Drafté en 2020 (58e position), Paul Reed a longtemps peiné à s’imposer comme une évidence aux yeux de Doc Rivers, malgré des entrées en jeu et des passages souvent intéressants en relais (ou en l’absence) de Joel Embiid.
Mais cette saison, l’intérieur de 23 ans a (enfin) su se faire une place de choix en rotation du meilleur scoreur de la ligue, malgré la concurrence de Montrezl Harrell ou désormais Dewayne Dedmon. De bon augure pour les Sixers à l’approche des playoffs, alors qu’ils n’ont eu de cesse de chercher une alternative solide à leur « franchise player » ces dernières années.
Si les stats de Paul Reed ne sont, certes, pas des plus flamboyantes (3.9 points et 3.6 rebonds en 11 minutes), son apport est généralement positif pour Philadelphie. Il faut dire que son énergie et son activité font un bien fou à l’équipe de Doc Rivers, à l’image de sa prestation livrée contre Toronto : 11 points et 6 rebonds en 14 minutes.
Des progrès à la hauteur de sa confiance
Jugé « phénoménal » par son coach grâce à sa faculté à rouler vers le cercle après un écran, celui qui se fait surnommer « BBall Paul » gagne progressivement la confiance de tout le groupe des Sixers.
« Paul est super », jugeait par exemple James Harden, l’un de ses partenaires privilégiés sur pick-and-roll. « Il écoute, il joue dur, il nous apporte cette étincelle dont nous avons besoin, des possessions supplémentaires. Offensivement, j’essaie de lui faciliter son travail, en allant vers le panier pour que son défenseur se livre. Il a raté quelques belles opportunités, mais nous lui donnons la confiance nécessaire pour qu’il continue sur sa lancée. Il fait du bien à notre équipe. »
« Il joue dur », ajoutait Joel Embiid. « Je pense que sa confiance est vraiment élevée actuellement. Il sait ce que nous lui demandons des deux côtés : jouer dur, attraper des rebonds offensifs, poser des écrans, se rendre disponible en roulant vers le cercle, défendre à tous les postes, être aussi agressif que possible. »
Les progrès réalisés par Paul Reed depuis le début de saison sont évidents et, à ce rythme, on peut penser qu’il sera responsabilisé en playoffs, alors qu’il semble connaître aujourd’hui parfaitement son rôle à Philadelphie.
« Ce que Paul doit faire chaque soir, c’est rouler. Rouler rapidement vers le cercle. C’est ce que nous lui apprenons tous les jours et nous travaillons dessus quotidiennement. Il n’est pas gros et grand, mais rapide. Donc s’il roule lentement vers le cercle, cela ne vaudra rien. En revanche, s’il le fait rapidement, cela nous donnera un avantage et il le fait justement de mieux en mieux », se réjouissait Doc Rivers.