« Ce n’est pas la taille qui compte ». Tel pourrait être le nouveau slogan des Warriors. Équipe la plus « petite » de la NBA avec une moyenne de 1m96, les coéquipiers de Stephen Curry sont pourtant les numéros 2 de la ligue avec 46.9 prises par match, et ils pointent à la 3e place au « rebounding rate ».
Avant la fessée reçue à Boston, le San Francisco Chronicle rappelait ainsi que les Warriors ont dominé leurs adversaires dans 37 de leurs 59 matches.
« C’est un effort collectif total » résume Draymond Green, meilleur rebondeur de l’équipe du haut de son 1m98. « Nous mettons l’accent sur ce point, et je trouve que nous faisons du bon travail dans ce domaine. »
Brandin Podziemski a changé le visage de l’équipe
Pour Steve Kerr, ce sont Draymond Green et Kevon Looney qui sont les clés de cette domination par leurs écrans-retards. À eux deux, les deux intérieurs captent 13 rebonds par match. Ce n’est pas exceptionnel à deux, mais leur capacité à bloquer les adversaires permettent à leurs coéquipiers de récupérer des rebonds.
Comme par exemple, Brandin Podziemski (1m95) qui est déjà l’un des meilleurs rebondeurs parmi les arrières avec 5.8 prises. Seuls Luka Doncic, Josh Hart et Josh Giddey le devancent. « Il a vraiment changé notre équipe par sa capacité à prendre des rebonds depuis sa position, et prendre davantage de rebonds que la plupart des arrières » souligne Steve Kerr.
Alors qu’ils mesurent entre 1m85 et 1m90, Chris Paul, Gary Payton II et Stephen Curry cumulent 11.2 rebonds à eux trois. « Ce n’est qu’une question d’attention » explique Stephen Curry. « Il faut être le premier à frapper. Il faut se dire qu’on ne va croiser personne près du cercle. Il faut se dire que personne ne peut vous dépasser. C’est un principe aussi vieux comme le monde, que de créer le contact avec son joueur, et de le faire le plus tôt possible pour se faciliter la tâche. »
Des rebonds pour jouer très vite
Pour Draymond Green, cette attention pour le rebond défensif est devenue davantage une arme cette saison car l’effectif a été rajeuni et l’équipe n’est jamais aussi efficace que lorsqu’elle court. Podziemski, Kuminga ou encore Wiggins et Moody sont des avaleurs d’espace, et pour les mettre sur orbite, il faut récupérer le rebond.
« On a conscience d’avoir une tonne de vitesse. Si on se concentre sur la récupération de la balle, on peut ressortir et courir. On peut encore dominer des équipes » explique l’ailier fort, qui ajoute que pour se donner une chance au rebond, il faut aussi bien défendre : « Lorsqu’on ne laisse par les gars s’immiscer dans les brèches et aller au bout, on peut conserver notre coquille défensive intacte. »
Ce que confirment les chiffres depuis 20 matches puisque sur cette période, les Warriors sont numéros 1 au rebond, et 4e à l’efficacité défensive (110.7 points encaissés sur 100 possessions).