Même si Danny Ainge n’est plus président des opérations basket de la franchise de Boston depuis juin 2021, on n’efface pas 27 saisons à défendre les couleurs des Celtics d’un claquement de doigts. Joueur pendant 8 ans, puis dirigeant pendant 19 ans, il a remporté trois titres de champion NBA et a contribué à écrire l’histoire actuelle du groupe désormais coaché par Joe Mazzulla.
La venue des C’s à Salt Lake City a donc été l’occasion de confier que Boston restait toujours dans son cœur.
« Je regarde toujours la plupart des matchs. Je suis un fervent supporter des Celtics », a-t-il confié. « Il y a encore beaucoup de mes gars, et des gens que je connais bien qui y travaillent toujours ».
Danny Ainge a notamment évoqué la puissance du noyau dur du groupe de Boston qu’il a contribué à façonner, avec Jaylen Brown et Jayson Tatum qui sont aujourd’hui devenus des superstars en NBA.
« Ils ont connu du succès très tôt. Ces gars-là ont participé à des finales de conférence quand ils avaient 19, 20, 21 ans. On pouvait dire très tôt qu’ils allaient être bons. Mais ils ont continué à progresser. Ils prennent les bonnes décisions, font des passes en mouvement, réalisent qu’ils sont des joueurs ciblés et qu’ils doivent aussi partager avec leurs coéquipiers. J’ai vu des progrès dans ce domaine lors de séries de playoffs au début de leur carrière, mais ils sont devenus de plus en plus constants dans ce qu’ils ont montré qu’ils pouvaient faire. Ce sont des joueurs complets, des deux côtés du terrain. C’est un plaisir de les observer et de profiter de leur succès parce que ce sont des gamins formidables qui travaillent très dur ».
Joe Mazzulla et Will Hardy, même combat
Danny Ainge a d’autant plus pu avoir le compliment facile que ses Jazzmen ont réussi à arracher la victoire au terme d’une bataille qui a basculé en faveur de son équipe dans les derniers instants (118-117).
À sa façon, il a ainsi tenu à saluer le travail de Joe Mazzulla, comparant sa saison à celle de Will Hardy, un autre coach rookie arrivé (de Boston…) dans des conditions délicates mais qui a su relever le défi. Pour lui, ces deux techniciens ont tout pour devenir de grands coachs à l’avenir.
« J’ai toujours aimé l’éthique de travail de Joe, sa concentration, son intelligence », a-t-il ajouté. « L’une des façons dont j’ai toujours mesuré la grandeur d’une personne, c’est sa capacité à apprendre des erreurs qu’elle commet. J’ai l’impression que Joe est l’un de ces gars. Il va apprendre de ses erreurs, tout comme Will Hardy apprend rapidement de ses erreurs. Les entraîneurs qui apprennent et vont de l’avant deviennent des entraîneurs légendaires. Et je pense que Joe et Will peuvent en faire partie ».
Reste maintenant à Joe Mazzulla de se montrer à la hauteur en playoffs, comme Ime Udoka l’avait fait la saison passée, et là aussi, Danny Ainge semble plutôt confiant.
« Je pense qu’il a une bonne façon de communiquer, que c’est un bon gars et qu’il est très respecté. Mais je pense aussi qu’il est capable et surtout qu’il mûrit. Il a une dureté que nous verrons probablement émerger de plus en plus en lui au fur et à mesure qu’il mûrit en tant qu’entraîneur », a-t-il poursuivi. « Je pense que Joe a fait un travail remarquable et qu’il sera un grand entraîneur. L’année prochaine, il sera bien meilleur et l’année d’après encore meilleur. Il a un très bon groupe de personnes autour de lui et du personnel de qualité pour l’entourer. Brad (Stevens) est là, il a une expérience incroyable. Je pense que l’équipe sera dans la course et qu’elle aura l’occasion de réaliser ses rêves quand les playoffs commenceront, si elle reste en bonne santé ».