Médiatiquement et sportivement, LeBron James est une (super)star depuis son plus jeune âge et il n’a pas mis bien longtemps avant de confirmer au plus haut niveau toutes les attentes placées très tôt en lui.
Quadruple champion NBA, quadruple MVP des Finals et quadruple MVP de la saison régulière, nommé All-Star à 19 reprises et nommé dans une All-NBA Team à 18 reprises (en attendant la 19e dans quelques mois ?), « King » James a presque tout gagné au cours de son immense carrière, longue de maintenant 20 saisons et vécue entre Cleveland, Miami, de nouveau Cleveland puis Los Angeles.
À 38 ans, le voilà qui vient surtout d’ajouter la dernière grande ligne qui manquait à son palmarès : le statut de scoreur le plus prolifique de l’histoire de la saison régulière, lui qui possède déjà le statut de scoreur le plus prolifique de l’histoire des playoffs.
Pour honorer la dernière prouesse de LeBron James, Basket USA vous propose donc de vous replonger sur son parcours NBA en 23 dates, fondatrices du mythe et de la légende du « Chosen One ».
26 juin 2003
À seulement 18 ans et 182 jours (il est à ce jour le 19e plus jeune drafté de l’histoire), LeBron James arrive dans la Grande Ligue, directement en provenance de son lycée de St. Vincent – St. Mary et sans même passer par la case NCAA. Phénomène médiatique depuis déjà quelques années, il est logiquement sélectionné en première position par les Cavaliers, la franchise de son État de naissance, qui sortent tout juste d’une saison à 17 victoires et 65 défaites (15e à l’Est). L’heure du renouveau a sonné…
29 octobre 2003
C’est à Sacramento, contre une puissance majeure de la conférence Ouest, que LeBron James effectue ses grands débuts en NBA. Suivi de près depuis plusieurs années, l’attente est énorme vis-à-vis de celui qui est déjà un phénomène marketing (142 millions de dollars de contrats publicitaires…) et qui est appelé à devenir le visage de cette NBA dorénavant orpheline de Michael Jordan.
Devant un tas de journalistes, le « Prince » qui se fera par la suite surnommer « King » relègue le match au second plan, car tout tourne autour de lui, mais la pression ne le perturbe pas : 25 points, 6 rebonds, 9 passes et 4 interceptions, en 43 minutes et à 12/20 au shoot ! Malgré la défaite, le rookie vedette de Cleveland impressionne physiquement et par son leadership très affirmé, éclaboussant la rencontre de son talent et de son charisme. C’est ce que l’on appelle soigner son entrée dans la cour des grands…
20 avril 2004
Sans surprise, LeBron James (508 points) est nommé « Rookie of the year » devant ses potes Carmelo Anthony (430 points) et Dwyane Wade (117 points), au sortir d’une saison où il aura tourné à 20.9 points, 5.5 rebonds, 5.9 passes et 1.6 interception par match (toujours sa seule sous les 25 points…). À ce jour, seuls Oscar Robertson, Michael Jordan puis Tyreke Evans et Luka Doncic ont également affiché un 20/5/5 de moyenne dès leur première année dans la ligue.
Pour l’anecdote, on notera surtout que l’ailier des Cavaliers était (et est encore) le plus jeune joueur à être élu Rookie de l’année, à seulement 19 ans et 112 jours.
20 février 2005
Il n’est encore qu’un sophomore de seulement 20 ans et 52 jours, mais LeBron James compte déjà parmi les meilleurs joueurs de la ligue, décrochant sa première étoile dès sa deuxième année en NBA. Dans l’histoire, seul Kobe Bryant a d’ailleurs participé à un All-Star Game en étant plus jeune que « LBJ ». Titulaire au sein de la conférence Est, l’ailier des Cavaliers compilera 13 points, 8 rebonds et 6 passes décisives en 31 minutes, dans la victoire de son équipe. A star is born.
22 avril 2006
Très vite rayonnant individuellement, LeBron James peine pourtant à connaître la même réussite collectivement et il lui faudra ainsi attendre ses 21 ans et sa troisième saison dans la ligue (31.4 points, 7.0 rebonds, 6.6 passes et 1.6 interception de moyenne !) pour enfin goûter aux playoffs.
