Mike Conley impressionné par le leadership d’Anthony Edwards

À 35 ans, Mike Conley croyait avoir tout vu en NBA, mais cette saison 2022/23 a finalement réussi à le surprendre. En premier lieu, parce qu’il a été transféré pour la première fois en cours de saison, passant de l’Utah au Minnesota lors de la « trade deadline », un échange qui l’a contraint à s’adapter à la volée. S’il y a retrouvé son ancien coéquipier Rudy Gobert, le meneur vétéran a en revanche découvert le phénomène Anthony Edwards.

Invité du podcast « The VC Show » animé par Vince Carter, son ancien coéquipier à Memphis, Mike Conley en a dit un peu plus sur ce qui l’a impressionné dans le comportement de l’arrière des Wolves, amené à devenir une superstar de la NBA.

« Ce que j’ai aimé en premier chez lui ? Je dirais d’abord sa mentalité. Il a cet état d’esprit que certains des plus grands joueurs ont. Du genre : ‘Je veux défendre sur ce gars. Je sais que c’est le meilleur joueur d’en face, je le veux pour moi ce soir. Je sais que je suis le meilleur joueur offensif de notre équipe, mais je veux prendre ce duel. Et je veux aussi faire ça’. À chaque minute de chaque match, c’est quelque chose qui est important pour lui, d’être présent », a-t-il déclaré. « Ce n’est pas habituel pour moi de voir ça, surtout aussi jeune. D’avoir saisi ce truc à un âge aussi jeune, c’est important. Il y a sa défense, mais aussi sa capacité à scorer, son shoot, sa dimension physique, il joue avec agressivité, et il a toutes ces choses qu’on ne peut pas vraiment enseigner. Ce sont toutes ces choses qui font de lui un joueur particulier. Il n’a que 21 ans, et on peut espérer qu’il va continuer à progresser ».

Vingt-et-un ans et déjà des réflexes de leader

Pour Mike Conley, Anthony Edwards a déjà tous les réflexes du bon leader, par son humilité et sa volonté de tout connaître, afin de contrôler le maximum de détails possibles.

Sa progression à tous les niveaux s’est confirmée sur le premier tour des playoffs face aux Nuggets, les futurs champions NBA, contre lesquels il a tout de même tourné à plus de 30 points en moyenne avec de gros pourcentages.

« Il a ce truc. Il prend ses responsabilités. Ça va être le premier à dire qu’il est le gars qui a manqué une rotation, ou a merdé sur quelque chose. Il va entrer dans le vestiaire et dire : ‘Je vais me rattraper’ pour commencer, avant de commencer à parler aux autres joueurs. C’est un comportement de vrai leader. Il ne l’est pas seulement sur le terrain à donner l’exemple à sa façon de travailler, mais il use aussi de sa voix. Il comprend le jeu. Plus il continuera à bien comprendre le jeu, plus ce sera facile pour lui de parler aux autres, de corriger un coéquipier. Quand tu connais littéralement chaque aspect de l’attaque et de la défense, tout le playbook, les rapports de scout… Quand tu connais tout ça, tu peux t’arrêter sur quelqu’un et lui dire : ‘Tu devrais plutôt te placer ici’. C’est quelque chose d’important ».

Eviter de parler pour ne rien dire

Mike Conley a également loué la qualité du vestiaire de Minnesota, où il a rapidement été intégré et où il se sent écouté et soutenu. Il a d’ailleurs contribué modestement à faire progresser Anthony Edwards sur la deuxième partie de saison en partageant son expérience, qui reste précieuse pour le reste du groupe à Minneapolis.

« C’est comme d’avoir des enfants, qui courent partout. Tu vas leur dire quelque chose, encore et encore. Et un beau jour, ils finissent par le faire, et tu te dis alors qu’ils vont dans la bonne direction. Mais vraiment, c’est super de savoir que tu as pu aider des gens en cours de route. Honnêtement, c’est tout ce qui me préoccupe maintenant », a-t-il poursuivi. « Personne ne veut être ce gars dont les paroles n’ont aucun effet car il parle trop. Il y a aussi des gars qui vont parler tout le temps, et la plupart du temps, ce seront des commentaires négatifs. Il faut savoir quand prendre du recul, être discret, laisser quelqu’un d’autre le faire ».

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.