Draymond Green flirte en permanence avec les limites, et il lui arrive donc de les dépasser. Nouvel exemple cette nuit, lors de la défaite des Warriors, à domicile, face aux Cavaliers.
L’ailier fort avait déjà pris une faute technique dans le deuxième quart-temps, pour avoir trop vertement critiqué une faute sifflée contre lui au rebond. Sentant son équipe en difficulté, Draymond Green était encore monté d’un cran dans l’agressivité après la mi-temps, alors qu’il tentait d’haranguer les fans et ses coéquipiers.
Le problème, c’est qu’avec déjà une faute technique dans le besace, il était sur un fil, et Donovan Mitchell le savait. Après une interception sur l’arrière de l’Ohio, l’intérieur apparaît ainsi surexcité. Et sur l’attaque suivante, alors que le Cavalier est à sa hauteur, Draymond Green l’écarte d’un gros coup d’épaule. Les arbitres ne voient rien mais Donovan Mitchell vient, sur le repli, faire faute sur son adversaire, déclenchant un début d’échauffourée.
Donovan Mitchell plus malin
Surtout, l’incident oblige les arbitres à revoir la séquence précédente, pour comprendre l’agacement de « Spida ». Ce dernier écope d’une faute classique et Draymond Green d’une nouvelle faute technique. Expulsion…
« Je ne savais pas qu’il était possible de recevoir une faute technique pour une action qui avait eu lieu en amont » s’étonne Kevon Looney. JB Bickerstaff était de son côté fier de ses joueurs, Donovan Mitchell ayant été très malin, en forçant les arbitres à analyser toute la séquence sans de mettre dans de sales draps.
« Nos gars se défendent et se protègent. Il y a eu une séquence auparavant, durant laquelle Donovan a été frappé dans le dos. Nous en avons parlé, nous ne reculons devant personne. Nous sommes fiers de nos gars, qui se sont défendus, mais aussi de ne pas avoir laissé le match basculer et de ne pas nous être laissé entraîner dans quelque chose qui n’avait pas lieu d’être, pour leur permettre de faire un run » explique le coach, qui avait bien noté l’attitude de Draymond Green au retour de la mi-temps. « C’était prémédité pour que leur équipe se remobilise. On l’a senti tout au long du troisième quart-temps. Je pense que cela aurait pu être tué dans l’œuf un peu plus tôt ».