Désireux de marquer le coup, le franchise player des Cavs ne fait d’ailleurs pas dans la dentelle pour ses débuts en « postseason » face aux Wizards : 32 points, 11 rebonds, 11 passes et la victoire ! Devenant, par la même occasion, le troisième joueur après Johnny McCarthy (1960) et Magic Johnson (1980) à signer un triple-double pour son premier match de playoffs (Nikola Jokic les rejoindra en 2019).
Malheureusement, après un 4-2 infligé à Washington, cette campagne de playoffs s’arrêtera en demi-finale de conférence contre Detroit (3-4).
7 juin 2007
Dès sa deuxième participation aux playoffs, et malgré un effectif que beaucoup qualifiaient, qualifient et qualifieront de médiocre, LeBron James atteint… les Finals, rien que ça !
Sur sa route, il élimine Washington (encore), New Jersey et surtout Detroit (avec notamment un Game 5 de légende à 48 points, dont 25 d’affilée, dans le Michigan !), pour retrouver San Antonio et son « Big Three » dans la série pour le titre. L’emprise de l’ailier sur le jeu des Cavaliers est totale et sa présence sublime n’importe lequel de ses coéquipiers, sauf que la recette de Mike Brown montre vite ses limites face aux Spurs de Gregg Popovich.
Limité à 14 points dans le Game 1 (à 4/16 au shoot et avec 6 ballons perdus), alors qu’il en inscrivait 26 en moyenne lors des trois premiers tours, LeBron James bouclera ces Finals à seulement 36% d’adresse (dont 20% à 3-points), avec quasiment 6 pertes de balle par rencontre. Coupé du reste de son équipe, le jeune « LBJ » vit donc un calvaire pendant quatre matchs avec Bruce Bowen sur le dos, laissant Tim Duncan, le MVP de la série Tony Parker et Manu Ginobili triompher une fois de plus.
Rien de « mieux » pour se familiariser avec le degré d’exigence du plus haut niveau, alors que Tim Duncan sait que « ce sera bientôt [sa] Ligue », comme il le lui glissera en sortie de « sweep ».
4 mai 2009
Souvent placé, jamais récompensé, LeBron James finit par obtenir son premier titre de MVP de la saison régulière au terme d’un exercice où il aura compilé 28.4 points, 7.6 rebonds, 7.2 passes, 1.7 interception et 1.1 contre de moyenne, sur 81 matchs. Sous l’impulsion de leur élément-clé, les Cavaliers engrangent surtout… 66 victoires (contre 16 défaites), autrement dit le total le plus élevé de leur histoire.
À 24 ans, l’ailier All-Star fait preuve d’une régularité monstre, d’une productivité folle et d’une impressionnante capacité à tirer son équipe vers le haut, malgré les blessures de certains de ses lieutenants. Il était donc difficile de lui préférer Kobe Bryant, Dwyane Wade, Dwight Howard ou Chris Paul.
2 mai 2010
On prend le même et on recommence. Un an après le premier, voilà que LeBron James décroche un deuxième titre de MVP de la saison régulière. Affichant la bagatelle de 29.7 points, 7.3 rebonds, 8.6 passes, 1.6 interception et 1.0 contre de moyenne, alors que Cleveland reste leader de la conférence Est (61-21).
Un « back-to-back » que seuls Bill Russell, Wilt Chamberlain, Kareem Abdul-Jabbar, Moses Malone, Larry Bird, Magic Johnson, Michael Jordan, Tim Duncan et Steve Nash avaient réalisé à l’époque.
Il n’empêche que, malgré des performances individuelles de (très) haute facture, cette récompense renforce l’idée selon laquelle le désormais double MVP doit maintenant prouver sa valeur en playoffs. Là où se forgent les réputations des (très) grands joueurs…
8 juillet 2010
Rien à voir avec l’aspect purement sportif cette fois-ci, puisqu’il est ici question d’extra-sportif avec l’épisode de « The Decision », assurément celui qui a (trop) longtemps collé négativement à la peau de LeBron James.
