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Retraité de la NBA à 22 ans, Tyrell Terry raconte son combat contre l’anxiété

NBA – Le 31e choix de la Draft 2020 a surpris tout le monde en annonçant sa retraite en décembre, à 22 ans.

Mi-décembre, presque deux ans jour pour jour après son premier match en NBA et à seulement 22 ans, Tyrell Terry annonçait prendre sa retraite. Le 31e choix de la Draft 2020 avait décidé de « laisser tomber ce sport qui a façonné une grande partie de mon identité » après avoir vécu « certaines des périodes les plus sombres de ma vie. À tel point qu’au lieu de me construire, cela a commencé à me détruire ».

Un long message écrit sur Instagram qui a reçu un certain soutien. Tobias Harris et le père de Trae Young ont par exemple ensuite contacté Tyrell Terry.

« Si on tape mon nom sur Google, on verra sans doute cet ‘ex-athlète qui a quitté son sport pour des problèmes de santé mentale' », explique-t-il à Sports Illustrated. « Mais quand j’ai lu les messages privés que les gens m’ont envoyés, que j’ai reçu des coups de téléphone de parents de sportifs qui vivent aussi ces difficultés, j’ai été touché par ces gentils mots, cette gratitude. »

Comment ce jeune joueur a-t-il pu prendre une décision aussi radicale, celle de partir si tôt du monde professionnel, pour des raisons d’anxiété, alors que certaines stars NBA, Kevin Love ou DeMar DeRozan, souffrent de problèmes similaires mais parviennent tout de même à poursuivre leur carrière ?

« Ce n’était plus quelque chose que j’aimais. C’était davantage quelque chose sur lequel j’accumulais de la rancoeur »

D’abord parce qu’à mesure qu’il se rapprochait du monde de la NBA, son amour pour le basket déclinait. Son talent naturel lui a permis d’arriver à ces sommets, mais ses envies étaient peut-être ailleurs.

« Depuis mon plus jeune âge, j’avais déjà sacrifié des choses, que je voulais peut-être intérieurement, pour le basket et pour ceux qui m’entouraient », raconte-t-il. « J’ai toujours été le meilleur joueur, donc je n’avais pas à m’occuper des dynamiques d’équipe ni d’être ou non dans le groupe, encore moins de travailler pour obtenir du temps de jeu. C’était donc facile pour moi de passer les étapes même si je n’étais pas totalement dedans. »

Au moment de choisir une université, et motivé par l’idée de réussir ses études académiques autant que son parcours sportif, Tyrell Terry choisit Stanford. En avril 2020, alors que la pandémie de Covid-19 frappe et bloque le monde entier, il décide de s’inscrire à la Draft pour réaliser, dit-il à l’époque, un « rêve d’enfant ».

Sauf que la situation sanitaire repousse la Draft à novembre 2020, et le joueur, comme ses camarades de Draft, se retrouve isolé pendant de longs mois pour préparer ce grand moment. Quelque chose se brise, et ni l’arrivée en NBA ni les premiers matches n’inverseront la tendance.

« Même si je savais que de grandes choses allaient arriver, j’en ai vraiment eu assez et je me suis vraiment épuisé pendant ce processus », se souvient-il. « Je ne voyais plus véritablement ce sport comme un art. Ce n’était plus quelque chose que j’aimais. C’était davantage quelque chose sur lequel j’accumulais de la rancoeur. »

Pendant sa première saison dans la ligue, le quotidien du joueur est très douloureux. Au fil du temps, l’anxiété augmente et les nausées sont quotidiennes. Il ne peut pas aller à la salle pour s’entraîner sans se vider avant. L’idée même de fouler le parquet provoquait chez lui des crises de panique. Il évoque « une sensation d’écrasement » durant laquelle il est « difficile de prendre sa respiration ».

« Le déclic est véritablement arrivé quand j’ai commencé à vouloir me soigner moi, en tant que personne »

Forcément, l’ancien de Standford commence « à mépriser la raison qui est à l’origine » de son mal-être et surtout, malgré sa tendance à beaucoup réfléchir, il ne trouve pas la raison de ces crises. « J’avais beaucoup d’argent et d’attention autour de moi, donc j’ai commencé à me demander pourquoi j’étais anxieux. Je n’avais aucune raison d’être triste, je ne méritais pas d’être malheureux. Et face à la pression sociale d’être un homme, je ne voulais pas paraître soft. »

Après seulement onze matches joués en 2020/2021, Tyrell Terry s’écarte du groupe pour se soigner. Les Mavericks vont chercher un psychologue pour s’occuper de lui, mais le joueur est sceptique face à la dépendance du spécialiste vis-à-vis de la franchise. Il pense que le praticien va surtout le pousser à revenir sur les parquets avant de gérer ses problèmes. En mars 2021 et pour quelques mois, il prend des médicaments avec des effets plus ou moins positifs. Tyrell Terry ne se sent toujours pas bien et l’usage de la kétamine ne l’aidera pas davantage.

« Je ne le faisais pas pour moi, mais pour le joueur de basket que j’étais », analyse-t-il, quand il pense à ce travail médical. « J’étais arrivé à la conclusion que si je shootais à 0/11, ce n’était pas si grave parce que personne n’allait s’en souvenir. Toutes ces choses ne m’ont pas vraiment aidé pour ce que je traversais. Le déclic est véritablement arrivé quand j’ai commencé à vouloir me soigner moi, en tant que personne. »

Malgré ses efforts et son envie de rejouer, les nausées et les crises de panique n’ont jamais quitté Tyrell Terry. Il jouera deux matches durant la saison 2021/2022 avec Memphis, avant d’être coupé l’été dernier. Son agent Dan Poneman lui conseille alors de faire un tour en Summer League afin de garder quelques portes ouvertes, mais le joueur ne le souhaite pas. La NBA et la G-League ne sont pas de bons environnements pour lui et sa santé mentale.

Quitter le monde du basket était donc la meilleure solution. Quelle suite va-t-il désormais donner à une vie qui ne fait que commencer puisque, rappelons-le, il n’a que 22 ans ?

Il va retourner à l’université et peut-être y étudier la philosophie. « L’idée qu’on finisse tous par mourir et que nous ne soyons que de petites personnes dans un vaste univers, c’est quelque chose que je veux approfondir », annonce-t-il. « Et puis, au fond, retourner à Stanford, ce n’est pas mal comme plan B. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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