James Harden : « Je fais partie de ceux qui ont changé le jeu »

À 33 ans passés, James Harden sait évidemment qu’il est plus près de la fin que du début de sa carrière.

MVP (2018), décuple All-Star, septuple membre d’une All-NBA team, Sixième homme de l’année (2012), triple meilleur scoreur de la ligue, meilleur passeur de la ligue et nommé parmi les 76 meilleurs joueurs de l’histoire, l’actuel meneur des Sixers est quoi qu’il arrive parvenu à se constituer un très joli palmarès, depuis son arrivée en NBA en 2009.

Sauf qu’il manque encore quelque chose à « The Beard » pour être pleinement rassasié et apprécié à sa juste valeur : un titre de champion. Le critère qui fait la différence quand on évoque la crème de la crème, le gotha de la Grande Ligue.

Parfois taxé de se soucier davantage de ses accomplissements individuels que de sa réussite collective, et de ne pas être capable de guider une équipe vers les sommets, James Harden garantit en tout cas à ceux qui pourraient en douter qu’il a toujours cherché à laisser une trace dans l’histoire de son sport.

« Bien sûr [que je me soucie de mon héritage], et on se souviendra de moi », assure-t-il dans une interview à Fox Sports. « Je fais partie de  ceux qui ont changé le jeu. Honnêtement, la seule chose qui me manque, c’est un titre. »

Imperméable aux critiques

À Houston, voire à Brooklyn, James Harden a réussi à disposer à quelques reprises d’une équipe taillée pour aller au bout. Sauf que les Warriors et/ou les blessures l’ont constamment empêché d’accéder au Graal, malgré un niveau (très) souvent dantesque sur le plan individuel (quasiment 29 points, 6 rebonds, 8 passes et 2 interceptions de moyenne, depuis 2012/13…).

Pourtant, les critiques à destination du talentueux gaucher ont longtemps fusé (et elles continuent d’ailleurs de fuser, concernant sa fiabilité dans les moments chauds…). Même s’il a peu à peu appris à passer outre et ne plus y accorder d’importance.

« Les gens parleront quoi qu’il arrive… », concède-t-il, réaliste, avant de rappeler : « Mais je me soucie de gagner, des choses qui sont importantes et qui comptent. Je ne suis pas du genre à me soucier de ce qui ne compte pas, des choses qui seront évoquées 24-48 heures et qui disparaîtront ensuite. »

Ainsi, l’ambitieux mais cabossé James Harden en profite pour prévenir ses nombreux détracteurs : inutile de continuer de lui casser du sucre sur le dos, car il ne prend plus la peine de s’arrêter à la moindre critique.

« Je ne veux même pas y penser. Je n’ai pas besoin que les gens se sentent désolés pour moi et je ne veux même plus en parler, parce que je suis passé outre. Je fais un excellent travail pour ne pas écouter ce que disent les gens car, au final, il s’agit de leur opinion. […] Mais [ces critiques] m’ont assurément motivé à m’y mettre et travailler », ajoute celui qui est considéré comme l’un des meilleurs attaquants de l’histoire.

Qui sait, peut-être que les récents efforts fournis par James Harden, notamment dans le but de retrouver une excellente condition physique, lui permettront de triompher enfin, du côté de Philadelphie. Cela aurait en tout cas le don de donner tort à tous ceux qui ont pris un malin plaisir à le critiquer, chez les Rockets, les Nets, puis les Sixers.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.