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Boris Diaw à Biscarrosse : le club amateur veut vivre à fond son rêve pendant un an

France – Le club de Biscarrosse, dont l’équipe seniors masculine évolue en départementale 3, veut capitaliser sur ce projet sportif hors du commun porté par l’ancien joueur NBA. Un projet qui ne doit durer qu’un an.

Boris DiawCourbatures, usure physique, cardio… On imagine que ces mots sont ressortis des discussions au sein du vestiaire du Biscarrosse Olympique Basket. Boris Diaw et sa bande de potes viennent de remporter le seizième de finale de la Coupe des Landes, autour de laquelle le projet de l’ancien joueur NBA a été monté. Un sympathique défi pour cette formation d’anciens joueurs de haut niveau, avec la quarantaine comme moyenne d’âge, qui n’ont plus les jambes de leurs belles années. Et pour qui un entraînement toutes les deux semaines est loin de suffire pour retrouver le rythme.

Encore en maillot et short au milieu d’une salle loin d’être vidée de ses plus de 500 spectateurs, ce dimanche 26 novembre, Nicolas Gayon s’apprête à profiter de la bière d’après-match. Pour mener à bien cette improbable expérience, « on fait tous des sacrifices. On a tous maintenant nos vies organisées, professionnelles, familiales… Ça demande quand même une organisation différente », témoigne l’ancien joueur professionnel, originaire de la commune voisine de Mont-de-Marsan, où Boris Diaw a lui-même grandi.

Il ajoute, sans équivoque : « Je ne me vois pas le faire deux ans. » Et si l’équipe évoluant en départementale 3, malgré ses grands noms et les avantages au score qui l’attendent à chaque tour (7 points d’avance par strate selon la différence de niveau de poule entre les deux équipes), n’arrivait pas à ses fins ? À savoir remporter cette « Coupe du monde des Landes ». « On en a parlé un peu comme ça au début. On s’est dit que si on n’y arrive pas cette année, on aura encore moins de jambes l’année prochaine… », répond Nicolas Gayon, lucide.

 

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Un rêve à durée déterminée

On demande confirmation à Boris Diaw, un peu plus loin, entre deux photos avec les spectateurs. « (Nicolas Gayon) t’a dit quoi ? Bah non (rires) ! C’est l’année de la dernière chance. On est à un âge où on peut plus après. On est lent, pas de cardio. Je ne suis pas au top là… »

Le cadre est fixé, le « rêve » de Biscarrosse a une durée déterminée. Celui-ci a démarré quelques mois plus tôt, en juin 2023, quand l’ex-joueur des Spurs ou des Suns a contacté le club.

« C’était un peu un serpent de mer qui tournait. On en parlait déjà l’année dernière (ndlr : voire quelques années auparavant selon une autre source au sein du club), moi je n’y croyais pas trop », livre Cécile Fournier, la présidente d’un club où elle est investie depuis les années 1990. Élue au comité des Landes, elle reçoit alors des SMS d’acteurs du basket local. « Tu me confirmes Boris Diaw ? » « Je confirme rien ! », balaye-t-elle encore à l’époque.

Mais la confirmation, après validation à la mi-juillet du Comité départementale olympique des Landes pour concourir à la compétition, a bien lieu. « C’est la surprise quand même. Sur le moment, on se dit : ‘Qu’est-ce qui nous arrive ?’ » Il arrive à ce « petit club familial » et à ses 200 licenciés de voir débarquer un ancien membre de l’équipe de France accompagné d’une dizaine de compagnons de route. Le club en question, composé à 90% de jeunes, compte une dizaine d’équipes, dont deux féminines. Et cette équipe D3 donc, la seule engagée en catégorie seniors.

Dans l’optique de « gérer intelligemment » l’affaire, un cap est fixé dès le départ : les jeunes du club auront leur place dans l’équipe. L’idée étant de surclasser des jeunes de l’équipe U17 pour créer un groupe « mixte », où les anciens doivent parfois jouer en championnat, mais garderont la priorité en coupe.

« Les jeunes l’ont bien accepté », constate le présidente. Impression confirmée en interrogeant plusieurs d’entre eux le jour du 16e de finale. « Vous imaginez l’année qu’ils vont passer ? Boris donne des caviars à nos intérieurs… C’est un tremplin fabuleux, l’avenir leur appartient. »

Des refus de licence !

Évidemment que cette bruyante arrivée a suscité des convoitises. Le club a ainsi refusé les demandes de certains qui voulaient prendre une licence uniquement pour jouer avec l’ancien joueur NBA. « On ne veut pas remplir le club de joueurs qui ne resteront pas avec nous. On doit faire attention à qui va vouloir signer », justifie Cécile Fournier, qui évoque également les demandes de nombreux clubs du secteur pour organiser des matchs amicaux. Pour avoir la chance d’affronter « la star ».

Une étoile qui n’est « pas du tout dans le ‘star system’. Il est très simple, vraiment très très attachant. Je pense qu’il n’oubliera pas le club », imagine la présidente qui a pu voir Boris Diaw à l’œuvre à l’issue du match de coupe, restant sur le terrain tout le temps qu’il le fallait pour répondre aux nombreuses sollicitations de fans et de journalistes.

Une attention médiatique, nationale, qui a même surpris Nicolas Gayon (« Je ne pensais pas que Boris avait autant d’impact sur les médias »), à laquelle il a fallu se faire dès le départ. Vincent Le Vern, le vice-président, directeur artistique dans la vie, travaillait déjà dans la communication mais n’avait jamais eu à traiter avec un ancien joueur NBA et son clan. Son arrivée induit évidemment d’intenses campagnes de communication.

« On va évidemment profiter de l’opportunité, on serait bien bête de ne pas en profiter. On est tous sur un petit nuage là. Mais il ne faut pas qu’on s’enflamme », ajoute encore la présidente.

Mieux se structurer ?

« J’espère que ça va se terminer très vite pour le club… », sourit Christian, un ancien du club qui se souvient des « quelques exploits » réalisés en coupe chez les filles et a constaté par le passé le manque de continuité chez les garçons, certains étant militaires au Centre d’essais des Landes (CEL) de Biscarosse. L’ancien trésorier fait référence à la charge de travail induite par une telle attention. « On s’est un peu professionnalisé mine de rien. Répondre aux normes de sécurité, gérer une foule de 600 personnes, gérer les VIP… On ne savait pas ce que c’étaient des VIP », livre Matthieu, le speaker du 16e, qui assure que les bénévoles ne manquent pas.

Il ajoute : « C’est compliqué de penser à la suite car c’est tellement hors normes. On a juste envie que les gamins se rendent compte de ce que ça peut être, le plus haut niveau, et en règle générale, qu’ils aient des souvenirs pour plus tard. Dans quelle mesure ça va servir ? Peut-être en nous structurant un peu plus, en nous permettant avec les rentrées en billetterie de pouvoir pérenniser, de s’améliorer en termes d’infrastructures… »

La maire, Hélène Larrezet, estime que cette aventure « ouvre une page d’histoire pour le club, mais aussi pour Biscarrosse. La presse ne s’y est pas trompée, forcément. C’est tout simplement une reconnaissance du travail qui est fait par le club depuis très longtemps, et qui n’est peut-être pas aussi visible que certains territoires qui sont identifiés, dans les Landes, comme des terres fertiles de basket. […] On ne se projette pas, c’est au jour le jour. C’est un cadeau, on le prend comme ça. »

Une chose est sûre, il y aura un avant et un après, même si celui n’est pas connu, pour ce club.

Propos recueillis à Biscarrosse.

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