En plein été, las de ses échecs répétés en playoffs face aux Celtics ou au Magic, il ne manque pas de profiter de sa fin de contrat pour partir en quête de sa nouvelle équipe. Médiatiquement, c’est la folie furieuse et « LBJ » en joue volontiers. Malgré l’intérêt des Knicks, des Nets, des Bulls et des Cavaliers bien sûr, c’est finalement le Heat qui rafle la mise lors d’une émission de télévision diffusée en prime time et restée célèbre pour son : « Je vais amener mes talents à South Beach ».
En une décision, LeBron James vient d’écorner son image auprès du grand public, la carte de la NBA vient d’être redessinée et une nouvelle ère, celle des « Big Three » (ou des « superteams »), vient de se rouvrir. Mais, aux côtés de Dwyane Wade et Chris Bosh, l’ailier semble plus que jamais en mesure de réaliser son plus grand rêve : gagner un titre. Enfin, « pas un, pas deux, pas trois, pas quatre, pas cinq, pas six, pas sept… », dira-t-il lors de sa présentation elle aussi scénarisée.
12 mai 2012
Laver l’affront de 2011. Telle est la mission de LeBron James quand il attaque cet exercice 2011/12, raccourci car initialement perturbé par un lockout.
Déterminé à remettre les pendules à l’heure à la suite de son surprenant effondrement contre Dallas, il ne va rien laisser au hasard cette saison-là, raflant son troisième trophée de MVP, malgré une nouvelle place de dauphin des Bulls à l’Est : 27.1 points, 7.9 rebonds, 6.2 passes et 1.9 interception de moyenne.
Collectivement, le Heat monte en puissance et apprend à mieux jouer ensemble. De bon augure pour les playoffs, qui s’annoncent fondamentaux pour sa « legacy ».
7 juin 2012
C’est incontestablement le plus grand match de la carrière de LeBron James. Au bord de l’élimination face aux Celtics, et donc d’un nouvel échec collectif après les Finals 2011 face aux Mavericks, il pénètre sur le parquet du TD Garden, environnement hostile par excellence, en étant mené 3-2 par Boston en finale de conférence. L’erreur n’est pas permise, « LBJ » le sait et il se décide à sortir ses habits de lumière au meilleur des moments.
Une ligne de stats pour commencer : 45 points, 15 rebonds et 5 passes en 45 minutes (seuls Wilt Chamberlain, Russell Westbrook et Kevin Durant ont fait autant ou mieux en playoffs). Une impression pour continuer : celle d’un joueur habité, chirurgical, plus fort et plus juste que les autres, dominateur ou carrément tyrannique. Chaque défenseur en prend pour son grade, chaque joueur du Heat abreuve sa superstar de ballons et chaque spectateur comprend vite que rien ne pourra empêcher Miami de triompher, dans le sillage de son ailier vedette.
Ce déclic, LeBron James en avait surtout besoin pour grandir définitivement mentalement et c’est assurément ce soir-là, dans le Massachusetts, que l’enfant d’Akron a gagné ses lettres de noblesse, passant de « Chosen One » malheureux à « King » incontesté.
21 juin 2012
Le Game 6 à Boston a donc tout débloqué chez LeBron James car, deux semaines après sa prestation de légende, il décroche tout simplement le premier titre de sa carrière face à l’inexpérimenté Thunder de Kevin Durant, Russell Westbrook et James Harden, ainsi que son premier trophée de MVP des Finals !
En cinq manches, et malgré les crampes, le néo-champion NBA cumule 28.6 points, 10.2 rebonds, 7.4 passes et 1.6 interception de moyenne, mettant derrière lui ses deux précédents échecs, contre les Spurs puis les Mavericks. En total contrôle et enfin libéré à ce stade de la compétition, il met surtout la Grande Ligue à ses pieds, neuf ans après ses débuts, et finit par trouver le chemin qui le conduit vers le Graal, en se montrant régulièrement décisif dans les moments chauds.
