Les Lakers ont un pied en finale

Nouveau remake manqué du lièvre et de la tortue avec des Spurs qui ont passé toute la rencontre à courir après le score, et qui s’incline sur le fil (93-91).
C’est le premier revers de San Antonio dans sa salle, et ça donne surtout une balle de match aux Lakers qui mènent désormais 3-1 dans cette série.

Difficile de résumer la rencontre sans se focaliser sur la dernière action du match. Touche pour les Spurs. 93-91 pour les Lakers, qui jouent avec le feu dans les deux dernières minutes. Le système est pour Brent Barry, facteur X du soir côté Spurs avec 23 pts ! La balle lui revient, face au panier, à 7m50. Il reste deux secondes. Feinte de tir. Derek Fisher saute mais se replace immédiatement. Barry est gêné et il balance un parpaing sur le planche. La sirène retentit. Les Lakers de Kobe Bryant (28 pts, 10 rbds) ont gagné.
La grande question est savoir s’il y a eu faute ou pas de Fisher. Très franchement, il y a faute. Après la feinte de Barry, Fisher lui met le coude sur la tête en redescendant. En revanche sur le tir, Fisher ne bouge pas.

Mais, cette faute oubliée n’entraînera pas de polémique. Jugez plutôt les réactions des Spurs.
« En finale de conférence Ouest, ça ne se siffle pas. Peut-être en saison régulière, mais jamais à ce stade de la compétition. Derek a très bien défendu, et même s’il y a eu un contact, je ne m’attendais pas à ce que ce soit sifflé » confie Barry, qui râlera brièvement tout de même après les arbitres.
Même son de cloche pour Gregg Popovich : « Si j’avais été arbitre, je n’aurais pas sifflé« .
Beau fair-play de la part des Spurs qui savent qu’ils ne perdent pas sur cette dernière action. Ils perdent parce qu’ils ont débuté la partie de la pire des façons (20-8). Ils recolleront au score (28-23 à la fin du premier quart-temps) mais à chaque fois, ils ne parviendront pas à passer devant. Ils reviendront 5 fois à égalité sans jamais passer devant !
A chaque fois, un Radmanovic, un Walton ou un Odom en fin de match redonneront un peu d’air aux Lakers.
La différence se fait là. Aux Lakers, les role players répondent présent. Aux Spurs, hormis le trio Parker-Duncan-Barry, c’est le no man’s land.
Manu Ginobili est catastrophique et son 3 pts dans le money time pour ramener le score à 93-89 est son seul coup d’éclat de la soirée. Il n’est pas le seul à passer à travers. Finley ? 0 pt. Oberto ? 0 pt. Udoka ? 0 pt. Thomas ? 0 pt.
Comment vouliez-vous que les Spurs s’imposent avec autant d’handicap ?
A l’arrivée, on a eu le droit à du suspense et de l’intensité. Le dernier quart-temps avec un gros Odom était de toute beauté.
Mais la victoire des Lakers, faute ou pas sur le dernier tir, est méritée et un seul succès dans sa salle lui permettra d’atteindre les Finals.
« 3-1. Le score parle de lui-même. Nous sommes au fond du trou. Une défaite de plus, et c’est l’élimination. Mais nous sommes persuadés qu’en jouant à notre vrai niveau, on peut renverser la vapeur et crée l’exploit » conclut un Tim Duncan toujours aussi impeccable avec 29 pts et 17 rbds.
Lui et TiPi (23 pts, 9 pds) sont à la hauteur de l’évenement…