pelicans ont affiché une efficacité offensive de 108.5 points sur 100 possessions lorsque Zion Williamson était sur le terrain. C’est retombé à 91.4 points sur 100 possessions sans lui. On se souvient ainsi que l’ailier-fort avait manqué la première opposition, et les Pelicans n’avaient inscrit que 83 points !
LA CLÉ DE LA SERIE
– L’absence de Zion Williamson. Officiellement, Zion Williamson est absent pour au moins deux semaines. Si la série se prolonge, et que son ischio a bien cicatrisé, on pourrait donc l’apercevoir dans la série. Ce serait un renfort de choix, sur le plan du talent évidemment, mais aussi mental. Avec lui, les Pelicans savent qu’ils peuvent battre n’importe qui. Sa puissance et sa capacité à aimanter la défense déséquilibrent les adversaires, et libèrent les shooteurs. Face aux Kings, Larry Nance Jr, avec des moyens, avait apporté de l’énergie et troublé la défense des Kings. Mais OKC, c’est un tout autre niveau et Brandon Ingram est le seul à pouvoir dominer ses adversaires en « isolation ». Un élément clé en playoffs où le jeu placé est plus important.
SAISON RÉGULIÈRE
OKC 2-1
– 1er novembre : OKC – New Orleans (106-110)
– 3 janvier : New Orleans – OKC (83-107)
– 26 mars : New Orleans – OKC (112-119)
VERDICT
OKC 4-2. Même si les Pelicans ont les atouts défensifs pour gêner Shai Gilgeous-Alexander, et dérégler la belle machine du Thunder, l’absence de Zion Williamson semble préjudiciable. Dans le meilleur des cas, il reviendra vers le 1er mai, et la série en sera, en théorie, à la 5e manche. Et dans quel état sera-t-il ? Avec le soutien d’un public bouillant, et fort de son bilan en saison régulière, le Thunder semble en mesure d’éviter l’upset.
CALENDRIER
Game 1 : à OKC, dimanche 21 avril (03h30)
Game 2 : à OKC, mercredi 24 avril (03h30, dans la nuit de mercredi à jeudi)
Game 3 : à la Nouvelle-Orléans, samedi 27 avril (21h30)
Game 4 : à la Nouvelle-Orléans, lundi 29 avril (à déterminer)
Game 5* : à OKC, mercredi 1er mai (à déterminer)
Game 6* : à Nouvelle-Orléans, vendredi 3 mai (à déterminer)
Game 7* : à OKC, dimanche 5 mai (à déterminer)