Au moment de prolonger, Jalen Brunson a fait face au « silence » des Mavs

Luka Doncic n’a pas l’air de vouloir décoller du sol sur lequel il est allongé, à côté de Nikola Jokic. Alors Jalen Brunson l’attrape et le relève pour faire une photo ensemble. La scène a lieu le week-end dernier, lors du All-Star Game, au cours duquel les deux hommes ont joué l’un contre l’autre.

Le Slovène est désormais un habitué du rendez-vous quand son ancien coéquipier à Dallas honorait sa première sélection. On ne saura jamais si le meneur de jeu des Knicks serait devenu All-Star en restant dans le Texas. Ce que l’on sait en revanche, c’est que l’intéressé a voulu y rester.

« Il y avait une chance. Je voulais vraiment rester à Dallas. Avant ma quatrième saison à Dallas, on a essayé de prolonger le contrat », se souvient Jalen Brunson au micro de Matt Barnes et Stephen Jackson. En amont de cette saison 2021/2022, il était éligible à une prolongation de 55 millions de dollars sur quatre saisons. Cette prolongation, il assure qu’il la voulait et qu’il ne pensait pas alors à aller voir ailleurs.

Les Mavs veulent encore « voir »

« Je me disais que je serais là pour longtemps. J’aimais mon rôle. C’est drôle parce que mon agent m’a dit : ‘Tu peux faire tellement de choses, tu peux obtenir plus’. Je voulais simplement être en sécurité. Je n’essaie pas de parier », se souvient le joueur, qui ne parviendra pourtant pas à signer cette prolongation visée.

Pourquoi ? Parce que, selon lui, les Mavs voulaient voir où ils, Jalen Brunson compris, en seraient après « 20-25 matchs » au cours de cette saison-là. Alors le gaucher essaie de ne pas trop y penser, de se concentrer sur le jeu. Et quand Luka Doncic se blesse autour du 25e match de la saison justement, il prend le relais : « J’ai commencé à être titulaire. Je jouais très bien, je crois que je tournais à 20 points et 6 passes de moyenne. […] Je me suis dit : ‘Hé, si l’accord arrive, je vais le signer tout de suite’. Et c’était non. Ce n’était pas un non catégorique, mais c’était du genre ‘On veut voir, on veut voir’. »

Arrive alors la « trade deadline ». Jalen Brunson est persuadé que si la prolongation ne vient pas, cela signifie qu’il va se faire échanger. Finalement non, mais le joueur réalise tout de même que sa valeur est maintenant largement supérieure à ces 55 millions de dollars sur quatre ans.

Mark Cuban est pourtant favorable

Cap sur les playoffs alors, qui démarrent sans Luka Doncic, de nouveau blessé. C’est de nouveau l’occasion pour le lieutenant de briller. Ce qu’il fait, comme jamais : 41 points lors du second match face au Jazz au premier tour, puis 31 au suivant, et Dallas finit par passer. Et même passer le tour suivant avec un Jalen Brunson à près de 22 points de moyenne sur l’ensemble de la campagne.

« On perd en finale de conférence, et je me souviens d’avoir vu quelque chose sur Twitter après le match, et c’était Mark (Cuban) qui disait : ‘On peut le payer plus que tout le monde‘. Il a dit ça dans une interview, littéralement, juste après le match. Je me disais : ‘D’accord, ok’. Après ça, silence. De mon point de vue, je ne peux pas parler pour les autres, c’était silence », poursuit le All-Star.

Les Knicks, eux, décident de parler. Et ce qui n’en était pas un à l’origine devient un pari gagnant : il rejoint New York pour une offre quasiment deux fois supérieure, à 104 millions de dollars sur quatre ans. « On n’a pas véritablement eu une chance de lui faire une offre », assurera Mark Cuban, convaincu lui que New York, qui avait engagé le père de Jalen Brunson comme assistant, avait bouclé la venue du meneur pendant la saison…

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.