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Comment les Kings ont piégé les Warriors

NBA – Dominés lors des trois derniers matchs, les Kings ont inversé la tendance lors du Game 6 grâce à un changement stratégique et à un ajustement toujours sous côté.

Stephen Curry pris à deux par les Kings

C’est fou ce que 48 heures peuvent changer. Après le Game 5 et la victoire pleine de maitrise de Golden State, les Warriors d’antan semblaient de retour. Toujours capables d’aller prendre au moins un match à l’extérieur, comme à chaque série depuis 10 ans.

Deux jours plus tard, ce sont les Kings, au manque d’expérience pointée du doigt après le Game 5, qui ont réalisé ce que peu de personne en dehors de Sacramento les pensaient capable de faire. Non seulement battre Golden State au Chase Center, où ils restaient sur 18 victoires lors des 20 derniers matchs, mais le faire de façon autoritaire de 19 points !

Car c’est bien un exploit que les Kings ont réalisé. Depuis 2013, les Warriors n’avaient perdu que trois fois à domicile quand ils ont la chance de terminer une série. Lors des Game 5 et 7 des fameuses Finals 2016 contre Cleveland, et lors du Game 5 du premier tour en 2019 contre les Clippers.

Pour imiter les Cavaliers et les Clippers, les Kings sont redevenus l’équipe la plus agressive et Mike Brown a altéré sa rotation, optant pour du « small ball ».

Jouer plus dur

Quand les playoffs arrivent, les tactiques des deux entraineurs sont scrutées. Quelles sont leurs défenses sur pick & roll ? Quel joueur cibler en défense ? Comment limiter les contre-attaques ? La liste est longue mais l’ajustement le plus sous-estimé est tout simplement de jouer plus dur. L’équipe qui en veut le plus a un avantage conséquent qui influe généralement sur la façon dont les arbitres sifflent le match. L’équipe la plus agressive reçoit toujours le bénéfice du doute.

« C’est la différence dans cette série, » avouait Kevin Huerter après la rencontre. « Si vous regardez les matchs qu’on a gagnés, et ceux qu’ils ont gagné, ça a toujours été décidé par les matchs dans le match. Les rebonds offensifs, les ballons perdus, les points sur ballons perdus. Les petites choses qui font la différence. »

Les Kings ont pris 18 rebonds offensifs, dont 9 en premier quart temps, pour donner le ton. Ils ont marqué 18 points sur ces deuxième chances. 10 de plus que leurs adversaires. Ils ont forcé 19 ballons perdus et marqué 23 points, 6 de plus que Golden State. Ça leur a donné 14 tirs de plus que les Warriors, un avantage colossal.

« 18 rebonds offensifs, 19 ballons perdus pour 23 points… Mais c’est mérité ils sont allés les cherchés, » analysait un Steve Kerr au visage fermé. « Ils sont allés les chercher grâce à leur défense. Nous n’avons pas été rigoureux dans ces deux domaines et on l’a payé cash. »

les shoots des Warriors dans le Game 6

La raquette maîtrisée

La défense des Kings avait été montré du doigt après le Game 5. Les Warriors les avaient constamment punis dans la raquette, y terminant le match à 30/41 aux tirs (73%). Cette nuit, les Kings étaient beaucoup plus actifs, beaucoup plus agressifs et précis dans leurs rotations défensives. Ils étaient prêts à défendre leur cercle, contrant les Warriors 8 fois et interceptant 10 ballons, dont plusieurs passes dans le short corner pour Kevon Looney, Andrew Wiggins, et Gary Payton II. Les Warriors n’ont marqué que 22 de leurs 47 tentatives dans la raquette (47%).

« Ils ont été l’agresseur dès le début du match, » concédait Steve Kerr. « Ils nous ont mis une grosse pression et on n’a pas su répondre. Nous n’avions que 8 passes décisives à la mi-temps. On a jamais trouvé notre rythme. Nous ne sommes jamais rentrés dans notre match. »

Le « small ball » des Kings crée de l’espace sur demi-terrain

Kevon Looney, Draymond Green, et la défense de Golden State avaient réussi jusqu’à ce soir à ralentir la meilleure attaque de la ligue en ignorant Domantas Sabonis quand celui-ci est poste haut pour éliminer les « main à main » tant dévastateurs de Sacramento.

Mike Brown et son staff ont répondu en jouant avec un seul intérieur, en donnant les minutes d’Alex Len à Trey Lyles, et en entourant De’Aaron Fox et Malik Monk de 3 shooteurs pendant 48 minutes. Cet ajustement a permis de créer plus d’espace pour Fox et Monk, leur deux créateurs principaux, et de mettre en difficulté Kevon Looney et Draymond Green en les forçant à sortir de la raquette. Même avec Domantas Sabonis sur le terrain, Brown l’a souvent positionné dans le corner pour rendre son protection du cercle beaucoup plus contraignante.

« Ils ont été mieux coachés »

« C’était un super ajustement de la part de Mike (Brown), ça leur a permis d’ouvrir le jeu, » concédait Steve Kerr. « Notre défense n’a pas su répondre à ce nouveau défi et ils ont pu générer du rythme et de meilleurs tirs. Ils ont mis 17 3-points, c’est le meilleur total de la série. Les Kings ont mieux joué, ont été mieux coachés, et ils méritent leur victoire. C’est aussi simple que ça. »

Fox et Monk attaquent le cercle depuis le début de la série mais cette nuit ils étaient encore plus sous contrôle. Malgré 20 balles perdues, ils ont été plus sereins une fois dans la raquette pour soit marquer, soit trouver leurs shooteurs. L’entrée de Trey Lyles en particulier a causé beaucoup de problèmes aux Warriors, en particulier avec Draymond Green à trois fautes en première mi-temps.

Un plan anti-Looney

« Dans notre staff, tout le monde était sur la même longueur d’onde, on voulait donner sa chance à Trey (Lyles) mais plus que tout on voulait garder des shooteurs sur le terrain à tout moment, attaquer la raquette, et faire l’extra passe, » expliquait Mike Brown. « Looney nous botte les fesses depuis le début de la série, on devait trouver un moyen de minimiser son impact. »

Les Kings ont suivi ce nouveau plan de jeu à la lettre et par la même occasion ont fini à +8 dans la raquette, +21 à trois points, et +5 aux passes décisives. Une domination sans partage que De’Aaron Fox a résumé avec la même autorité après la match.

« Nous voulions frapper en premier, en deuxième, en troisième, et frapper en dernier, et on a su le faire. En particulier avec le rythme que nous avons imprimé. J’ai le sentiment qu’on a contrôlé tout le match ce soir. Du début à la fin, c’était surement notre meilleur match de la saison. »

La balle est maintenant dans le camp des Warriors.

Propos recueillis à San Francisco.

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