Les Pacers confirment qu’ils peuvent aussi défendre

Il fallait presque se frotter les yeux mercredi après le premier quart-temps du Thunder. Avec 17 points à 7/26 au tir, on était très loin des standards d’Oklahoma City, parmi les attaques les plus prolifiques et efficaces de la ligue. Certes, Jalen Williams n’était pas là, mais la faute en revient en grande partie aux Pacers, à peine meilleurs au scoring, mais impressionnants défensivement. La franchise d’Indiana est restée sur sa lancée de sa victoire deux jours plus tôt contre le Magic, obtenu en très large partie en limitant Orlando à 97 points. OKC a porté la barre à 111 unités, mais n’a pas été moins mise en difficulté par la troupe de Rick Carlisle.

Tyrese Haliburton et compagnie avaient signé un début de saison tout feu tout flamme offensivement, mais peinaient fréquemment de l’autre côté du parquet, avec ce qui reste la 25e défense de la NBA. Après le Magic, c’est ainsi le Thunder qui a souffert face à une équipe d’Indiana plus concernée quand il s’agit de freiner son adversaire.

« SGA » verrouillé

« Notre défense lors de ces quatre derniers matchs a été vraiment, vraiment bonne » s’est félicité Rick Carlisle en conférence de presse. « Nous sommes montés d’un ton, au point où nous avons la capacité de rendre les choses difficiles pour l’équipe adverse. Ils ont raté quelques tirs qu’ils réussissent probablement habituellement, mais nos gars ont travaillé pour leur rendre la tâche compliquée. » Avec un « Defensive Rating » 109.4 points encaissés sur 100 possessions lors des quatre derniers matchs, les Pacers affichent ainsi la 7e meilleure défense sur la période.

Et si Shai Gilgeous-Alexander a atteint une nouvelle fois les 30 points, c’est au prix d’une prestation poussive, à 12/27 au tir, assorti de 4 balles perdues pour « seulement » 5 passes décisives. Le Canadien a notamment été limité à 3/10 dans le premier quart, avec deux contres subis et des tirs de plus en plus difficiles pour essayer de se sortir de la pression mise en particulier par Andrew Nembhard.

« Je pense qu’il faut juste être physique » a décrypté le sophomore. « Il faut être une peste, lui rendre la tâche la plus compliquée possible, et lui faire prendre des tirs compliqués. On a fait du bon boulot pour ça. »

Pascal Siakam, la valeur ajoutée

Les changements en cours de saison et l’adaptation au fil des semaines de Pascal Siakam ne sont pas non plus étrangers à ces progrès défensifs. Le Camerounais apporte de la dureté, et sa capacité à « switcher » sur des joueurs plus petits, qui manquait à la raquette des Pacers.

« Les matchs comme celui de ce soir sont la raison pour laquelle vous montez un échange pour un joueur comme Pascal Siakam » explique d’ailleurs Rick Carlisle. « Il peut créer le jeu, il amène son envergure en défense, il peut gêner des tirs près de l’arceau et il est présent au rebond. »

Ce n’est pas un hasard si sept des dix matches des Pacers avec le moins de points concédés ont eu lieu lors des 25 rencontres depuis l’arrivée de l’ancien joueur de Toronto. Sa présence libère dans le même temps Myles Turner dans un rôle de dernier rempart près du cercle.

Le pivot d’Indiana reste sur trois matchs à 4.7 contres de moyenne, dignes des prestations qui faisaient de Myles Turner le meilleur contreur de la ligue en 2019 et 2021. Les Pacers vont maintenant devoir confirmer alors qu’ils ne comptent plus qu’une victoire et demi de retard sur les Knicks, synonyme de Top 4 à l’Est.