Preview Play-in | LA Lakers (7) — Minnesota (8) • Basket USA

Comme en 2021 pour les Lakers et comme en 2022 pour les Wolves, c’est le « play-in » (barrage) qui doit leur permettre de se qualifier pour les playoffs cette année. Pour l’heure, l’expérience s’est à chaque fois terminée dans la joie, mais l’une de ces deux équipes, défaite, devra cette fois-ci passer par un match couperet, de nature « win or go home » contre le vainqueur du Pelicans/Thunder.

Sur le papier, c’est Los Angeles qui semble s’avancer en favori de cette rencontre, au regard de sa dynamique depuis le All-Star Break et du fait que son groupe est (enfin) au complet. En face, Minnesota ne peut pas en dire autant, car les résultats sont plus contrastés et irréguliers sur la deuxième partie de saison, tandis que la greffe Rudy Gobert peine véritablement à prendre.

Un Rudy Gobert qui ne sera justement pas du déplacement en Californie, en raison de sa suspension, au même titre que Jaden McDaniels, quant à lui victime d’une fracture de la main stupide. De quoi faciliter la tâche de LeBron James, Anthony Davis et consorts côté « Purple & Gold », même si les Loups de Karl-Anthony Towns et Anthony Edwards n’entendent pas se laisser dresser aisément, puisque des retrouvailles animales et au doux parfum de revanche les attendent contre les Grizzlies, en cas de succès.

PRÉSENTATION DES LAKERS

Les titulaires : D. Russell, A. Reaves, L. James, J. Vanderbilt, A. Davis.
Les remplaçants : D. Schröder, S. Harrison, Ma. Beasley, L. Walker IV, M. Christie, T. Brown Jr, R. Hachimura, W. Gabriel, M. Bamba, T. Thompson.
Les absents : /
Le coach : D. Ham.

Tronquée par les blessures des uns et des autres, la saison des Lakers a cependant été sauvée par les échanges effectués en cours de saison, qui ont notamment permis d’obtenir D’Angelo Russell, Jarred Vanderbilt ou encore Rui Hachimura. De quoi entourer LeBron James et Anthony Davis avec des profils plus complémentaires à leur jeu que ne l’étaient les Russell Westbrook, Patrick Beverley, Kendrick Nunn et autres Thomas Bryant.

Si l’on y ajoute l’éclosion d’Austin Reaves, on se demande si l’effectif de Los Angeles n’a finalement jamais été aussi bien armé, depuis le titre dans la « bulle » d’Orlando, voire depuis le début de l’ère-James…

Le point fort

– La dynamique. Grâce au travail et à l’audace de Rob Pelinka, les Lakers ont renversé une situation mal embarquée à partir de la « trade deadline ». À tel point qu’ils se sont imposés comme la meilleure équipe de la conférence Ouest après le All-Star Break, alors que LeBron James a pourtant manqué un mois de compétition. Forts d’une défense efficace et d’une adresse à 3-points en hausse, les Californiens ont lancé pour de bon leur saison et, désormais, personne ne souhaite réellement se les farcir en playoffs, car ils restent guidés par deux des 10/15 meilleurs joueurs de la ligue, eux-mêmes épaulés par une belle armée de « role players ».

Le point faible

– La santé. Depuis la mise en place de leur association LeBron James – Anthony Davis, les Lakers ont remporté un titre, échoué en playoffs quand Davis s’est blessé, puis raté les playoffs quand les pépins physiques de LeBron et Davis ont (re)fait surface. Au complet, on pourrait donc dire qu’ils n’ont pas encore trouvé plus fort qu’eux et, s’ils veulent aller loin cette année, il leur faudra certes défendre le plomb et convertir leurs tentatives à 3-points, mais surtout espérer que leur duo majeur reste à 100% ou, du moins, sur ses deux jambes suffisamment longtemps. Pas impossible, mais pas garanti pour autant, pour ces profils fragiles…

PRÉSENTATION DES WOLVES

Les titulaires : M. Conley, A. Edwards, K. Anderson, T. Prince, K. Towns.
Les remplaçants : J. McLaughlin, A. Rivers, N. Alexander-Walker, J. Nowell, W. Moore Jr, J. Minott, N. Knight, L. Garza.
Les absents : R. Gobert, Jad. McDaniels, N. Reid.
Le coach : C. Finch.

En l’espace d’une soirée, accessoirement la plus importante de leur saison, les Wolves ont perdu leur meilleur défenseur extérieur, Jaden McDaniels, et leur meilleur défenseur intérieur, Rudy Gobert.

Autant dire qu’ils se présenteront amoindris au niveau du « frontcourt », car les deux titulaires, respectivement blessé et suspendu, ne seront pas en tenue face aux Lakers de LeBron James et Anthony Davis. De quoi responsabiliser davantage Anthony Edwards et Karl-Anthony Towns, tandis que la rotation de Chris Finch n’en sera que plus courte et « small ball ».

Le point fort

– L’efficacité à 3-points. Avec Karl-Anthony Towns, Anthony Edwards, Mike Conley, Kyle Anderson, Taurean Prince, Nickeil Alexander-Walker ou Matt Ryan, tous capables de dégainer efficacement de loin (minimum 36% de réussite derrière l’arc chacun, en minimum 2 tentatives par rencontre), il n’est guère étonnant de voir les Wolves à la seconde place des équipes les plus adroites de la ligue à 3-points depuis le All-Star Break (39%). Sans Rudy Gobert, le jeu de Minnesota va davantage pencher vers l’extérieur et il le faudra pour faire exploser la défense des Lakers, qui accorde beaucoup de tentatives primées mais les gêne bien (34%).

Le point faible

– Une rotation décimée. Rudy Gobert suspendu, Jaden McDaniels et Naz Reid blessés : c’est peu dire que les Wolves ne seront pas au complet pour cette affiche et, pire encore, ces absences viennent toutes se situer sur les postes 3/4/5. Un vrai casse-tête en perspective pour Chris Finch, qui devra déterminer s’il faut s’adapter à l’adversaire ou plutôt s’adapter à son équipe. Autrement dit : faut-il jouer « small-ball », quitte à laisser LeBron James et Anthony Davis se balader, ou faut-il plutôt rester dans un système où Karl-Anthony Towns est associé à deux autres joueurs de grande taille (Kyle Anderson et Nathan Knight) dans le « frontcourt » ?

LA CLÉ DU MATCH

– La bataille du « frontcourt ». Compte tenu des blessures de Jaden McDaniels et Naz Reid, alors que Rudy Gobert n’est pas là non plus pour des raisons disciplinaires, les Wolves risquent de souffrir dans la raquette. D’autant plus face au duo LeBron/Davis, qui ne manquera pas de prendre un malin plaisir à les enfoncer près du cercle, pour mieux scorer ou ressortir sur leurs shooteurs. D’où l’importance pour Minnesota d’être guidé par un Karl-Anthony Towns de gala contre Los Angeles, et on a vu cette saison que les hommes de Chris Finch avaient les armes pour punir ceux de Darvin Ham à l’intérieur. Mais ils n’étaient pas autant affaiblis…

SAISON RÉGULIÈRE

Minnesota 2-1

28 octobre : Minnesota – Los Angeles (111-102)
3 mars : Los Angeles – Minnesota (102-110)
31 mars : Minnesota – Los Angeles (111-123)

VERDICT

LA Lakers, pour s’offrir un duel alléchant avec Memphis dès le premier tour et ainsi se glisser dans la partie de tableau des Kings et des Warriors. Laissant Minnesota jouer sa saison contre New Orleans ou Oklahoma City, lors du deuxième tour du « play-in »…