NBA
Ce soir
NBA
Ce soir
DET
NYK1:30
LAC
DEN4:00
Pariez en ligne avec Unibet
  • DET1.84NEW1.99Pariez
  • LA 1.39DEN3.05Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

EuroBasket 2022 | Le bilan individuel des Bleus

EuroBasket 2022 – Retour sur les performances des 12 joueurs de l’Equipe de France, après cet Euro étrange, conclu par une médaille d’argent à la fois inespérée… et frustrante.

Étrange Euro de façon générale mais aussi pour les Bleus. Sans ses stabilisateurs Nando De Colo et Nicolas Batum, on se demandait si la France allait pouvoir tenir son rang, après une préparation délicate. Et entre une phase de poules sur courant alternatif, deux miracles en huitième et quart de finale, une démonstration en demi-finale puis une nouvelle leçon espagnole pour conclure, on peut dire le visage tricolore fut très étonnant.

Au bout du compte, c’est une nouvelle médaille d’argent pour Vincent Collet et sa troupe. Un métal à la fois frustrant, car ce groupe espagnol paraissait prenable, et satisfaisant à la lumière du parcours et du profil du groupe.

Car avec autant de miracles sur le parcours, et un vrai manque de « two-way players » puisque la France semble disposer de profils soit offensifs soit défensifs, l’accession à la finale était déjà une bonne nouvelle…

Retour sur les performances des 12 joueurs de l’effectif, ainsi que de leur sélectionneur Vincent Collet.

★★★★

Guerschon Yabusele
14.8 points à 55% de réussite dont 47% à 3-pts | 3.8 rebonds | 2.0 passes | +5 au +/-
28 minutes de moyenne sur 8 matchs

C’est clairement le Français le plus solide de l’Euro. Après ses années frustrantes en NBA, le « Dancing Bear » s’est relancé en Europe et il a prouvé lors de cette compétition l’impact qu’il peut avoir dans le basket FIBA.

Depuis le départ à la retraite de Boris Diaw et Florent Pietrus, la France cherchait ainsi ce poste 4 stabilisateur. Avec sa capacité à shooter de loin, mais également à jouer dos au cercle, Guerschon Yabusele propose une palette d’options bienvenue à Vincent Collet, qui n’a d’ailleurs pas hésité à le comparer à Charles Barkley.

Comme le répétait toutefois le sélectionneur, le joueur du Real Madrid doit par contre éviter l’attentisme, et rester en mouvement pour éviter d’être une cible trop facile pour les défenses adverses. En finale, il est ainsi apparu tendu en début de match, avant de se relâcher pour ramener les Bleus au contact. Dans tous les cas, son tournoi est totalement réussi et, à 26 ans, il a tout pour s’imposer comme un leader des Bleus pour les compétitions à venir.

Terry Tarpey
5.4 points à 63% de réussite dont 50% à 3-pts | 4.3 rebonds | 1.6 passe | +10.9 au +/-
20 minutes de moyenne sur 9 matchs

La grosse (et bonne) surprise de ce tournoi. Personne ne le voyait passer le « cut » lorsque Vincent Collet a annoncé son premier groupe élargi, mais le Franco-Américain s’est parfaitement glissé dans la peau du « 3&D » attendu par les Bleus. C’est Timothé Luwawu-Cabarrot qui aurait logiquement dû tenir ce rôle avec l’absence de Nicolas Batum, mais Terry Tarpey s’est rapidement révélé beaucoup plus sûr et efficace pour stabiliser l’équipe.

Son impact statistique ne rend d’ailleurs pas vraiment hommage à son activité. Car entre son énergie défensive et son envie au rebond, il a fait beaucoup de bien aux Bleus, et ce n’est pas un hasard s’il a le meilleur +/- du groupe.

