La barre symbolique de la vingtaine de matchs dépassée pour l’intégralité des équipes NBA, il est temps de tirer les enseignements du premier quart de la saison. BasketUSA vous propose de le faire en cinq volets : les places fortes, les outsiders, les bonnes surprises, les déceptions et les cancres.
On commence par le haut du panier, les places fortes de la carte NBA, les possibles prétendants au titre. Du moins après ce début de saison.
Boston Celtics (17-4)
Finalistes malheureux face aux Warriors, les C’s ont d’autant plus démarré la saison avec la gueule de bois que leur coach, Ime Udoka, a été pris dans un scandale en interne, qui lui a tout simplement valu sa place. Malgré tous ces remous, sans parler des absences de joueurs comme Robert Williams et Danilo Gallinari, Boston est encore debout… et tout en haut du classement de la NBA !
Sur une série de quatre victoires de rang, et neuf succès sur leurs dix derniers matchs, les Celtics sont bien la meilleure équipe NBA de ce début de saison, quasiment intraitables à domicile (10 victoire pour 1 défaite). La preuve ? Boston présente tout simplement le meilleur « offensive rating » depuis la fusion avec l’ABA, c’est-à-dire en 1976 ! Ça ne vous suffit pas ? Les C’s disposent donc de la meilleure attaque de la Ligue, avec une marge plus grande (+5) avec leurs seconds (les Suns) que l’écart entre les deuxièmes et les douzièmes du classement !
Avec un Jayson Tatum qui carbure à plein régime à 31 points, 8 rebonds et 5 passes (avec une bonne tête de MVP potentiel), plus Jaylen Brown (26 points, 6 rebonds) et Marcus Smart (12 points, 7 passes) toujours fidèles au postes en bons lieutenants, les C’s peuvent voir venir. D’autant que leur banc est ultra costaud avec huit joueurs à huit points ou plus, dont Malcolm Brogdon (14 points, 4 rebonds, 4 passes) qui se régale de l’ambiance qui règne au sein des vestiaires celtes, mais aussi Payton Pritchard (sous-utilisé) et Blake Griffin (qui retrouve du peps) qui attendent leur tour patiemment.
Avec le retour attendu de Robert Williams, la défense devrait également se rapprocher des standards de l’an passé, et vu le niveau de l’attaque, il y a de quoi effrayer les adversaires…
Best offensive rating ever:
121.5 — Celtics this season
118.3 — Nets in 2021That 3.2 gap is bigger than the Nets and the 26th team all time. pic.twitter.com/sdeQ2AHmJn
— StatMuse (@statmuse) November 29, 2022
Milwaukee Bucks (14-5)
Alors que leur deuxième meilleur joueur, Khris Middleton, se refait gentiment la cerise en G-League après sa longue absence due à une blessure (et une opération) au poignet, les Bucks sont déjà dans les sommets de la conférence Est. C’est en grande partie le fait d’un Giannis Antetokounmpo qui évolue à un niveau MVP, à 31 points, 11 rebonds et 4 passes de moyenne et à la meilleure défense du pays (106.5 au « Defensive Rating »).
Car avec la 18e meilleure attaque de la Ligue (rapportée sur 100 possessions) seulement, et un bilan à peine à l’équilibre (3-3) sur leurs matchs en déplacement, les Bucks disposent encore d’une belle marge de progression. Mais avec leur équipe de vétérans, qui ont déjà atteint le sommet de la montagne, parmi lesquels Jrue Holiday (17 points), Brook Lopez (16 points, 6 rebonds, 3 contres) ou encore les Pat Connaughton et Serge Ibaka, Milwaukee peut avancer sereinement dans sa saison.
Les Bucks savent qu’ils vont se renforcer avec le retour du sniper australien Joe Ingles au printemps prochain et leur salve estivale de prolongations de contrats a confirmé la hiérarchie en place avec Jevon Carter (9 points, 3 passes) qui prend ses aises en deuxième meneur, Grayson Allen (11 points, 3 rebonds, 3 passes) qui profite des espaces pour envoyer à 3-points ou encore le rookie MarJon Beauchamp (22 ans) qui montre de belles promesses.
Phoenix Suns (14-6)
Un peu comme Boston, Phoenix n’a pas vécu une rentrée toute en douceur, marquée par le chaos d’un propriétaire devenu paria qui a compris qu’il ferait mieux de partir, un titulaire (Jae Crowder) qui a été mis à l’écart en attendant son trnasfert, et l’entraîneur et son pivot titulaire qui n’avaient visiblement pas pris le temps de discuter pendant le break estival. Mais toutes ces histoires en coulisses semblent désormais loin…
GM de l’équipe depuis 2019, James Jones est récemment devenu le président de la franchise de Phoenix, une promotion qui vient récompenser le très bon début de saison des Suns, qui pointent à 14 victoires en 20 rencontres. Mention bien pour Phoenix donc, qui se repose plus que jamais sur son « Big Three » local de joueurs draftés et formés au club : Devin Booker (28 points, 6 passes, 5 rebonds), Deandre Ayton (16 points, 9 rebonds) et Mikal Bridges (16 points, 5 rebonds).
À l’instar de Cameron Payne (13 points, 5 passes) qui réalise sa meilleure campagne en huit saisons, en assurant parfaitement l’intérim en l’absence de Chris Paul (blessé au talon), les Suns ont de la ressource. La blessure de Cameron Johnson, très en forme en début de saison, n’a ainsi pas créé de panique en interne : les Suns ont en effet joué la carte de la continuité en responsabilisant davantage leurs seconds couteaux, dont Damion Lee et Torrey Craig. Et ça continue de gagner (cinq victoires de rang et sept sur les dix derniers matchs) !
Teams with a top 3 offense and top 3 defense:
— Phoenix Suns
That’s it. pic.twitter.com/1cnxBK65k3
— StatMuse (@statmuse) November 7, 2022