Avec LeBron James, les Lakers battent les Spurs sans convaincre

Pour le premier de leurs deux affrontements en deux jours, les Spurs et les Lakers n’ont clairement pas proposé un spectacle inoubliable au public texan. Il n’empêche que les « Purple & Gold » ne se sont pas privés de repartir avec la victoire (105-94), après avoir dominé toute la rencontre et sans jamais avoir couru après le score.

Un succès évidemment marqué par le retour à la compétition de LeBron James, auteur d’une performance mitigée : 21 points, 8 rebonds, 5 passes et 3 interceptions, mais avec 9 ballons perdus (et à 1/4 à 3-pts). Heureusement, l’ailier de 37 ans a pu compter sur le soutien d’Anthony Davis (25 points, 15 rebonds et 3 contres) pour agrémenter sa reprise d’un résultat positif.

Car, face à une équipe de San Antonio qui ne cesse de chuter au classement (12 défaites en 13 matchs au mois de novembre !), il était impératif que Los Angeles s’impose, afin de se rapprocher un peu plus du play-in.

CE QU’IL FAUT RETENIR

— Le retour poussif de LeBron James. Plus de deux semaines après son dernier match, le « King » était de retour aux affaires, face aux Spurs de Gregg Popovich, l’un de ses « meilleurs ennemis ». Sur ses 33 minutes de temps de jeu, on ne peut pas dire qu’il a spécialement brillé. Auteur d’un panier dès la première possession, le quadruple MVP a ensuite enchaîné les pertes de balle et les mauvaises décisions au shoot. Logiquement rouillé, il a longtemps ralenti son équipe, se montrant même parfois désintéressé et avare d’efforts. Mais « LBJ » a au moins eu le mérite de se réveiller dans le dernier acte, en défense notamment, pour plier l’affaire.

— La faiblesse de San Antonio. Les Lakers peuvent remercier les Spurs pour ce succès, car ces derniers leur ont plutôt facilité la tâche, avec leur première période immonde. Menés d’une vingtaine de points à la pause (59-41), les Texans faisaient juste peine à voir sur le parquet, ne parvenant presque jamais à profiter des coups de mou de Californiens aux rotations assez étranges par moments. Maladroits au possible, trop tendres défensivement et en manque évident de talent, les joueurs de Gregg Popovich se sont faits botter les fesses en bonne et due forme. Même si leur troisième quart-temps a été d’un autre acabit (34-20).

— La folle série d’Anthony Davis se poursuit. Si le retour de LeBron James a altéré la domination de « The Unibrow », limité à 13 tirs et plus présent au large que près du cercle, celui-ci continue cependant de noircir la feuille de stats. Avec un cinquième match d’affilée à au moins 25 points et 15 rebonds, il devient ainsi le 12e joueur de l’histoire à réussir une telle série en NBA. La preuve de son excellente forme actuelle, qui lui vaut d’être influent en attaque comme en défense, illustrée par les propos de « LBJ » après coup : « AD jouait comme le meilleur joueur de la ligue [en mon absence] ». Rien que ça.

TOPS/FLOPS

✅ Lonnie Walker IV. Pour ses retrouvailles avec les Spurs, qui lui avaient préparé une jolie vidéo pour l’occasion, l’arrière des Lakers a une nouvelle fois brillé, terminant avec 18 points au compteur (à 4/9 à 3-pts). En grande forme depuis maintenant six matchs, il fait preuve d’une belle régularité au scoring et ses prestations sont les bienvenues pour accompagner Anthony Davis et désormais LeBron James. Aujourd’hui, on se souviendra notamment de son coup de chaud du premier quart-temps (10 points, à 4/6 au shoot), idéal pour installer Los Angeles aux commandes de cette partie.

✅ Jeremy Sochan. S’il fallait retenir un joueur côté Spurs, ce serait sans aucun doute leur rookie de 19 ans, auteur de 13 points, 9 rebonds, 5 passes et 4 interceptions en 36 minutes. Opposé à LeBron James, qu’il a d’ailleurs très bien gêné en défense avec ses qualités physiques, le 9e choix de la dernière Draft a livré un match assez complet et été l’élément le plus fiable de San Antonio, en compagnie de Jakob Poeltl (10 points, 8 rebonds), voire de Tre Jones (19 points, 5 passes).

⛔ Les pertes de balle et le rebond de Los Angeles. Un cran au-dessus des Spurs, les Lakers ont pourtant dû attendre le dernier acte, et une grosse accélération du duo LeBron James — Anthony Davis de chaque côté du terrain, pour faire la différence pour de bon. Il faut dire que, pendant trois quarts-temps, ils n’ont cessé d’être handicapés par leurs ballons perdus (22 !) et le nombre de secondes chances accordées à leurs adversaires du soir (20 !). Contre la plupart des équipes, de telles lacunes n’auraient pas manqué de se payer cash. Heureusement, il ne s’agissait « que » de San Antonio cette fois-ci…

⛔ L’adresse de San Antonio. Plutôt que de citer différents noms, car ils sont plusieurs à s’être raté cette nuit chez les Spurs, on préfère évoquer ce qui a plombé toute la soirée les hommes de Gregg Popovich : leur incapacité à marquer des paniers. Avec un piteux 38% de réussite au shoot et un affreux 18% de réussite à 3-pts, les coéquipiers de Keldon Johnson (6/23, dont 1/8 de loin) et Devin Vassell (7/22, dont 0/6 de loin) ont arrosé sévère et la défense des Lakers n’a pas toujours été responsable de cette maladresse. Dans ces conditions, il ne fallait pas s’attendre à autre chose qu’une défaite…

LA SUITE

San Antonio (6-14) : back-to-back contre… les Lakers, dans la nuit de samedi à dimanche (02h00).

Los Angeles (6-11) : back-to-back à… San Antonio, dans la nuit de samedi à dimanche (02h00).

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.