Shai Gilgeous-Alexander éclabousse le monde de tout son talent

Les superlatifs commencent à manquer pour décrire les performances de Shai Gilgeous-Alexander dans cette Coupe du monde.

Excepté lors du carton contre le Liban (+55 !) où il n’a disputé que 17 minutes (pour quand même 12 points, 5 rebonds et 5 passes…), le patron du Canada n’est jamais descendu sous les 20 points. Lors des deux derniers matchs (Espagne puis Slovénie, s’il vous plaît !), il s’est carrément permis d’atteindre la barre des 30 unités, avec une facilité toujours plus déconcertante…

Il ne pense qu’à l’or, et rien d’autre

À l’image des plus grands, « SGA » se sublime donc quand son équipe a le plus besoin de lui. En l’occurrence, dans les rencontres couperets où chaque défaite est dorénavant synonyme d’élimination. Jusqu’à présent, on peut d’ailleurs dire que sa sélection s’en sort bien, puisqu’elle s’est qualifiée pour les demi-finales d’un Mondial pour la première fois de son histoire !

« Ça fait du bien, mais nous ne sommes pas satisfaits », prévenait néanmoins l’arrière du Thunder en zone mixte. « Nous ne sommes pas venus ici uniquement pour accéder aux demi-finales, mais pour essayer de remporter l’or. »

Considéré –à juste titre– par Luka Doncic comme « l’un des meilleurs joueurs du monde », Shai Gilgeous-Alexander a remporté haut la main son duel au sommet avec la superstar slovène qui, contrairement à lui, a eu bien du mal à contrôler ses émotions.

« Ça ne nous dérange pas de jouer de cette manière. Quand vous en arrivez là, le basket sera forcément passionné et joué avec beaucoup d’énergie », expliquait justement le All-Star d’OKC après coup.

Un volume de jeu impressionnant

Mais il n’y a évidemment pas que les adversaires de Shai Gilgeous-Alexander qui se montrent dithyrambiques à son sujet, puisque son sélectionneur se dit encore plus bluffé par le volume de jeu de son maître à jouer, dont la magie déteint sur l’ensemble du groupe canadien.

« Tout le monde remarque ses points [31], ce qui est bien, il est très bon même, mais il a terminé meilleur rebondeur de l’équipe et du match », soulignait ainsi Jordi Fernandez. « Il a capté 10 rebonds et délivré 4 passes décisives pour seulement 1 perte de balle, tout en shootant à 8/12. Il a dominé le match à la création, au scoring, à la finition ou au rebond. Je pense que c’est encore plus impressionnant. Mais il n’y a pas que lui. C’est son boulot, de défendre, créer et scorer, mais tout le monde a une mission dans cette équipe et nos gars, comme Dillon, RJ ou Kelly, ont tous rempli leur rôle à un niveau élevé. Cette équipe est implacable, impitoyable. Nous l’avons démontré à Jakarta et nous le démontrons ici aussi. »

Avec 25.0 points, 7.2 rebonds, 5.0 passes et 1.7 interception de moyenne dans cette Coupe du monde, à 55% au shoot (dont 32% à 3-points) et 89% aux lancers, on peut aujourd’hui dire sans trop prendre de risques que Shai Gilgeous-Alexander fonce tout droit vers le titre de MVP du tournoi.

Mais comme il l’a indiqué, sa sélection et lui ne sont pas rassasiés collectivement et, non content d’avoir validé son ticket pour Paris 2024, le Canada se verrait bien ramener au pays des médailles du plus beau des métaux…

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.