Vincent Collet : « On a vraiment réussi à balayer tout ce qu’on voulait en termes d’objectifs de jeu »

La phase de préparation des Bleus pour la Coupe du monde 2023 est bouclée, avec un bilan de six victoires en sept matchs plutôt satisfaisant. Maintenant, l’Équipe de France va s’envoler pour l’Indonésie et Jakarta, où elle disputera ses matchs de poules, à commencer par le Canada dès vendredi. Médaillés sur leurs trois dernières compétitions internationales, les Bleus visent cette fois la plus haute marche du podium, en sachant pertinemment, comme le déclarait encore ce matin Vincent Collet lors d’une visioconférence depuis le Japon, que ça ne sera pas une partie de plaisir.

Il va falloir piocher, pas comme en 2019 où « on n’était pas attendu, il fallait surprendre, il fallait braquer ! »

Vincent, vous avez connu votre première défaite de la préparation pour votre septième et dernière rencontre, face à l’Australie, avant le début de la compétition, n’est-ce pas un mal pour un bien avant un premier match, déjà colossal, face au Canada vendredi ?

D’abord, on n’est jamais content d’avoir perdu mais effectivement, dans une défaite, il y a toujours matière à réagir et rester vigilant. On peut donc le voir comme ça. Mais, dans le fond, il n’y avait pas beaucoup d’écart entre les deux équipes. En l’occurrence, s’il n’y avait pas eu cette troisième faute antisportive sifflée contre Rudy, on aurait probablement gagné le match. Ça ne change pas grand-chose dans tous les cas : perdre un match d’une possession ou le gagner d’une possession, en préparation, ce n’est pas l’essentiel. Ce qu’on retient, c’est qu’on a fait beaucoup de choses positives mais a contrario, on a encore été faible au rebond défensif. Et, en deuxième mi-temps, on a été très faible dans le contrôle du ballon, avec quatorze balles perdues. Au-delà de ça, le fait d’avoir joué un match de haut niveau comme ça, à cinq jours du début de la compétition, on pouvait difficilement faire mieux ! C’était important d’être obligé d’élever notre niveau. On l’a fait à différentes occasions, notamment en début de match avec une très belle entame. On a eu de très bons passages, mais aussi des moments où on a perdu complètement notre basket, avec une très faible fin de troisième quart qui a remis l’Australie dans le match.

Transformer l’essai

Vous finissez tout de même la phase de préparation à six victoires en sept rencontres, quel bilan tirez-vous de cette mise en route, en France puis au Japon, comparativement aux précédentes ?

C’était une très bonne prépa. La défaite face à l’Australie ne remet pas en cause ce qu’on a fait avant, parce qu’au-delà des matchs, il y a les entraînements, la concentration du groupe, l’engagement. De ce point de vue, c’est satisfaisant mais c’est de la prépa. Les choses sérieuses commencent vendredi, et pour que l’aventure soit réussie, il faut qu’on transforme l’essai. Ça va consister à monter encore d’un cran une fois la compétition commencée. Du côté du staff, on est très satisfait parce que, compte tenu du peu de temps dont on disposait, on a vraiment réussi à balayer tout ce qu’on voulait en termes d’objectifs de jeu, ce qui n’était pas forcément évident. Mais les joueurs, avec leur comportement, ont permis d’y arriver. Maintenant, il va falloir confirmer et surtout gagner les matchs à partir de vendredi.

On sait que la préparation a été assez courte et compacte, est-ce que vous êtes satisfait de votre évolution et de votre progression à quelques jours du début de la compétition ?

Certaines choses peuvent prendre un peu de temps. On l’a vu hier, avec l’attaque des switchs. On sait que ça demande toujours un peu de régulation, de développer les articulations. C’est beaucoup une question de timing. On ne s’est entraîné qu’une seule fois dessus, mais c’est limite, donc on va le refaire. On l’a fait déjà ce matin, et d’ici à vendredi, on va probablement le refaire. On a fait une quinzaine d’entraînements en tout et pour tout, donc c’est vraiment très peu pour aborder une compétition comme celle-là. Mais c’est la même chose pour tout le monde. Il faut faire avec.

Propos recueillis par visioconférence