Coupeurs de têtes, les jeunes du Thunder ne s’enflamment pas

Comme LeBron James quelques jours plus tôt face aux Wolves, ou Kevin Durant il y a quelques années, Kristaps Porzingis s’est aperçu qu’une pointure de chaussures pouvait changer beaucoup de choses. Comme LeBron, le Letton a vu les arbitres transformer son panier à 3-points en un panier à 2-points. Il restait alors trois secondes, et les Celtics venaient de passer de -18 à -2 ! Finalement, Shai Gilgeous-Alexander va valider la victoire du Thunder, aux lancers-francs. Mais OKC a tremblé…

« C’est une jeune équipe talentueuse, et je ne crois pas qu’ils en soient là par hasard », reconnaît Kristaps Porzingis, auteur de 34 points et 10 rebonds. « Ils jouent très bien. Ils sont au sommet de l’Ouest, non ? C’était donc une très bonne équipe à affronter et une très bonne expérience pour nous. »

« Une opposition entre deux très bonnes équipes »

Les Celtics ne sont même pas déçus par leur hold-up raté, et la fin de leur série de six victoires de rang. « J’ai trouvé que c’était une opposition entre deux très bonnes équipes », témoigne Joe Mazzulla. « Le match s’est déroulé comme je le pensais : tout s’est joué sur les deux dernières possessions. C’était un grand match de notre part. »

En face, Oklahoma City ne s’enflamme malgré cette 8e victoire en neuf matches, et un bilan impressionnant face aux cadors de la ligue. En quelques jours, Shai Gilgeous-Alexander et ses coéquipiers viennent de dominer les Wolves, les Nuggets par deux fois, et les Celtics ! Avec une deuxième place à l’Ouest, à plus de 70% de victoires, peut-on glisser le Thunder dans la catégorie des prétendants au titre ?

« Si on commence à parler de NBA Finals dès le 2 janvier, on va rater l’essentiel… »

« Cela montre juste que nous jouons vraiment ensemble et que nous donnons la priorité à la victoire sur tout le reste », constate Chet Holmgren. « Mais à long terme, cela ne prouve rien, et cela ne satisfait personne. Nous savons qu’il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Nous n’en sommes qu’à 32 matchs, il nous en reste donc 50. Si on commence à parler de NBA Finals dès le 2 janvier, on va rater l’essentiel… Nous avons déjà appris beaucoup de choses, mais il reste encore beaucoup de leçons à apprendre, et nous devons le garder à l’esprit. »

Même discours chez Shai Gilgeous-Alexander, toujours impeccable dans ses changements de rythme et sa gestion du tempo.

« Je pense que nous restons tous dans l’instant présent et je pense que c’est la raison pour laquelle nous pouvons nous améliorer », estime le Canadien, tandis que Jalen Williams reconnaît que la confiance est grande au sein du groupe. « Pour nous, rien n’est impossible, et on a débuté l’année en ayant conscience qu’on pouvait se mesurer à n’importe qui. Au final, on essaie juste de gagner chaque match. »