Son statut de meilleur joueur de la planète est dorénavant incontestable et incontesté.
5 mai 2013
Libéré d’un poids après l’obtention de sa première bague, LeBron James signe un exercice 2012/13 de haut vol, probablement le meilleur de sa carrière : 26.8 points, 8.0 rebonds, 7.3 passes et 1.7 interception par match (à 57% au shoot, dont 41% à 3-points…)
Tout proche du doublé « MVP/DPOY », car Marc Gasol le devance dans le scrutin du Défenseur de l’année, il échoue surtout à un rien de devenir le premier MVP unanime de l’histoire : 120 premières places sur 121 possibles. Mais le « King » guide néanmoins Miami vers un bilan record : 66-16, avec une impressionnante série de 27 victoires consécutives entre les mois de février et mars (la deuxième plus longue de tous les temps !).
20 juin 2013
En playoffs, rien ni personne ne peut arrêter LeBron James, même si les Spurs ont cru pouvoir y arriver lors des Finals, dans le « remake » de 2007. Entre temps, l’ailier a bien grandi et son « supporting cast » n’est plus le même non plus, ce qui lui permet de triompher 4-3, à l’issue d’une série de légende entre deux « Big Three » de renom.
Ses statistiques sur ces sept matchs ? 25.3 points, 10.9 rebonds, 7.0 passes et 2.3 interceptions de moyenne. Surtout, « Bron-Bron » hausse son niveau de jeu et assume son statut dans les moments chauds, quand son équipe est dos au mur. Comme dans le Game 6, où il plante 16 points dans le quatrième quart-temps alors que San Antonio menait 3-2 et était à 6 petites secondes d’un nouveau titre (Ray Allen les salue), ou comme dans le Game 7, où il marque un panier crucial, à 28 secondes de la fin, pour offrir deux possessions d’avance aux siens.
Six ans plus tard, le vaincu Tim Duncan peut donc constater de lui-même que la NBA appartiendrait bel et bien à LeBron James, double champion et double MVP des Finals en titre, mais aussi quadruple MVP de la saison régulière, à seulement 28 ans…
3 mars 2014
Saison régulière et playoffs confondus, LeBron James ne marquera jamais autant de points que face aux Bobcats (d’un certain… Michael Jordan), dans sa dernière année à Miami. Affublé d’un masque protecteur, car victime d’une fracture du nez quelques jours auparavant, « Masked LeBron » cartonne la pauvre défense de Charlotte, incapable de le refroidir durant toute la soirée : 61 points, à 22/33 au shoot (dont 8/10 à 3-points) et 9/12 aux lancers !
Records personnels au scoring (match, mi-temps, quart-temps) et records de franchise au scoring (match, mi-temps, quart-temps) en poche pour l’ailier floridien, alors que les Michael Kidd-Gilchrist, Josh McRoberts, Chris Douglas-Roberts et autres Anthony Tolliver se consoleront de ce cauchemar en se disant qu’ils ont été les témoins privilégiés de la plus belle prestation offensive du « King ».
11 juin 2014
Quatre Finals, pour deux titres. Certes achevé sur une leçon de basket reçue des Spurs (1-4), le passage de LeBron James à Miami est une réussite, mais il ne peut concevoir de rester plus longtemps loin de Cleveland, car il lui faut tenir sa promesse en ramenant le trophée Larry O’Brien dans son Ohio natal.
Free agent, il profite donc de sa situation contractuelle pour revenir à la maison, chez les Cavaliers, et laisser Dwyane Wade ainsi que Chris Bosh seuls maîtres à bord du navire floridien. Cette fois-ci, pas de show télévisé pour annoncer sa décision, mais une simple lettre publiée par Sports Illustrated. « I’m coming home », titre-t-il sobrement et efficacement.
