Donovan Mitchell et les Cavaliers font leur loi à Miami

« On parle toujours de la même chose. Chaque soir, on peut contrôler si nous sommes ou non la meilleure équipe sur le terrain. Sommes-nous les plus compétitifs ? » Pas de doute à avoir pour J.B. Bickerstaff à l’issue de cette partie, ses Cavaliers l’ont été sur le parquet du Heat (111-99).

Portés par un Donovan Mitchell en grande forme (27 points, 13 rebonds et 6 passes), les joueurs de l’Ohio ont dominé leur sujet après la pause, en étant pourtant privés de leur intérieur, Evan Mobley (genou). Là où en face, Bam Adebayo (hanche), a regardé depuis le banc, en civil, son équipe du Heat être parfois en panne d’inspiration offensive.

Les deux équipes, qui affichaient le même bilan comptable avant la rencontre (12 victoires – 9 défaites), étaient pourtant quasiment à égalité à la pause (52-53). Quelques minutes plus tôt, les Floridiens s’étaient même offert le luxe de compter jusqu’à 16 points d’avance (39-23), en profitant de contributions de plusieurs joueurs de banc très inspirés.

Jimmy Butler peu inspiré

Kevin Love, auteur d’un double-double et de plusieurs passes de relance très efficaces, Josh Richardson, très inspiré de loin, et le rookie Jaime Jaquez Jr., incisif près du cercle, ont tous les trois beaucoup apporté. Et compensé la faillite de certains titulaires, à l’image d’un Jimmy Butler parfois douteux dans ses choix offensifs.

Le Heat a eu beau s’appuyer sur six joueurs dans une fourchette de 14 à 17 points inscrits, il a eu beaucoup de mal à s’exprimer après la pause. Résultat, les Floridiens n’ont pas atteint la barre symbolique des 100 points marqués, ce qui est fatal pour eux cette saison : cinq occurrences, autant de défaites.

Les locaux ont surtout été sanctionnés par des Cavs beaucoup trop costauds après la pause. Avec un Donovan Mitchell en feu, bien soutenu par Darius Garland, et quelques shooteurs, à l’instar de Georges Niang ou Sam Merrill. Et une défense très solide, incarnée par exemple dans les 13 ballons volés, soit quasiment trois fois plus que l’équipe adverse, qui ont amené à quantité de points faciles en contre-attaque (23 à 11).

CE QU’IL FAUT RETENIR

– Le « run » fatal. Prendre un temps-mort deux minutes après la pause n’est jamais bon signe. Erik Spoelstra n’a pas eu d’autre choix en voyant son équipe, impuissante, se faire découper. Donovan Mitchell venait d’inscrire un premier panier à 3-points, en première intention, puis un second, puis un troisième. Soit un 13-0 quasiment à lui tout seul, transformé en 16-1 après un nouveau panier primé de Darius Garland. Soudainement mené de 16 points (53-69), le Heat, qui a fait du surplace dans la raquette adverse sur cette séquence, ne se remettra pas vraiment de ce « run » concédé.

– Des shooteurs dans le dur. Premier retour à Miami très mitigé pour Max Strus qui a certes apporté 11 points, mais eu besoin de… 17 tirs pour atteindre cette marque (4/17 dont 2/11 de loin) ! Un autre shooteur a encore plus souffert que lui : Duncan Robinson, auteur d’un tout petit point après avoir raté toutes ses tentatives de loin (0/6).

– Les Cavaliers voyagent bien. Le club de Cleveland affiche désormais un bilan de sept victoires pour trois défaites à l’extérieur, soit le meilleur bilan de la ligue en la matière, à égalité avec le Thunder et les Wolves. Le Heat affiche, lui, un bilan de cinq victoires en neuf rencontres à domicile.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.