On ne s’attendait pas à un match particulièrement « flashy » entre les Raptors et le Heat, et cela n’a effectivement pas été le cas… Au bout de l’ennui, les joueurs de Miami ont effectivement dominé, tardivement, ceux de Toronto (112-103), dont la performance de la soirée a finalement parfaitement reflété leur visage cette saison.
Le visage d’une équipe du milieu de tableau, coincée entre la médiocrité et quelques éclairs de génie trop rares. En première mi-temps, les Raptors ont ainsi marqué 66 points à 53% aux tirs, rejoignant les vestiaires à la pause avec un court avantage au score (+2) et un « momentum » assurément en leur faveur. Puis la deuxième période est venue, et le club canadien est devenu méconnaissable : 38 pauvres petits points, et un maigre 33% de réussite aux tirs…
Des Raptors asphyxiés
Un effondrement qui s’explique évidemment par le réveil de la défense du Heat, qui a complètement asphyxié une attaque devenue soudainement amorphe, notamment dans le dernier acte (19 points marqués seulement). Même si Pascal Siakam (30 points, 4 rebonds et 6 passes) et OG Anunoby (23 points, 8 rebonds et 6 passes) ont tout essayé jusqu’au bout. Mais l’attaque du Heat n’était pas beaucoup plus convaincante (38% en deuxième mi-temps), et c’est bien la preuve des maux profonds qui habitent cette équipe des Raptors sur le plan offensif.
Sans convaincre particulièrement, le Heat renoue donc déjà avec la victoire, et on retiendra surtout, dans ce match étriqué, les performances XXL des soldats Caleb Martin (24 points, 12 rebonds et 3 passes) et Orlando Robinson (15 points, 12 rebonds, 4 passes et 3 interceptions), précieux en l’absence de Bam Adebayo.
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Les facteurs X Caleb Martin et Orlando Robinson. Sans Bam Adebayo et bien sûr Tyler Herro, le Heat a pu compter sur l’apport de deux de ses pompiers de service : Caleb Martin et Orlando Robinson. Duo d’intérieurs atypiques, les deux soldats de Miami ont été brillants dans les missions de l’ombre : défendre, au large pour le premier et plus près du cercle pour le second, prendre des rebonds (24 prises en cumulé), contester des tirs ou encore faire des écrans-retard… Le premier se permettant même de dégainer, avec succès, derrière l’arc (4/7). En bref, les « role-players » du Heat ont abattu un boulot XXL, comme c’est toujours le cas, d’année en année dans cette franchise décidément inimitable.
– L’habituelle inconstance des Raptors en attaque. Équipe inconstante par excellence, les Raptors ont livré un match assez caricatural : une première mi-temps tout feu tout flamme… avant le pétard mouillé après la pause. Tout le « momentum » accumulé par les efforts d’une grosse première mi-temps s’évaporant progressivement au retour des vestiaires, jusqu’à ce quatrième quart-temps des plus indigents… Les limites en attaque de cette équipe sont criantes, et il est difficile d’imaginer que ces maux répétitifs se volatiliseront simplement avec le temps. Du moins pas avec le groupe actuel.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.