Quand on est d’un naturel discret et introverti comme Jaden McDaniels, il est forcément difficile d’exister et de se démarquer dans un vestiaire composé de plusieurs personnalités plus ou moins expansives telles qu’Anthony Edwards, D’Angelo Russell et Karl-Anthony Towns, voire Rudy Gobert et Austin Rivers.
C’est du moins le constat que l’on tient d’un point de vue extérieur, quand on observe cette équipe des Wolves. Car en interne, le jeune ailier ne passe pas inaperçu. S’il ne parle pas plus qu’il n’en faut et n’affiche guère ses émotions, ou très peu, il sait cependant faire ressentir sa présence sur les terrains, en transformant finalement cette grande discrétion en une implacable force de caractère. D’ailleurs, on l’a vu cette nuit puisqu’il s’est fait expulser pour son rôle dans la bagarre avec le Magic.
« C’est là, quelque part. Ça bouillonne juste en-dessous de la surface » affirmait d’ailleurs Chris Finch. « Il sait diriger [cette « fausse » discrétion] dans la bonne direction, de la bonne manière. C’est ce que j’adore chez lui. […] Au final, il est toujours très compétitif dans son approche. »
Un exemple concret et récent de cette placidité apparente : le match des Wolves contre les Kings, en début de semaine. Auteur d’un tir primé décisif à moins de quinze secondes de la fin pour envoyer tout le monde en prolongation (perdue plus tard par les Wolves), Jaden McDaniels avait regagné son banc de la plus laconique et stoïque des manières.
« J’espère qu’un jour on le verra montrer ne serait-ce qu’une émotion » s’en amusait D’Angelo Russell, taquin mais fier de son jeune coéquipier. « Mais il est en progrès en tout cas, avec ou sans les émotions. On peut noter que son jeu prend de l’ampleur, il capitalise. »
Avec ses moyennes de 11.4 points, 3.9 rebonds et 2 passes, l’ailier de 22 ans progresse effectivement et joue le meilleur basket de sa jeune carrière, débutée il y a seulement deux ans et demi. Devenu un titulaire à plein temps, et même un indispensable du roster quand ses dirigeants discutaient du transfert de Rudy Gobert l’été dernier, il est assurément un pion central du projet de la franchise du Minnesota, tant dans le présent que pour l’avenir.
« Pour lui, tout est lié au mental. C’est un gars très discret, dans sa bulle » concluait ainsi Austin Rivers. « Donc on essaie simplement de le pousser à sortir de cette coquille et de continuer à jouer avec confiance. Quand il joue en confiance, on gagne, bien souvent. »
Jaden McDaniels | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2020-21 | MIN | 63 | 24 | 44.7 | 36.4 | 60.0 | 0.8 | 2.9 | 3.7 | 1.1 | 2.7 | 0.6 | 0.7 | 1.0 | 6.8 |
2021-22 | MIN | 70 | 26 | 46.0 | 31.7 | 80.3 | 1.1 | 3.1 | 4.2 | 1.1 | 3.2 | 0.7 | 1.1 | 0.8 | 9.2 |
2022-23 | MIN | 79 | 31 | 51.7 | 39.8 | 73.6 | 1.2 | 2.7 | 3.9 | 1.9 | 3.4 | 0.9 | 1.4 | 1.0 | 12.1 |
2023-24 | MIN | 72 | 29 | 48.9 | 33.7 | 72.2 | 0.8 | 2.3 | 3.1 | 1.4 | 3.0 | 0.9 | 1.2 | 0.6 | 10.5 |
2024-25 | MIN | 82 | 32 | 47.7 | 33.0 | 81.3 | 1.6 | 4.2 | 5.7 | 2.0 | 2.7 | 1.3 | 1.2 | 0.9 | 12.2 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.