Dans un festival d’attaque, Jimmy Butler donne le tournis aux Knicks

On avait quitté les Knicks lundi, défaits à domicile contre les Wolves après une prestation défensive particulièrement embarrassante. Près de deux jours plus tard, on retrouvait la troupe new-yorkaise en Floride à Miami, avec une question en tête : Julius Randle et sa bande allaient-ils profiter du challenge que le Heat incarne pour se remettre les idées en place et rectifier le tir dans leur moitié de terrain ?

Réponse, après 48 minutes de basket : non. Pour la deuxième fois de suite, le club de New York s’est en effet encore distingué par un niveau défensif des plus faibles, s’obligeant à tomber dans un concours du tout pour l’attaque. Et à ce jeu, même face à une équipe de Miami qui détient, ni plus ni moins, que la pire attaque de la ligue cette saison (25e à l’efficacité), les hommes de Tom Thibodeau ont perdu…

Face à une défense dont l’incapacité soudaine à fonctionner correctement est assez complexe à expliquer, le collectif du Heat s’est tout bonnement baladé dans la moitié de terrain adverse, à l’image de la partition de patron de Jimmy Butler (35 points, 4 rebonds, 9 passes et 4 interceptions), et a ainsi bouclé la rencontre à 57% aux tirs, avec un grandiose 16/28 derrière l’arc ! Avec leur « petit » 51% aux tirs (40% derrière l’arc), les Knicks n’avaient aucune chance de rivaliser.

Il n’y a désormais plus que deux victoires d’écart entre les deux équipes, au classement de la conférence Est…

CE QU’IL FAUT RETENIR

– Les Knicks toujours pas décidés à défendre. Après avoir proposé un de leurs pires efforts défensifs de la saison en début de semaine, en encaissant 140 points (à 61% aux tirs) contre des Wolves pourtant privés d’Anthony Edwards et Karl-Anthony Edwards, les Knicks n’ont pas relevé la tête dans ce domaine hier, encaissant 127 points (57% aux tirs) contre une équipe de Miami qui figure pourtant parmi les plus mauvaises de la ligue en attaque (30e à la moyenne de points marqués par match, 25e à l’évaluation offensive sur 100 possessions). Comme lors du match précédent, c’est particulièrement la défense derrière l’arc qui a plombé les hommes de Tom Thibodeau, qui ont concédé 16 tirs primés à cause de leurs errances et retards systématiques dans leurs couvertures défensives à cette distance. Inquiétant.

– Un arbitrage… étrange. Particulièrement certaines décisions arbitrales prises contre les Knicks. Car si les joueurs de New York sont bien sûr les premiers responsables de leur défaite, notamment à cause de leur défense aux abonnés absents, certaines fautes sifflées contre eux ont clairement pu les laisser perplexes. En particulier dans le dernier quart-temps, quand deux fautes offensives pour des supposés écrans mobiles étaient sifflées contre Isaiah Hartenstein, alors que le ralenti montrait clairement des « flops » de Kevin Love et Kyle Lowry. Même chose avec une faute sifflée sur Mitchell Robinson sur un écran… après qu’il ait été poussé par Max Strus. Il y avait aussi ce marcher non sifflé sur Jimmy Butler à une trentaine de secondes de la fin du match alors que l’écart n’était que de 5 points, l’ailier du Heat récoltant en plus une faute sur l’action… On pourrait encore poursuivre avec quelques exemples, mais le point est clair : les Knicks n’ont pas été épargnés par l’arbitrage. Et si ce n’est en rien une excuse pour tenter maladroitement de justifier leur défaite, les joueurs peuvent s’interroger sur la soirée qu’ils ont passé, surtout dans un match dont l’écart final est de seulement 7 points, et dont l’issue s’est décidée dans ce dernier acte si étrange du point arbitral.

– Un effort collectif du Heat. Difficile de féliciter un joueur en particulier quand l’équipe boucle une sortie à 127 points à 57% aux tirs avec un 16/28 derrière l’arc. Avec six joueurs à 10 points marqués ou plus, Jimmy Butler évidemment en tête d’affiche avec son carton à 35 points (11/19), 9 rebonds et 4 interceptions, le Heat a cisaillé la faiblarde défense des Knicks de bien des manières sur le terrain. Assurément un match fondateur pour l’ultime segment de la saison du club, qui n’est toujours pas qualifié dans le Top 6 de la conférence Est.

TOPS & FLOPS

✅ Tyler Herro. Pendant trois quart-temps, l’arrière du Heat a été assez invisible. Puis est venu le dernier acte, et le Herro a mis sa cape en inscrivant 14 de ses 22 points dans cet ultime période pour aider son équipe à définitivement distancer les new-yorkais. Un réveil tardif, mais sacrément salvateur pour l’ancien de Kentucky.

✅ Quentin Grimes. Trop discret en attaque ces derniers temps, l’arrière des Knicks s’est à nouveau un peu plus affirmé en prenant avec davantage de confiance et d’entrain ces tirs, et son efficacité fut alors sans surprise bonne : 22 points à 6/10 derrière l’arc. Il a été une des rares vraies satisfactions côté New York, dans la défaite.

✅ Josh Hart. Comme toujours, l’homme à tout faire des Knicks s’est illustré par son volume de jeu généreux en sortie de banc, compilant 12 points, 4 rebonds, 3 passes et 2 interceptions. Une valeur toujours sûre.

⛔️✅ Jalen Brunson. Il en a bavé en défense, puisque le Heat l’a particulièrement visé sur le « pick-and-roll » pour le placer dans des positions de « mismatch » sur Jimmy Butler notamment à quelques reprises, mais le meneur des Knicks s’en est sinon assez bien sorti dans l’autre moitié de terrain avec ses 25 points et 5 passes, accompagnés de 6 rebonds. Même s’il a quand même commis à lui seul 5 des 9 pertes de balle de son équipe…

⛔️ Julius Randle. Match décevant de l’ailier-fort, au sortir d’un record en carrière à 57 points. D’abord très inspiré en première mi-temps avec des bonnes passes (9 au total), il a ensuite voulu entrer un peu plus dans son match en attaque en seconde période… et son rythme s’est cassé : 15 points à 7/16 aux tirs, et 4 pertes de balle.

LA SUITE

– Heat (40-34) : réception des Nets, dans la nuit de samedi à dimanche (01h00).

– Knicks (42-32) : « back-to-back » à Orlando (00h00).

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.