Jayson Tatum se mobilise pour les parents seuls et défavorisés de Saint-Louis

« Ma mère, ma meilleure amie… », lâche Jayson Tatum en posant la main sur le cœur. Sur le plateau de Complex Sports, la superstar des Celtics revient en quelques mots sur son enfance avec sa mère, qui l’a eu à l’âge de 19 ans et l’a élevé seule. Une enfance loin du luxe actuel où mettre de l’argent de côté était impossible.

On comprend alors mieux la portée symbolique de son annonce d’aujourd’hui. Le natif de Saint-Louis (Missouri) veut aider les habitants de sa ville natale à acheter leur propre maison. Pour l’aider à atteindre cet objectif, sa fondation a reçu un don d’un million de dollars de la part de SoFi, une banque en ligne doublement dans l’actu puisqu’elle est désormais la banque officielle de la ligue. Le don en question sera mobilisé pour accorder des fonds aux acheteurs et ainsi les aider à verser un acompte.

« Je ne saurais trop dire à quel point je suis enthousiaste à l’idée de savoir combien de vies et de familles nous pourrons influencer. Et je ne peux qu’imaginer l’impact que cela aurait eu sur ma mère (Brandy Cole-Barnes) et moi en grandissant », exprime à l’AP celui qui avait eu mal à réaliser au moment de s’acheter une première maison.

Rendre la pareille à sa ville

C’était l’entrée dans un monde nouveau pour eux. « Ma mère et moi ne savions pas ce qu’étaient les investissements ou l’épargne, dans ma jeunesse. Mais quand je suis arrivé en NBA et que j’ai commencé à gagner de l’argent, on a dû poser des questions et apprendre des choses. Et cela a toujours été important pour moi, même quand j’étais plus jeune. Je savais que je voulais rendre la pareille et aider les gens qui me ressemblent et qui ont grandi comme moi », poursuit Jayson Tatum, qui fait fréquemment référence à sa ville.

Sa volonté de rendre la pareille à sa ville, où il passe beaucoup de son temps durant l’intersaison, ne date pas d’aujourd’hui. Sa fondation, qui organise notamment des collectes de jouets, des distributions pour la rentrée scolaire et offre encore des bourses d’études, a été lancée dès 2017. Soit l’année de son arrivée en NBA.

« Il y a de bonnes personnes à Saint-Louis, des gens qui essaient vraiment de changer leur vie et leur situation. Et c’est difficile. Personne n’a jamais réussi tout seul. On a tous eu besoin, à un moment ou à un autre, de l’aide ou de l’assistance de quelqu’un », explique Jayson Tatum pour finir.