Avec les Bucks, c’est un pas en avant, deux pas en arrière

« Ils nous attendaient. Ils avaient deux ou trois jours de repos alors qu’on jouait un deuxième match en deux jours. Ils ont été plus durs que nous. Ce n’est pas une excuse, c’est un fait. » En quelques mots, Malik Beasley a résumé une grande partie de la lourde défaite des Bucks contre Miami.

Il est vrai que Milwaukee venait de battre la veille les Nuggets, après une grosse prestation défensive, alors que le Heat, certes arrivé dans le Wisconsin avec plusieurs heures de retard (problème d’avion) et même privé de Jimmy Butler et Terry Rozier, n’avait pas joué depuis deux jours.

Le Heat allait trop vite

Cette différence de fraîcheur est donc une première explication. Mais le Heat n’a pas seulement profité de ses jambes pour dominer son adversaire. « Ils étaient en mouvement loin du ballon, ils ont fait circuler la balle et on n’a pas bien géré ça », reconnaît Doc Rivers. « La vitesse, le rythme, ils ont été plus rapides que nous. Ça arrive. On déteste ça mais c’est comme ça. »

« Il y avait un énorme mouvement du ballon », poursuit Damian Lillard. « C’était une question de mouvement, avec Duncan Robinson, Tyler Herro. On était en retard dans beaucoup de situations et ils ont très bien shooté. On aurait pu faire mieux certaines choses pour les gêner en attaque. Mais ils étaient chauds. »

Les Floridiens ont en effet shooté à 19/40 à 3-points, avec certains tirs bien contestés de Duncan Robinson mais aussi avec des shoots très ouverts de Nikola Jovic. Sans oublier des actions bien dessinées par le coach du Heat pour profiter des espaces dans le dos de la défense.

« Ils ont shooté encore et encore et n’ont rien manqué », se lamente Malik Beasley. « Erik Spoelstra a été excellent, car il savait qu’on allait monter, et il a mis en place des actions en backdoor. Il est très, très fort pour ça. On doit faire plus d’efforts et peut-être jouer avec plus de remplaçants pour avoir de l’énergie. »

Une attaque défaillante donc une défense qui coule

Il n’y a pas que la défense qui a coulé, et dès le premier quart-temps, dans cette rencontre. L’attaque n’a pas été plus efficace, avec seulement 97 points marqués, à 33% de réussite à 3-pts, et surtout 18 ballons perdus.

« On a seulement perdu quatre ballons de plus qu’eux mais ils ont inscrit 35 points avec. C’est la différence », constate Doc Rivers face aux balles perdues de ses joueurs, parfois par simple négligence. « La balle n’a pas beaucoup circulé. Tout le monde a un peu forcé les choses. S’il y a une chose qu’on ne peut pas faire contre eux, c’est de garder la balle. »

Et finalement, avec une attaque en berne, les Bucks ont joué avec un boulet au pied. « Notre attaque n’a pas aidé notre défense », commente Damian Lillard. « Si on a été mauvais défensivement, notre attaque a été encore pire », juge Doc Rivers. « En en ce moment, notre visage vient de notre attaque et on ne veut pas ça. On veut que ce soit notre défense qui donne le ton. »