Avec Kyrie Irving, Tristan Thompson, Dion Waiters ou Anderson Varejao, mais également le rookie vedette Andrew Wiggins (qui se transformera finalement en Kevin Love), LeBron James a de quoi faire et on se dit que les Cavs ont le matériel nécessaire pour accéder au Graal. Ne reste plus qu’à reconstruire et travailler pour y arriver, en développant là-bas cette fameuse culture de la gagne…
19 juin 2016
Très certainement le sommet de la carrière de LeBron James, même si celle-ci n’est pas encore terminée, et ce n’est d’ailleurs pas un hasard si, après son incroyable exploit, il s’est lui-même considéré comme étant le GOAT, ou plus grand joueur de l’histoire.
Après tout, comment peut-il en être autrement, quand on sait que le « King » a été sacré avec les Cavaliers, chez lui dans l’Ohio, en honorant la promesse faite à une ville de Cleveland maudite sportivement (52 ans sans titre majeur…) et en remontant un déficit de 3-1 lors des Finals, face à des Warriors qui sortaient de la meilleure saison régulière de l’histoire (73-9). Tout en affichant 29.7 points, 11.3 rebonds, 8.9 passes, 2.6 interceptions et 2.3 contres de moyenne lors de cette série et en réussissant, sans doute, le plus grand contre de tous les temps dans le « money time » d’un Game 7 irrespirable.
Juste inoubliable.
25 mai 2017
Il lui aura donc fallu attendre ses 38 ans et sa 20e saison dans la ligue pour en faire de même en saison régulière, mais dès ses 32 ans et sa 14e saison dans la ligue, LeBron James s’emparait du record de points en playoffs.
Ce soir-là, le hasard fait d’ailleurs très bien les choses, car c’est sur le parquet du TD Garden, où il a souvent mis les pieds, que « LBJ » entre un peu plus dans la légende en dépassant les 5 987 points de Michael Jordan. Accessoirement lors d’une humiliation en règle (+33 à l’arrivée), au cours de laquelle il martyrise (35 points, 8 rebonds, 8 passes, 3 interceptions) des Celtics éliminés au stade des finales de conférence, à l’issue de ce Game 5.
Depuis, le natif d’Akron n’a évidemment cessé d’améliorer cette marque record au scoring : 7 631 points à ce jour.
Playoffs 2018
Plus qu’une date, une campagne de playoffs entière (sa dernière avec les Cavaliers). Longue de 22 matchs, elle s’est brutalement achevée lors des Finals, sur un « sweep » face aux Warriors, mais elle n’en reste pas moins hautement légendaire : 34.0 points, 9.1 rebonds, 9.0 passes, 1.4 interception et 1.0 contre de moyenne !
Vingt-et-un matchs à 20+ points, douze à 30+ points, huit à 40+ points et même un à 50+ points, avec quatre triple-doubles, répartis entre premier tour, demi-finale de conférence, finale de conférence puis Finals… Au total, le patron de Cleveland plante 748 points tout au long de son parcours, la deuxième plus grosse marque de l’histoire derrière les 759 de Michael Jordan en 1992.
Au bord de l’élimination au premier tour (4-3 contre Indiana) puis en finale de conférence (passé de 2-3 à 4-3 contre Boston), LeBron James se sublime surtout dans les grands rendez-vous : 45 points, 8 rebonds, 7 passes et 4 interceptions dans le Game 7 face aux Pacers ; 35 points, 15 rebonds et 9 passes (en 48 minutes) dans le Game 7 chez les Celtics ; 51 points, 8 rebonds et 8 passes dans le Game 1 chez les Warriors…
Il fallait bien ça pour porter sur ses épaules les Cavs, où seul Kevin Love (14.9) a dépassé la barre des 10 points de moyenne en playoffs, alors que J.R. Smith, Tristan Thompson, George Hill, Jordan Clarkson, Kyle Korver, Jeff Green ou encore Larry Nance Jr. et Rodney Hood faisaient également partie de cet effectif limité.
https://www.youtube.com/watch?v=koplcs7BMIc
9 juillet 2018
Le retour de LeBron James dans l’Ohio est un succès : quatre participations aux Finals pour un titre (et quel titre !). Mais cet homme de défis n’est en rien rassasié et, après avoir honoré sa promesse faite à la ville de Cleveland, il se prend à rêver d’autre chose.