★★★

Rudy Gobert
12.8 points à 65% de réussite | 9.8 rebonds | 1.2 contre | +9.3 au +/-
27 minutes de moyenne sur 9 matchs

Présent dans le meilleur cinq de la compétition, Rudy Gobert a encore affiché ses forces et ses limites. Ses forces, c’est bien évidemment cette folle capacité d’intimidation, et sa présence toujours menaçante sous le cercle pour récupérer des rebonds précieux. Les miracles turc et italien portent ainsi sa marque et l’identité de l’Equipe de France dépend globalement de sa capacité à donner le ton en défense, et à poser sa main sur une rencontre.

Sauf qu’en finale, l’Espagne avait clairement identifié ses limites, l’obligeant à jouer le rôle de deuxième créateur sur le pick-and-roll. Placé dans la peau de Draymond Green ou d’un Boris Diaw, Rudy Gobert a rapidement affiché ses difficultés dans le domaine, perdant des ballons et n’arrivant pas à se rapprocher du cercle. C’est une nouvelle leçon pour le pivot, frustré de n’avoir pas réussi à punir la stratégie de Sergio Scariolo.

Thomas Heurtel
10.4 points à 51% de réussite dont 46% à 3-pts | 2.4 rebonds | 7.1 passes | +0.0 au +/-
25 minutes de moyenne sur 9 matchs

En l’absence de Nando De Colo, Vincent Collet manquait clairement de créateurs, et il n’y avait quasiment que Thomas Heurtel pour distribuer le jeu en sortie de pick-and-roll. Dans ces conditions, on attendait beaucoup de l’ancien du Real Madrid, qui a clairement fait le job, notamment face à l’Italie en quart de finale.

Passeur mais aussi scoreur pour punir la défense de la « Squadra azzurra », il nous a sorti une belle épine du pied. Là encore, les Espagnols ne s’étaient pas trompés en lui mettant un grosse pression en finale, sortant même une boîte pour le couper du jeu, puisqu’il était sans doute le seul à pouvoir mettre en route la machine offensive. Dans ces conditions, il se remet à beaucoup tricoter, perdant en efficacité dans son jeu. Défensivement par contre, c’est toujours compliqué et c’est pour ça qu’il est globalement plus efficace en tant que sixième homme pour les Bleus.

Evan Fournier
15.3 points à 40% de réussite dont 34% à 3-pts | 2.9 rebonds | 3.0 passes | +5.8 au +/-
29 minutes de moyenne sur 9 matchs

Leader attendu des Bleus, capitaine en l’absence du duo Batum/De Colo, Evan Fournier avait l’occasion de prouver qu’il était prêt à être le grand patron de l’Equipe de France pour les années à venir.

Reste que son tournoi offre une impression mitigée. Bien sûr, son impact offensif, tant par sa capacité à agresser le cercle qu’à punir de loin, est nécessaire pour la troupe de Vincent Collet. Capable d’exploser et de mettre les défenses adverses dans les cordes à lui seul, il a toutefois besoin de mettre cette force au service de ses partenaires, et vice versa. Ses difficultés à jouer avec ses intérieurs, et notamment Rudy Gobert, lorsque la pression défensive augmente, ou à forcer les choses quand le jeu offensif des Bleus se grippe, sont des axes de progression clairs.

Tout comme son impact défensif, où il peut encore souvent être en retard ou trop dans la réaction, l’obligeant à prendre des risques et à faire des fautes pour tenter de compenser.

Vincent Poirier
5.9 points à 59% de réussite | 3.1 rebonds | 0.8 passe | -1.4 au +/-
12 minutes de moyenne sur 9 matchs

Le pivot n’a clairement pas eu le même impact que Rudy Gobert, Thomas Heurtel et Evan Fournier, mais ses entrées ont souvent été intéressantes, notamment dans sa relation avec les autres intérieurs de l’équipe.

