Jaylen Brown et les Celtics étouffent James Harden

Méconnaissable. On ne trouvera pas meilleur qualificatif pour décrire le James Harden des Game 2 et 3 comparé à celui du Game 1. Depuis qu’il a égalé sa meilleure sortie en playoffs (45 points), en ouverture de la série face aux Celtics, le barbu est en grosse difficulté.

Cette nuit pour la troisième manche, il a à peine fait mieux que lors de la rencontre précédente (12 points à 2/14 aux tirs et 10 rebonds) : 16 points, 11 passes et 6 rebonds, mais 3/14 aux tirs et 5 ballons perdus. Selon ESPN, un tel niveau de maladresse deux matchs de suite est du jamais vu dans sa carrière.

Comment expliquer une telle différence ? Un ajustement défensif de la part des Celtics ? L’ancien MVP assure que « non ». En se trompant, car lors de la première manche, il était principalement défendu par Marcus Smart. Cette nuit, le beaucoup plus long Jaylen Brown s’est encore occupé de lui. Et l’a beaucoup gêné avec son envergure. « Je fais mon boulot, je défends et je prends du plaisir », se contente de réagir l’arrière/ailier vert.

« On fait en sorte de lui rendre la tâche difficile. Il a surgi au premier match, il a été formidable et leur a offert le match. On ne veut plus qu’il joue comme ça, alors on doit être aussi physique que possible avec lui. Il faut l’obliger à prendre des tirs difficiles et le mettre mal à l’aise », développe Malcolm Brogdon.

Rester agressif

Mission réussie car en plus de sa maladresse aux tirs, le meneur de jeu des 76ers a perdu plusieurs ballons de façon grossière. À l’instar de sa fin de première période marquée par une passe en tribunes et une autre déviée alors qu’il tentait de s’enfoncer à nouveau dans la raquette adverse.

« Je dois regarder les images mais j’ai plutôt de bons instincts en terme de basket. Je sais quand marquer et quand passer. Je suis donc plutôt sûr que beaucoup de ces choix étaient les bons », relativise James Harden. Mais très insuffisants pour avoir un impact sur le match.

Heureusement pour lui que son adresse aux lancers-francs (8/9) lui a permis de finir sur une meilleure note. Joel Embiid n’a toutefois pas hésité à lui faire passer le message.

« On lui parle et on lui dit de continuer à shooter, d’être agressif, ne pas passer d’un extrême à l’autre. Certains soirs, tu vas rentrer beaucoup de tirs, beaucoup de tirs difficiles, et d’autres soirs, tu ne les réussiras pas. Il s’agit donc de trouver d’autres moyens d’avoir un impact sur le jeu », réclame le pivot, là où Doc Rivers aimerait que ses joueurs attaquent le cercle avec davantage de vigueur.

« Il faut rester calme et jouer sur un meilleur rythme au lieu de se contenter d’attaquer et d’aller vite. C’est vraiment un problème. Il n’y a pas de quoi paniquer, on doit simplement se calmer », poursuit le pivot, en impliquant également Tyrese Maxey (13 points à 4/16 aux tirs cette nuit) dans ce constat. Il ajoute : « Je dois faire ma part. Tous les gars, chacun connaît son rôle, ils doivent faire leur part. On doit se montrer à la hauteur. Je dois être meilleur. On doit tous être meilleurs. »