Quel meilleur challenge, donc, que de redresser la plus bling-bling des franchises, en difficulté depuis la retraite de Kobe Bryant, et accessoirement celle qui a vu passer en son sein tout un tas de superstars au fil des années ?
En fin de contrat avec les Cavaliers, le « King » reçoit l’intérêt de Magic Johnson, alors président des Lakers, et l’officialisation survient quelques jours après l’ouverture de la free agency : il débarque à Hollywood pour quatre ans, lui qui n’avait jusqu’ici jamais quitté la conférence Est !
11 octobre 2020
Deux ans, seulement, après son arrivée à Los Angeles, et tout juste un an après celle de son nouveau coéquipier Anthony Davis, LeBron James triomphe déjà chez les Lakers. Dans le contexte forcément particulier de la « bulle » d’Orlando –Covid-19 oblige–, c’est contre une vielle connaissance, autrement dit Miami, que l’homme de tous les records rafle son quatrième titre de champion et surtout son quatrième titre de MVP des Finals (avec une troisième équipe différente, du jamais vu dans l’histoire !).
Sur cette série, gagnée en six manches, le quadruple MVP de la saison régulière envoie 29.8 points, 11.8 rebonds, 8.5 passes et 1.2 interception de moyenne (à 59% d’adresse, dont 42% à 3-points), achevant en beauté cet exercice dominateur au cours duquel il n’aura jamais été aussi passeur (leader à la moyenne) et habité pour honorer la mémoire de son « frère » Kobe Bryant, décédé quelques mois auparavant.
13 mars 2022
Un triple-double sur un match, c’est rare. Un triple-double de moyenne sur une saison, encore plus. Mais que dire d’un triple-double en carrière, ou devrait-on plutôt dire un « triple-quintuple » ? À savoir 10 000 unités dans trois catégories statistiques différentes !
Considéré comme le joueur le plus complet et polyvalent de l’histoire, capable d’absolument tout faire sur un parquet, LeBron James affronte Phoenix et atteint la barre des 10 000 passes décisives, après avoir déjà atteint celle des 10 000 points et des 10 000 rebonds. Après tout, et si ce n’était pas elle, la statistique la plus folle du « Chosen One » ?
7 février 2023
Quasiment 39 ans après Kareem Abdul-Jabbar, voilà que l’identité du recordman de points en saison régulière a changé ! Et qui d’autre que LeBron James, peut-être bien le meilleur « jeune » et le meilleur « vieux » de l’histoire, pour dépoussiérer ce record longtemps considéré comme intouchable ?
Habitué à la pression depuis toujours, le « King » n’a évidemment pas déçu le soir où il a eu la possibilité de renforcer sa légende : 38 points contre le Thunder (malgré la défaite…), alors qu’il devait en inscrire 36 pour effacer « KAJ » des tablettes.
