Que dire de plus au sujet d’Anthony Davis que vous ne savez pas déjà ? Probablement rien, et c’est pour cette raison que nous nous contenterons de vous laisser son ébouriffante ligne de stats, car elle résume parfaitement sa domination : 55 points, 17 rebonds et 3 contres !!! Depuis la prise en compte des contres, en 1973, seul Kevin McHale (1985) avait réussi à compiler au moins 55 points, 15 rebonds et 3 contres en NBA…
Autant dire que cette performance légendaire (et le terme n’est pas volé) de l’intérieur All-Star a évidemment propulsé les Lakers vers la victoire, sur le parquet des Wizards (130-119). Un succès logique et autoritaire, accessoirement le huitième en dix matchs, qui permet aux coéquipiers de LeBron James (29 points, 8 rebonds, 6 passes) de poursuivre leur remontée au classement (12e) et de se rapprocher d’un bilan équilibré…
Contrairement à Los Angeles, Washington s’enfonce de son côté dans la crise et concède là sa sixième défaite en sept matchs. S’éloignant un peu plus du Top 8 de l’Est et sortant même du Top 10, synonyme de play-in…
CE QU’IL FAUT RETENIR
— Anthony Davis, tout simplement. Les superlatifs manquent pour décrire l’état de forme de l’intérieur des Lakers depuis trois semaines. Sur une autre planète, il est peut-être le meilleur joueur de la ligue actuellement, l’un des rares capables de viser les titres de MVP et DPOY avec un tel niveau de jeu. Cette nuit, « AD » a encore une fois désossé une raquette juste incapable de le ralentir et sans la moindre solution face à lui. Dans tous les bons coups, et ses statistiques parlent pour lui, il n’a surtout presque rien gâché : 22/30 aux tirs, 2/3 à 3-pts et 9/9 aux lancers… De quoi récolter les « MVP ! MVP ! MVP ! » de la Capital One Arena !
— Les Lakers, rois du deuxième quart-temps. Avec près de 32 points par match et un différentiel de +5 sur cette période, les « Purple & Gold » font figure de meilleure équipe NBA dans les seconds quarts-temps et ils l’ont une nouvelle fois prouvé cette nuit. Intraitables sur ces douze minutes (35-23), ils ont fait exploser les Wizards sans forcer, appuyant bien sûr dans la peinture et sanctionnant également de loin. Collectivement rôdés, car peu dispendieux et disposés à faire vivre la balle, les hommes de Darvin Ham ont aussi laissé Washington arroser à 3-pts. Un « choix » payant et leur succès du jour s’est construit à cet instant précis.
TOPS/FLOPS
✅ LeBron James. Chez les Lakers, la hiérarchie semble s’être enfin établie, ou elle commence en tout cas à l’être. Illustration cette nuit, où le « King » s’est globalement mis au service d’Anthony Davis, profitant des décalages créés par la gravité de ce dernier pour aller inscrire ses points dans la peinture. Une prestation convaincante du quadruple MVP, qui a certes quelque peu gâché (2/7 à 3-pts, 5 ballons perdus), mais pourtant éclipsée par le niveau dantesque de cet « AD » des grands soirs. Et c’est plutôt bon signe pour Los Angeles…
✅ Lonnie Walker IV. Sans faire de bruit, l’arrière des Lakers a fait parler la poudre de loin : 4/4, pour un total de 20 points en tout juste 25 minutes. Une solide troisième option offensive, derrière la paire LeBron/Davis qui lui a bien sûr offert une tonne d’espaces en attaque…
✅ Le quatrième quart-temps de Washington. Si l’écart n’est « que » de 11 points, alors qu’il est grimpé jusqu’à 29 unités au retour des vestiaires, c’est parce que les Wizards ont enfin retrouvé leur basket dans le dernier acte. Problème : la partie était déjà pliée et ils revenaient de beaucoup trop loin pour espérer faire trembler davantage ces Lakers. On notera toutefois que les Daniel Gafford (19 points, 7 rebonds) et Corey Kispert (16 points), voire Kristaps Porzingis (27 points, 9 rebonds) et Kyle Kuzma (26 points, 7 rebonds) par séquences, ont eu le mérite de se battre en profitant du relâchement collectif de Los Angeles.
⛔ La blessure de Bradley Beal. Trois minutes. Soit le temps de jeu de l’arrière des Wizards cette nuit. Touché aux ischio-jambiers, il n’est pas réapparu de la soirée après être sorti en tout début de premier quart-temps et cette blessure a grandement facilité la tâche des Lakers. Même si ce n’est sûrement pas lui qui aurait été en mesure de ralentir Anthony Davis…
⛔ Patrick Beverley. Même dans ce genre de match où tout est réuni pour que les attaquants brillent, car les défenses avaient décidé de rester aux vestiaires, le meneur des Lakers ne parvient pas à influer positivement le jeu de son équipe. Incapable de planter le moindre panier (0/4) et clairement pas dans le coup défensivement, « Pat Bev » fait aujourd’hui figure de poids pour Los Angeles et on se demande quand Darvin Ham modifiera son cinq pour y introduire Austin Reaves ou Troy Brown Jr.
⛔ Deni Avdija et Will Barton. Match très compliqué de la paire Avdija/Barton (7 points, à 3/16 aux tirs dont 1/11 à 3-pts, en cumulé…), alors que les Wizards auraient pourtant bien eu besoin qu’elle réponde présent, compte tenu de la blessure précoce de Bradley Beal. Heureusement que le trio Corey Kispert — Jordan Goodwin — Daniel Gafford était plus inspiré en sortie de banc…
LA SUITE
Washington (11-13) : déplacement à Chicago, dans la nuit de mercredi à jeudi (02h00).
Los Angeles (10-12) : déplacement à Cleveland, dans la nuit de mardi à mercredi (01h30).
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.