Même s’il est moins dans la lumière qu’un Isaiah Collier ou qu’un Ja’Kobe Walter, Ron Holland semble avoir fait le bon choix en revenant sur sa décision de rejoindre l’université de Texas pour s’engager avec la Team Ignite en G-League.
Après 12 matches, cet ailier polyvalent tourne à 20 points, 6,8 rebonds, 2,8 passes décisives, 2,2 interceptions et 1 contre de moyenne ! Une adaptation éclair qui confirme les scouts dans leurs impressions puisqu’on l’annonce dans le Top 5 de la prochaine Draft.
« J’ai l’impression que c’est l’une des meilleures décisions que j’ai pu prendre dans ma vie », a confié Holland à propos de son choix d’imiter Jalen Green, Jonathan Kuminga ou encore Scoot Henderson. « Tout le staff fait du super travail pour nous préparer sur le terrain et en dehors… Je trouve qu’ils font du très bon boulot pour nous préparer à réaliser nos rêves. »
Une idole ? Kevin Garnett
Même s’il devra travailler son shoot extérieur, Holland a très peu de défauts dans son jeu, et ce qui séduit, ce sont ses qualités de leader. Un leader par l’exemple. On comprend mieux pourquoi il est déjà international (champion du monde U17), et pourquoi il n’avait perdu deux matches au lycée (58v-2d !), avec un titre de l’Etat du Texas à la clé. Son volume de jeu est intéressant et il n’hésite pas à prendre ses responsabilités face à des adversaires plus âgés. Comme son modèle, Kevin Garnett, débarqué en NBA après le lycée.
« En grandissant, j’idolâtrais Kevin Garnett. Son état d’esprit se résumait à sa passion, non seulement pour le basket, mais aussi pour les choses en dehors du terrain », se souvient le Texan. « Les gens pensaient que quelque chose n’allait pas chez lui, mais en fait, il aimait vraiment ce qu’il faisait. Il était tellement passionné ».
Ce trait de caractère lui a cependant joué des tours au lycée, même auprès de ses proches, et il avoue que ça lui a même collé à la peau. « Quand j’étais calme, il suffisait d’une simple erreur pour que je me mette en colère et que les gens pensent que j’étais une tête brûlée », admet Holland. « Disons que je criais après l’arbitre ou quelque chose comme ça… J’ai fait cette erreur plusieurs fois au collège et au lycée, et je n’avais pas dans mon entourage des gens qui savaient que j’étais un très bon joueur. Ils ne s’en souciaient pas vraiment parce qu’ils s’intéressaient à mon caractère. »
Un modèle ? Mikal Bridges
Ron Holland s’est bien calmé, et le fait d’être entouré d’anciens pros doit lui être bénéfique au sein de la Team Ignite. Peut-être est-ce dû aussi ua fait qu’il essaie de modeler son jeu sur celui de Mikal Bridges, son joueur préféré. Il l’a même croisé lors du rassemblement de Team USA.
« Il ne fait pas partie des All-Stars, et son travail consistait simplement à défendre sur le meilleur joueur et à mettre ses tirs quand il était démarqué « , a déclaré Holland à propos de Bridges. « Après avoir montré au monde entier qu’il était capable de faire (en défense), il a montré qu’il pouvait faire un peu plus que cela, et on voit où il en est aujourd’hui. »
Entre la passion de Garnett et la discrétion de Bridges, l’avenir dira si Holland est le chaînon manquant.