La défense, la baguette Magic

Derrière les Wolves, qui possèdent la meilleure défense de la NBA, deux franchises de l’Est se partagent la seconde place : les Celtics et… le Magic ! Ancien spécialiste défensif des Mavericks, Jamahl Mosley est parvenu à faire passer son message, et la blessure récente de Wendell Carter Jr. n’a pas eu d’effet de ce côté du terrain.

Le meilleur exemple en date, c’est la victoire face aux Raptors avec 12 interceptions et 24 pertes de balles provoquées ! Depuis le début de saison, Orlando est numéro 2 aux interceptions, et 9e aux contres.

« On est des pots de colle, c’est aussi simple que ça » répond Cole Anthony, qui compare son équipe à une bande de strap. « Nous avons de la fierté à défendre, et nous avons quelques gars dans cette équipe, entre Jalen (Suggs) et JI (Jonathan Isaac), que j’aime appeler les têtes du serpent sur le plan défensif. Ce sont deux gars qui ont le potentiel pour faire partie des All-Defensive Teams. Quand je suis sur le banc et que je regarde comment Jalen se défonce en défense, ça me donne envie d’y aller et de défendre, parce que cette énergie est contagieuse ».

Une énergie contagieuse

Tout part aussi du coach, Jamahl Mosley, dont le projet arrive à maturité avec un effectif qui lui ressemble, sans véritable star, à l’exception peut-être de Paolo Banchero.

Son message passe, et les bons résultats du Magic prouvent que la méthode est bonne. « Coach Mosley nous a fait comprendre que nous pouvions être la meilleure équipe en défense de la ligue, et je pense que nous l’avons démontré jusqu’à présent » poursuit Cole Anthony.

Leader de l’attaque avec déjà six matches à 20 points et plus, Paolo Banchero s’est pris au jeu, et comme Cole Anthony, il reconnaît que l’énergie du tandem Suggs-Isaac est contagieuse.

« Jalen (Suggs), J.I. (Jonathan Isaac) sont des joueurs uniques dans ce domaine, des joueurs du niveau des All-Defensive (Team) », répète l’ailier fort. « Nous sommes tous non seulement de bons défenseurs, mais aussi des joueurs de basket très intelligents. Il est évident que la défense demande des efforts, mais il faut aussi une certaine intelligence de jeu et savoir comment se couvrir les uns les autres, communiquer. Nous faisons du bon travail en parlant sur le terrain. Si nous nous trompons, les gars sont là pour nous couvrir immédiatement. Nous avons une connexion singulière sur le plan défensif. Franchement, je ne crois pas avoir connu ça auparavant. Je ne dis pas que je n’ai pas fait partie de bonnes équipes en défense, mais rien d’équivalent ».

Jonathan Isaac, le joueur symbole

Cette énergie contagieuse se transmet de joueur en joueur, mais aussi vers le public. Dans une salle qui n’a plus vibré depuis des années pour son Magic, la jeune troupe de Jamahl Mosley s’est trouvée un public.

« Nos fans sont fantastiques ! Leur énergie est élevée. Cela motive nos joueurs » apprécie le coach d’Orlando. « Quand les joueurs entrent, ils jouent comme il faut. Ils se donnent à fond, ils se partagent la balle. On défend à un niveau élevé, et c’est ce qu’on va continuer de leur demander. »

S’il fallait ressortir un joueur, Jamahl Mosley vote pour Jonathan Isaac. Le malheureux intérieur a déjà joué plus de matches en un mois qu’en trois ans ! Mais le staff ne veut pas trop tirer sur la corde, et même s’il ne joue que 14 minutes par match, son impact est immense.

« Les mots manquent… Vraiment. Cette capacité à relever les défis défensifs. C’est un gars qui fera et devrait faire partie d’une All-Defensive Team. À un moment donné, il sera considéré comme le meilleur défenseur de l’année, parce qu’il est tellement bon. Il a un don particulier et il veut relever tous ces défis ».