Il est le joueur sur lequel Steve Kerr s’est appuyé pour remplacer Klay Thompson dans son cinq majeur, pour la rencontre face au Jazz. Lui qui n’avait plus commencé un match sur le banc depuis le 11 mars 2012. Ce n’est pas rien. Brandin Podziemski est pourtant un simple rookie.
Le joueur n’a pas encore 21 ans et tourne à 9.9 points, 5.8 rebonds et 3.9 passes décisives de moyenne en 26 minutes. « Son plafond est très haut. Il apprend encore », explique Draymond Green, qui imagine son rôle de successeur de Stephen Curry, même si ce dernier ne pense pas encore à la retraite.
« Ce ne sera pas pareil. Ce sera totalement différent », continue l’intérieur. « Mais on est très à l’aise quand il est sur le parquet et ça en dit beaucoup sur un rookie dans cette équipe. On se sent à l’aise quand il dirige les opérations sur le parquet. »
Draymond Green s’est fait crier dessus…
C’est une confirmation pour les Warriors qui ont choisi l’arrière, passé par Illinois et surtout Santa Clara, lors la dernière Draft, en 19e position. « Il y avait la croyance qu’il allait s’intégrer dans le système de Steve Kerr, mais plus que ça », se souvient le propriétaire, Joe Lacob. « Son talent combiné à son intelligence de jeu et sa personnalité étaient des choses sur lesquelles on pouvait miser. »
Ce dernier point est essentiel. « Il parle tout le temps, il est comme ça », constate Draymond Green, qui peut en témoigner. Absent en début de saison, touché à la cheville gauche, l’intérieur fait équipe avec Brandin Podziemski pendant un match d’entraînement. Le premier perd un ballon important, qui provoque la défaite.
« Tu ne peux pas perdre un ballon ! », lance le rookie. « J’ai répondu : ‘D’accord, tu as raison, pas de problème' », ajoute Draymond Green. « On joue un petit match, qui me permet de me préparer et il me crie dessus. Cela veut dire beaucoup d’après moi. J’ai accepté et je me suis assuré qu’il parle haut et fort à chaque fois. »
Sauf qu’une personnalité forte n’est pas toujours facile à gérer. Outre le fait de crier sur les cadres de l’équipe, le rookie peut parfois agacer les cadres, comme lorsqu’il défie Klay Thompson lors d’un quiz sur la NBA, et compare son salaire avec celui du « Splash Brother » pour l’encourager à augmenter les mises…
« C’est plus simple de calmer un lion que de faire rugir un mouton » image Stephen Curry. « Ce qui agace, chez lui, c’est aussi ce qui le rend unique. Il est facile à coacher. C’est le plus important. Car on peut dire plein de choses mais si on n’accepte pas d’être coaché, alors c’est là que ça devient contreproductif. »
Il vise déjà les étoiles
Car Brandin Podziemski a faim et veut progresser. Il tente d’imiter Draymond Green en défense par exemple, observe Gary Payton II, ce qui est risqué mais reste un bon point pour son coach. « On a seulement un joueur, Draymond, qui peut tenter des coups en défense car si on en a deux, alors la défense va être en difficulté », analyse Steve Kerr. « Mais je prends ça tous les jours plutôt qu’un joueur qui n’est pas concerné. »
Et même quand il passe à côté de son match, il garde le moral dans le vestiaire, comme face aux Spurs en début de saison, où il avait fini à 0/5 au tir en 12 minutes, ne jouant pas le match suivant.
« Je serais resté caché dans mon appartement pendant trois jours, à me demander si j’allais un jour ou l’autre shooter encore. Mais il était le joueur le plus bruyant. J’ai adoré. Car un joueur qui n’est pas dedans mais apporte de l’énergie et garde le cap, c’est un bon signe », poursuit le coach, qui vient de gagner son 500e match en carrière.
Les ambitions de Brandin Podziemski sont donc à la hauteur de son état d’esprit.
« Je veux être All-Star », annonce-t-il carrément, en prenant l’exemple de Jonathan Kuminga, qui a explosé depuis quelques semaines. « Je vais utiliser cet été pour élever mon jeu, m’améliorer dans les domaines où je suis déficient et me rendre le plus efficace possible. Je pense pouvoir y arriver. Je ne vais pas rester dans un rôle de complément, surtout après ma première année. J’ai une longue carrière devant moi. »
Brandin Podziemski | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2023-24 | GOS | 74 | 27 | 45.4 | 38.5 | 63.3 | 1.6 | 4.2 | 5.8 | 3.7 | 1.6 | 0.8 | 1.2 | 0.2 | 9.2 |
2024-25 | GOS | 7 | 28 | 37.8 | 18.2 | 50.0 | 1.3 | 4.0 | 5.3 | 4.0 | 2.7 | 0.7 | 1.9 | 0.6 | 9.3 |
Total | 81 | 27 | 44.6 | 36.0 | 62.4 | 1.6 | 4.2 | 5.7 | 3.7 | 1.7 | 0.8 | 1.2 | 0.2 | 9.2 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.