La dernière ligne en date à cette immense carrière et, compte tenu du fait qu’il ne semble pas prêt de raccrocher ses sneakers, il se pourrait que ce soit la dernière fois que l’on a vu un changement de leader au classement des meilleurs scoreurs de tous les temps…
LeBron James | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2003-04 | CLE | 79 | 40 | 41.7 | 29.0 | 75.4 | 1.3 | 4.2 | 5.5 | 5.9 | 1.9 | 1.7 | 3.5 | 0.7 | 20.9 |
2004-05 | CLE | 80 | 42 | 47.2 | 35.1 | 75.0 | 1.4 | 6.0 | 7.4 | 7.2 | 1.8 | 2.2 | 3.3 | 0.7 | 27.2 |
2005-06 | CLE | 79 | 43 | 48.0 | 33.5 | 73.8 | 1.0 | 6.1 | 7.0 | 6.6 | 2.3 | 1.6 | 3.3 | 0.8 | 31.4 |
2006-07 | CLE | 78 | 41 | 47.6 | 31.9 | 69.8 | 1.1 | 5.7 | 6.7 | 6.0 | 2.2 | 1.6 | 3.2 | 0.7 | 27.3 |
2007-08 | CLE | 75 | 40 | 48.4 | 31.5 | 71.2 | 1.8 | 6.1 | 7.9 | 7.2 | 2.2 | 1.8 | 3.4 | 1.1 | 30.0 |
2008-09 ★ | CLE | 81 | 38 | 48.9 | 34.4 | 78.0 | 1.3 | 6.3 | 7.6 | 7.3 | 1.7 | 1.7 | 3.0 | 1.2 | 28.4 |
2009-10 ★ | CLE | 76 | 39 | 50.3 | 33.3 | 76.7 | 0.9 | 6.4 | 7.3 | 8.6 | 1.6 | 1.6 | 3.4 | 1.0 | 29.7 |
2010-11 | MIA | 79 | 39 | 51.1 | 33.0 | 75.9 | 1.0 | 6.5 | 7.5 | 7.0 | 2.1 | 1.6 | 3.6 | 0.6 | 26.7 |
2011-12 ★ | MIA | 62 | 38 | 53.1 | 36.2 | 77.1 | 1.5 | 6.4 | 7.9 | 6.2 | 1.6 | 1.9 | 3.4 | 0.8 | 27.2 |
2012-13 ★ | MIA | 76 | 38 | 56.5 | 40.6 | 75.3 | 1.3 | 6.8 | 8.0 | 7.3 | 1.5 | 1.7 | 3.0 | 0.9 | 26.8 |
2013-14 | MIA | 77 | 38 | 56.7 | 37.9 | 75.0 | 1.1 | 5.9 | 6.9 | 6.3 | 1.6 | 1.6 | 3.5 | 0.3 | 27.1 |
2014-15 | CLE | 69 | 36 | 48.8 | 35.4 | 71.0 | 0.7 | 5.3 | 6.0 | 7.4 | 2.0 | 1.6 | 3.9 | 0.7 | 25.3 |
2015-16 | CLE | 76 | 36 | 52.0 | 30.9 | 73.1 | 1.5 | 6.0 | 7.4 | 6.8 | 1.9 | 1.4 | 3.3 | 0.6 | 25.3 |
2016-17 | CLE | 74 | 38 | 54.8 | 36.3 | 67.4 | 1.3 | 7.3 | 8.6 | 8.7 | 1.8 | 1.2 | 4.1 | 0.6 | 26.4 |
2017-18 | CLE | 82 | 37 | 54.2 | 36.7 | 73.1 | 1.2 | 7.5 | 8.7 | 9.1 | 1.7 | 1.4 | 4.2 | 0.9 | 27.5 |
2018-19 | LAL | 55 | 35 | 51.0 | 33.9 | 66.5 | 1.0 | 7.4 | 8.5 | 8.3 | 1.7 | 1.3 | 3.6 | 0.6 | 27.4 |
2019-20 | LAL | 67 | 35 | 49.3 | 34.8 | 69.3 | 1.0 | 6.9 | 7.8 | 10.2 | 1.8 | 1.2 | 3.9 | 0.5 | 25.3 |
2020-21 | LAL | 45 | 33 | 51.3 | 36.5 | 69.8 | 0.6 | 7.0 | 7.7 | 7.8 | 1.6 | 1.1 | 3.7 | 0.6 | 25.0 |
2021-22 | LAL | 56 | 37 | 52.4 | 35.9 | 75.6 | 1.1 | 7.1 | 8.2 | 6.2 | 2.2 | 1.3 | 3.5 | 1.1 | 30.3 |
2022-23 | LAL | 55 | 36 | 50.0 | 32.1 | 76.8 | 1.2 | 7.1 | 8.3 | 6.8 | 1.6 | 0.9 | 3.2 | 0.6 | 28.9 |
2023-24 | LAL | 71 | 35 | 54.0 | 41.0 | 75.0 | 0.9 | 6.4 | 7.3 | 8.3 | 1.1 | 1.3 | 3.5 | 0.5 | 25.7 |
Total | 1492 | 38 | 50.6 | 34.8 | 73.6 | 1.2 | 6.3 | 7.5 | 7.4 | 1.8 | 1.5 | 3.5 | 0.7 | 27.1 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.