« Nous ne voulons pas faire un pas en arrière maintenant, alors que tout le pays veut cette médaille d’or ». Brian Goorjian avait donné le ton avant le début de la compétition, assurant que tout autre résultat que la victoire finale serait considérée comme un échec.
Depuis la défaite face à l’Allemagne qui a mis fin au rêves de victoire des Boomers, la donne a quelque peu changé, et le sélectionneur australien souhaite désormais que son groupe garde là tête haute, malgré la déception.
« Je respecte l’opinion de chacun, mais ce que j’ai dit au groupe, c’est que je n’ai pas honte. Je retourne à Melbourne la tête haute. J’ai l’impression que nous sommes dans la continuité de Rose Gold », a-t-il expliqué, du nom de l’épopée australienne ayant mené à la médaille de bronze lors des Jeux Olympiques 2021. « Lorsque ce groupe s’est constitué, je pense que nous avions une chance de remporter une médaille. Ce sera notre objectif à l’avenir. Mais je savais aussi qu’avec le changement, l’expérience, le style de jeu et le fait de jouer ensemble, ce serait un processus qui allait prendre du temps »
Au même titre que la France ou l’Espagne, également en phase de transition, l’échec ne signifie pas que tout est à jeter, surtout aussi proche d’une échéance comme celle des Jeux Olympiques de Paris 2024 qui aura lieu l’été prochain, et pour lesquels l’Australie est qualifiée en tant que meilleure nation de la zone Océanie.
Pour Brian Goorjian, l’heure est à la solidarité, l’évaluation de ce qui a marché et ce qui n’a pas fonctionné.
« Quand j’ai commencé avec les Boomers, ils ne s’étaient pas qualifiés pour les championnats du monde. J’ai fait venir Joe Ingles, Patty Mills et Andrew Bogut, et il a fallu huit à dix ans pour que l’équipe devienne une équipe qui gagne », a-t-il rappelé. « Nous repartons à zéro et nous construisons quelque chose de passionnant et de beau. C’est un très bon point pour notre prochaine campagne olympique dans dix mois. Il y a donc beaucoup de bonnes choses, mais aussi de la frustration. Comme l’a dit Joe Ingles, nous voulions poursuivre notre route et nous avons eu une chance contre l’Allemagne. Nous avons manqué quelques lancers-francs et notre dernière possession… Si vous gagnez ce match, vous passez à autre chose, mais nous n’étions pas loin. Nous avons également eu une chance contre la Slovénie ».
Le sélectionneur sait aussi que les prochains jours risquent d’être difficiles et qu’il sera sous le feu des critiques, mais compte bien s’accrocher. « Je suis prêt à relever le prochain défi », a-t-il conclu, alors qu’il est pourtant en fin de contrat, l’esprit déjà rivé sur Paris 2024 et les ajustements qu’il devra réaliser.