Ben Simmons était l’invité du podcast de JJ Redick, « The Old Man and The Three ». Pas de déclarations fracassantes de l’Australien, qui assure avoir aimé ses années à Philadelphie mais que sa santé mentale s’y était petit à petit dégradée, et qu’il avait eu du mal à s’en rendre compte, la faute à des « petites choses qui s’empilaient ».
L’élimination face aux Hawks en playoffs, et les remarques de Joel Embiid et Doc Rivers sur ses performances dans la série, ayant visiblement été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
« J’étais tellement mal en point et je me disais : ‘Mince, j’essaie de m’en sortir et vous, les gars, vous me balancez toutes ces choses. Vous ne m’aidez pas’. Et tout ce que je voulais, c’est de l’aide » assure-t-il ainsi. « Je n’ai pas eu l’impression d’en recevoir de la part de mes entraîneurs, de mes coéquipiers – je ne dirai pas tous mes coéquipiers, parce qu’il y a des gars formidables dans cette équipe qui m’ont tendu la main et qui sont toujours mes amis – mais je n’ai pas eu l’impression d’en recevoir, et c’était juste difficile pour moi. »
L’action qui a symbolisé la rupture entre Ben Simmons et les Sixers, c’est finalement cette séquence dans le Game 7 de la série où, après un « spin move », l’Australien peut dunker le ballon mais préfère faire passe à Matisse Thybulle. Forcément, JJ Redick a interrogé son ancien coéquipier sur ce qui s’était passé dans sa tête.
« Sur le moment, je fais mon spin move, et je pense que Trae [Young] va arriver plus vite, donc je pense qu’il va arriver à fond, et je vois Matisse [Thybulle] qui bouge. Matisse est athlétique et peut s’élever, alors je me suis dit : ‘OK, une passe rapide, et il monte au cercle’, sans savoir combien d’espace il y avait. Ça s’est passé si vite qu’on doit juste faire une lecture. En playoffs, vous devez prendre les bonnes décisions la majorité du temps. »
Ben Simmons rappelle toutefois que les Sixers n’ont pas perdu le match à cause de cette action, et si JJ Redick consent que tout va très vite sur le terrain, l’impression est vraiment mauvaise.
« C’est terrible », reconnait Ben Simmons. « Quand je regarde l’action maintenant, je me dis : ‘Mec, j’aurais dû écraser ce putain de cercle’. Mais ça n’est pas arrivé, et ça m’allait. Je peux vivre avec ça. »
S’il ne dit finalement pas grand-chose des longs mois de son bras de fer avec les Sixers, Ben Simmons assure tout de même avoir mal vécu les fuites dans la presse venues du club, qui l’ont dépeint sous un mauvais jour. Il avait ainsi clairement le sentiment que Philadelphie avait en tête de le faire craquer, plutôt que de l’aider.
Il explique notamment que lorsque Doc Rivers l’a viré de l’entraînement, il avait expliqué à son coach n’être pas prêt mentalement et que le technicien lui avait dit qu’il ne l’inclurait pas dans les oppositions… avant de l’appeler finalement dès le début. Il assure aussi que l’avion qui devait emmener ses coéquipiers à Los Angeles pour le rencontrer à la veille du « training camp » n’était qu’un coup de com. Présent en Californie depuis des mois, Ben Simmons n’avait ainsi eu aucune nouvelle de ses coéquipiers pendant l’été et cette tentative médiatisée pour le convaincre à la dernière minute n’était donc à ses yeux destinée qu’à l’opinion publique.