Coby White en impose à la mène

Quatre matchs, quatre titularisations. En présaison, Coby White s’impose comme une évidence aux yeux de Billy Donovan à la mène, alors que les Bulls n’ont plus qu’un match de préparation à disputer avant la reprise.

De quoi le considérer pleinement comme le nouveau meneur de jeu titulaire de l’équipe ? Pas encore, mais l’intéressé apprécie en tout cas ses responsabilités nouvelles.

« Je suis en train de m’y habituer, surtout en côtoyant les titulaires. Je n’ai jamais vraiment fait ça, je n’ai pas beaucoup joué avec eux car lors de mes deux premières saisons avec eux (Zach LaVine, DeMar DeRozan et Nikola Vucevic), je sortais du banc. Donc c’est une période d’adaptation pour moi, mais c’est amusant, j’adore le défi et je m’améliore », explique ainsi celui qui a prolongé dans l’Illinois cet été.

Pour l’heure, Coby White affiche 13.3 points, 4.3 passes et 2.5 rebonds de moyenne en présaison, à 58% au shoot (dont 40% à 3-points) et 71% aux lancers. Ce qui fait de lui, sur un échantillon assez réduit (23 minutes), le troisième meilleur marqueur et le meilleur passeur de Chicago sur quatre matchs.

Une confiance gonflée à bloc

Ce qui séduit, c’est la capacité du 7e choix de la Draft 2019 à se montrer agressif vers le cercle, de façon à provoquer de bons décalages et générer des positions de tir intéressantes. Un atout par rapport à Ayo Dosunmu, Jevon Carter ou Alex Caruso, même s’il a parfois tendance à se montrer plus dispendieux qu’eux avec son jeu à risque.

« Il y aura forcément des difficultés, car je ne suis pas parfait », reconnaît-il d’ailleurs volontiers. « Je n’ai pas joué ballon en main depuis, quoi, trois ans ? Je n’essaie pas de me chercher d’excuses, mais j’ai la sensation que l’équipe et le coaching-staff me font confiance. Si je finis par être le meneur titulaire, je ne vais pas le prendre pour acquis, c’est ce que je dis toujours. Je vais plutôt essayer de tirer profit de chaque opportunité dont je dispose. »

Âgé de seulement 23 ans, Coby White reste –malgré des pourcentages en hausse– sur le pire exercice statistique de sa carrière (9.7 points, 2.9 rebonds, 2.8 passes) mais, en 2020/21, on se souvient qu’il culminait à 15.1 points, 4.8 passes et 4.1 rebonds de moyenne. Au-delà de ça, désireux de franchir un cap, il semble avoir mûri.

« Quand on est jeune, tu peux tomber dans ce truc de dire : ‘Je suis encore jeune’. Surtout dans une équipe où il y a des gars plus âgés qui ont gagné, qui ont participé aux playoffs plusieurs fois », déclarait-il la semaine dernière. « Donc tu commences à te mettre ce truc dans la tête, à te dire : ‘Ils en savent plus que moi. Ils savent mieux que moi. Mon opinion n’a pas d’importance’. Mais je ne savais pas à quel point les gens respectaient mon opinion et j’ai mal jugé ma relation avec chaque membre de l’équipe, ce jusqu’à l’année dernière. Je continue à m’épanouir dans ce domaine et ça me semble naturel à ce stade. »

bénéfique pour lui et pour l’équipe », selon les mots de son coach, Billy Donovan.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.