Jordi Fernandez veut faire entrer la défense de Dillon Brooks « au musée de la FIBA »

« Mon objectif est de rentrer dans la tête des autres, et quand tu te plains auprès des arbitres, voilà ce que j’aime, c’est le moment où je sais que je te tiens ».  C’est ce que déclarait Dillon Brooks avant le début de la Coupe du monde, et mercredi, il a atteint son objectif en provoquant l’expulsion de Luka Doncic. Certes, il avait rejoint les vestiaires avant lui, mais l’ailier du Canada a rempli sa mission, et le Canada est en demi-finale du Mondial.

« J’ai trouvé qu’hier, on avait fait un super travail collectif en défense, et surtout Dillon » souligne son coach. « Il a signé un clinic défensif, et à un moment ou un autre, on devrait trouver ça au musée de la FIBA. »

Un clinic défensif

Mais il lui demande aussi de se calmer car le Canada a besoin de lui pour aller chercher le titre.

« Il doit faire mieux. Nous avons besoin de lui sur le terrain. On ne peut pas se faire expulser. Nous devons avoir plus de sang-froid collectivement » insiste Jordi Fernandez. « Mais Dillon Brooks et Lu Dort sont les meilleurs défenseurs extérieurs dans cette compétition. Je pense qu’aujourd’hui, c’était un clinic défensif dans la manière de défendre avec le torse, de montrer ses mains et d’exercer une pression sur tout le terrain. Et si vous pensez autrement, c’est que vous n’aimez pas le basket ! »

Au fil des années, Dillon Brooks s’est taillé une belle réputation de défenseur en NBA avec une sélection dans les All-NBA Defensive Teams, mais aussi de tête à claques par ses provocations. À Manille, il est le joueur le plus sifflé à la présentation des équipes, et il répond par des baisers envoyés aux spectateurs à chaque panier. Avant la Coupe du monde, il expliquait d’ailleurs qu’il jouait tout simplement un rôle.

Prochaine cible ? Bogdan Bogdanovic

« Un peu comme Kobe (Bryant) le faisait au moment de traverser ses épreuves en créant le ‘Black Mamba’. C’est essayer de se détourner de tout ce bruit extérieur » expliquait Dillon Brooks, aperçu hier avec des gants de boxe pour féliciter son staff et ses coéquipiers. « Je crois que c’est la raison pour laquelle ils m’ont attribué ou créé ce rôle de méchant parce que je joue de manière agressive et physique, et je fais aussi un peu de ‘trashtalking’. »

Ce rôle de méchant, il le jouera encore demain face à la Serbie, et après s’être occupé d’Evan Fournier, des frères Hernangomez et donc de Luka Doncic, il va se focaliser sur Bogdan Bogdanovic, le maître à jouer de la Serbie. Son coach a confirmé que Dillon Brooks, mais aussi Lu Dort, allaient se relayer sur le leader serbe.

« C’est un très bon shooteur, un très bon joueur de basket, il peut jouer en pick-and-roll, il peut marquer de différentes manières. Il est très actif, il court partout, donc c’est une tâche difficile et comme je vous l’ai déjà dit, je pense que nous avons suffisamment de gars qui peuvent défendre sur lui, pas seulement un, mais plusieurs, donc nous défendrons sur lui de manière collective » conclut le sélectionneur du Canada.