Kevin Durant, un simple suiveur ? La star des Suns répond aux critiques

« Sans manquer de respect à Kevin (Durant) : Kevin est un suiveur, ce n’est pas un leader. Il l’a prouvé lors de toutes les étapes (de sa carrière). » L’attaque visant l’ailier des Suns est signée Charles Barkley, qui a développé son propos au sujet de la hiérarchie à Phoenix, recomposée avec la formation d’un « Big Three ».

Et selon l’ancien All-Star local, ce sera à Devin Booker, plutôt qu’à Bradley Beal ou Kevin Durant donc, de « prendre l’initiative et faire passer cette équipe des Suns au niveau supérieur … Mais j’ai dit la même chose à Boston : l’un de vos gars doit faire un pas en avant, il doit faire un pas en avant, et pour moi, pour que Phoenix réussisse, il faut que ce soit Booker. »

Un leadership qui ne se voit pas ?

La sortie du Hall of Famer est évidemment arrivée jusqu’aux oreilles de Kevin Durant. Sa réaction ? Mesurée. « Je ne veux pas que l’on dise de moi que je suis un leader, mais je ne veux pas non plus que l’on dise que je n’en suis pas un. Parce qu’on ne voit pas ce qui se passe en coulisses, ce dont je parle, mes intentions ou les relations que j’ai nouées avec mes coéquipiers et l’encadrement », formule ainsi l’ailier sur sa plateforme Boardroom, en étant interrogé par son associé Rich Kleiman.

Il estime que ceux qui le critiquent, comme Charles Barkley, à ce sujet ne sont « pas conscients » de son style de leadership. « J’ai exposé la vérité sur la qualité de mon leadership. Je ne pense pas que ce soit nécessaire. Je mettrai cela sur le compte du fait que ces personnes ne savent pas qui je suis », poursuit le futur Hall of Famer qui s’est déjà livré à des « leçons » de leadership par le passé.

« Pas aussi charismatique » que ses pairs

Son style ? « Il donne clairement l’exemple, mais il s’exprime aussi quand il le faut », décrit Frank Vogel, en ajoutant : « Tous les joueurs ne sont pas forcément du genre à faire du tapage. Chaque joueur est un leader à sa manière. Vous devez diriger en fonction de votre personnalité. J’ai appris il y a longtemps que ça ne sert à rien d’essayer d’être Rick Pitino, même si c’est lui qui m’a poussé à devenir entraîneur. Nos personnalités sont différentes. »

Sur cette dimension, son joueur, dont le leadership a sans doute évolué avec le temps et selon les contextes, en convient lui-même : « Je ne suis pas aussi charismatique que mes pairs ; je n’ai pas une personnalité adaptée à la télévision comme mes pairs. Il faut aussi vendre ce que l’on fait, et je ne l’ai pas assez fait. Je ne me sens pas obligé de le faire. »

Son palmarès est suffisamment étoffé pour parler à sa place, tant sur le plan personnel (14 fois All-Star, 10 sélections All-NBA, 4 titres de meilleur scoreur, un MVP…) que collectif, avec bien sûr ses deux titres remportés avec les Warriors, et plusieurs titres avec Team USA. Rich Kleiman lui demande alors s’il a conscience d’avoir un « astérisque » accolé à son nom dans l’histoire, en raison de ces titres. Et des conséquences possibles sur son rang dans la discussion autour du meilleur joueur de tous les rangs.

« J’ai l’impression d’avoir accompli des choses sur un terrain et d’avoir été dans des situations que les plus grands ont connues. Je pense pouvoir avoir une conversation sur le basket avec les Michael Jordan, les Kobe Bryant ou les LeBron James, non pas pour me vanter de tout ce qu’on a fait, mais pour savoir si j’ai connu les mêmes choses qu’eux sur le terrain », termine Kevin Durant.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.