Dans la continuité d’un « Elite Eight » déjà atypique et même tout simplement historique, puisque que pour la première fois dans l’histoire de la « March Madness » aucune tête de série #1 n’a passé le troisième tour, le « Final Four » du tournoi sera aussi incroyablement rafraîchissant : trois des quatre équipes encore en lice pour le titre national découvrent cette année le carré final !
Car après Florida Atlantic (#9) ce samedi qui a validé son ticket aux dépens de Kansas State (#3), c’est Miami (#5) et San Diego State (#5), en disposant de Texas (#2) et Creighton (#6) respectivement, qui ont fini dimanche de former ce trio de petits nouveaux que l’on retrouvera donc à la fin de la semaine au « Final Four » à Houston, en compagnie de Connecticut (#4) déjà vainqueur de quatre titres par le passé (1999, 2004, 2011 et 2014).
Du côté des Hurricanes, le salut est comme d’habitude passé par l’attaque : une seconde mi-temps à 51 points (!) notamment pour rattraper un retard de 13 points à un quart d’heure de la fin, sous l’impulsion du match (littéralement) parfait de l’ailier Jordan Miller, auteur de 27 points à 7/7 aux tirs et 13/13 aux lancers-francs ! Quand les Longhorns ne marquaient que 6 points dans les cinq dernières minutes (88-81) !
« On ne voulait pas rentrer tout de suite à la maison » expliquait d’ailleurs le couteau suisse de Miami. « Nous sommes restés solidaires, on a continué d’y croire. Tout le monde a bien joué et a fait preuve d’une persévérance infatigable, d’une volonté imperturbable d’atteindre le tour suivant. »
À l’inverse, les Aztecs l’ont emporté dans un contexte qui leur est absolument familier, eux qui détiennent la sixième meilleure défense du pays cette saison : un match très fermé offensivement, au cours duquel aucune des deux équipes n’a dépassé les 60 points marqués ni les 40% de réussite aux tirs. Et après 39 minutes et 59 secondes d’une âpre bataille incroyablement indécise, c’est dans l’ultime seconde que tout s’est joué, alors que les deux formations se neutralisaient au tableau d’affiche (56-56). Ryan Nembhard commettait une faute sur Darrion Trammell, qui d’un 1 sur 2 sur la ligne de réparation sécurisait cette victoire étriquée (57-56).
« On y est. On atteint enfin cette dernière étape » savourait alors Brian Dutcher, le coach de ces Aztecs qui joueront donc eux aussi le premier « Final Four » de leur histoire. « Je suis sûr que personne ne nous attendait ici, mais nous on y croyait. Ce n’était pas facile d’y arriver, mais maintenant qu’on y est, autant essayer d’aller au bout ! »
Ainsi, un an après un « Final Four » mythique composé de trois des « Blue Bloods » légendaires du paysage universitaire (North Carolina, Duke et Kansas) et de Villanova, cette édition 2023 se déroulera donc cette fois sous le signe de la nouveauté et du renouvellement. Le signe qu’une nouvelle ère, marquée notamment par l’émergence du NIL et du portail des transferts qui équilibrent les forces, s’inscrit indéniablement en NCAA.