Quatre petits points séparaient les Rockets du Thunder, à l’entame du quatrième quart-temps (83-87). Cet écart minime s’est sérieusement aggravé dans les trois minutes suivantes à l’issue desquelles les joueurs d’OKC se retrouvaient avec 14 points d’avance (88-102). L’explication ? Le début d’un coup de chaud signé Chet Holmgren.
Le pivot du Thunder a profité d’un long passage sur le banc de son homologue des Rockets, Alperen Sengun, bloqué sur le banc depuis le milieu du troisième quart-temps après avoir récolté une 4e faute personnelle. La pénurie texane de centimètres lui a été favorable : il a enchaîné plusieurs dunks et claquettes, sans être contesté, avant de sanctionner à 3-points.
Une prestation complète
Le retour en jeu du Turc n’aura pas davantage d’effet sur lui qui a converti une nouvelle fois derrière l’arc, après un semblant de « pick-and-pop » avec Josh Giddey. « On continue à de mieux en mieux le trouver quand il est ouvert à 3-points et autour du cercle, ce qui est essentiel pour optimiser l’équipe », juge Mark Daigneault, qui a apprécié le travail d’espacement de son intérieur, y compris en première période.
Mais c’est bien après la pause, et particulièrement dans cette dernière période, que son rookie a explosé les compteurs : 19 de ses 29 points inscrits (11/16 aux tirs dont 5/8 de loin) au total, complété avec 8 rebonds, 7 passes et 3 contres, sans rater le moindre tir dans le final (7/7). « Il fait mal avec ses qualités sur le ‘pick-and-pop’ », ne cache pas Ime Udoka selon qui son pivot n’est pas vraiment à blâmer. En raison de fréquents changements défensifs, Alperen Sengun a finalement peu défendu directement sur la tige d’OKC.
« Il a été agressif, il a joué au niveau du cercle, il a été décisif, il a pris les tirs quand il était ouvert, fait les bons choix », énumère Shai Gilgeous-Alexander, en rappelant que malgré la taille de son coéquipier, ce dernier est capable de « passer, shooter et dribbler ». Des fondamentaux qui en font un joueur aussi complet que Sengun, au style de jeu différent.
Un grand mois de février
Aussi, du haut de ses 21 ans, Chet Holmgren ne manque pas de montrer sa maturité dans le jeu et son discours. Même s’il était chaud bouillant dans le dernier quart-temps, il n’a pas cherché à faire n’importe quoi niveau tir.
« Je ne crois pas nécessairement à cette idée de montée en température. […] Ce n’est pas parce que tu viens de mettre plusieurs tirs que tu dois commencer à en prendre des mauvais. L’objectif au final est toujours d’avoir le meilleur tir, essayer de marquer et de gagner. Donc pour moi, rentrer des tirs puis en prendre des compliqués, c’est aller dans la mauvaise direction. Je vais toujours rester agressif que ça rentre ou non, mais il faut en même temps prendre les bons tirs », affiche-il ainsi.
Une philosophie qui a des effets directs sur sa production. En février, il se rapproche de la vingtaine de points de moyenne avec d’excellents pourcentages (60% dont 49% de loin). De quoi intensifier la course au meilleur rookie contre Victor Wembanyama.
Chet Holmgren | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2023-24 | OKC | 82 | 29 | 53.0 | 37.0 | 79.3 | 1.6 | 6.3 | 7.9 | 2.4 | 2.4 | 0.6 | 1.6 | 2.3 | 16.5 |
2024-25 | OKC | 32 | 27 | 49.0 | 37.9 | 75.4 | 1.5 | 6.5 | 8.0 | 2.0 | 2.2 | 0.7 | 1.8 | 2.2 | 15.0 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.