WNBA : une expansion de la ligue en approche ?

Voilà 15 ans que la WNBA n’a plus connu d’expansion de sa ligue, depuis l’arrivée du Dream d’Atlanta, en 2008. La ligue s’est restructurée sur de plus gros marchés avec les déménagements des franchises de Tulsa et San Antonio, respectivement pour Dallas et Las Vegas. Mais à part ça, la WNBA compte toujours (seulement) 12 équipes.

Les rumeurs d’expansion ont été un peu plus insistantes au fil des années et pourraient finir par se concrétiser, comme l’a annoncé la « commissionner » Cathy Engelbert. La boss de la WNBA sait qu’elle doit avoir des investisseurs sérieux pour se lancer dans un tel projet, et c’est sur ce point que le dossier aurait avancé.

« Nos conversations avec des groupes de propriétaires potentiels vont dans la bonne direction », a-t-elle ainsi déclaré en conclusion du All-Star week-end.

Toronto et San Francisco en première ligne ?

Si elle n’a encore désigné aucune ville parmi les destinations susceptibles d’accueillir une équipe WNBA, Cathy Engelbert a souligné qu’elle avait beaucoup apprécié l’engouement autour du match de pré-saison organisé à Toronto, entre Chicago et Minnesota, devant près de 20 000 fans.

« Nous avons été ravis de ce que ça a donné là-bas. Nous en parlons encore. Il y a encore beaucoup de buzz, et nous apprécions que nos homologues canadiens aient fait en sorte que ce soit un succès », a-t-elle souligné.

Un autre candidat s’est parallèlement déclaré, le propriétaire des Warriors de Golden State, Joe Lacob, qui pense que la baie de San Francisco peut être un autre marché viable pour la ligue.

« Nous avons été beaucoup concentrés ces dernières années sur notre nouvelle salle. Ensuite, il y a eu la pandémie, et ce n’était pas quelque chose qu’on pouvait alors mettre en haut de notre liste. Mais nous sommes très intéressés, on pense qu’on pourrait être un endroit phénoménal pour une équipe WNBA. On pourrait faire un super boulot », a-t-il notamment confié dans le Mercury News.

Le tout accompagné de l’aura de Stephen Curry, papa de deux filles qui s’est toujours engagé pour le développement de la pratique et de la promotion du sport féminin.

D’autres gros enjeux à affronter

De son côté, la première vice-présidente du syndicat des joueuses, Kelsey Plum, a rappelé que d’autres enjeux devaient passer bien avant l’idée d’une expansion. L’arrière des Aces a notamment évoqué les conditions de voyages ou encore la question des salaires des joueuses, très inférieurs à ceux de leurs homologues masculins.

« J’ai l’impression que nous avons quelques lacunes sur lesquelles nous pouvons travailler actuellement », a-t-elle lâché. « L’expansion est importante, la croissance de la ligue, des villes, et je pense que c’est quelque chose qui viendra. Mais je ne pense pas que ça doive passer avant les vols privés ou les avantages salariaux ».

Pour la ligue, l’idée est sans doute justement d’être plus forte financièrement grâce à ces nouveaux marchés, et tirer ainsi tout le monde vers le haut.