Bien sûr, il a été en difficulté face aux formations qui jouaient très au large offensivement, comme l’Allemagne ou la Slovénie, mais dans les autres rencontres, il a apporté de bonnes minutes en soutien de Rudy Gobert, dans un registre un peu différent, avec un petit tir à mi-distance pour déstabiliser les défenses adverses.

★★

Elie Okobo
4.0 points à 36% de réussite dont 47% à 3-pts | 1.2 rebond | 1.1 passe | -3.9 au +/-
13.2 minutes de moyenne sur 9 matchs

Tournoi compliqué pour Elie Okobo, qui avait toutes les cartes en main pour s’imposer comme un booster offensif, en sortie de banc voire carrément dans le cinq majeur pour l’Equipe de France.

Mais entre la quête d’un équilibre offensif/défensif de Vincent Collet et sa fin de préparation compliquée, le joueur de Monaco est arrivé à l’Euro en totale perte de confiance. Inexistant dans les quatre premiers matchs, il s’est relancé face à la Slovénie, avant de replonger face à la Turquie. Remis en confiance lors de la demi-finale face à la Pologne, il a apporté du peps offensif bienvenu face à l’Espagne. Mais c’est beaucoup trop inconstant.

Andrew Albicy
1.4 point à 44% de réussite dont 33% à 3-pts | 1.1 rebond | 2.2 passes | +3.7 au +/-
15.0 minutes de moyenne sur 9 matchs

Soldat de longue date de Vincent Collet puisqu’il était déjà de l’Euro 2011 (déjà en argent avec une défaite face à l’Espagne en finale), Andrew Albicy reste précieux par sa défense et sa capacité à mettre la pression sur le porteur du ballon adverse. Vif et tonique, il est là pour couper la tête du serpent de l’équipe d’en face.

Le problème, et ce fut un souci général avec ce groupe, c’est que son impact d’un côté du terrain est à l’opposé de celui qu’il a de l’autre côté. Car avec 1.4 point de moyenne en 15 minutes de jeu, Andrew Albicy n’a quasiment eu aucun impact offensif dans cet Euro, ne prenant que 9 tirs en 9 matchs…

Moustapha Fall
3.1 points à 64% de réussite | 2.6 rebonds | 0.6 contre | -3.3 au +/-
9.7 minutes de moyenne sur 8 matchs

Rappelé de dernière minute, alors qu’on pensait que sa blessure ne lui permettrait pas de disputer, Moustapha Fall a fait du bien lors de son début de compétition, face à la Lituanie.

Pour le reste, s’il a bien participé à la démonstration face à la Pologne, son apport général fut très limité dans les autres rencontres. En difficulté pour suivre les intérieurs très mobiles sur le plan défensif, et pas forcément très efficace au poste bas, où il a globalement eu du mal à imposer sa puissance, il a finalement peu apporté.

Timothé Luwawu-Cabarrot
4.9 points à 40% de réussite dont 42% à 3-pts | 2.4 rebonds | 1.1 passe | -4.4 au +/-
17 minutes de moyenne sur 9 matchs

Si Terry Tarpey fut la belle surprise de la campagne, c’est que Timothé Luwawu-Cabarrot en fut la grosse déception. Après ses derniers Jeux olympiques, on le pensait pourtant capable de se glisser dans ce rôle d’ailier à tout faire, pour compenser l’absence de Nicolas Batum, et stabiliser le cinq majeur.

Sauf que Vincent Collet a petit à petit perdu confiance en lui au cours de la préparation, pour le sortir du cinq majeur en tentant tout de même de le relancer, tant bien que mal, durant les phases de poules. Et s’il a retrouvé de l’influence et de l’adresse face à la Turquie et l’Italie, sa finale fut finalement le symbole de sa campagne. Rentré en jeu au début du deuxième quart-temps, sa passe forcée qui se transforme en 3-points de Dario Brizuela a fini d’exaspérer Vincent Collet, qui l’a rappelé sur le banc pour ne plus le relancer de la rencontre.

– Non noté –

Amath M’Baye
6.0 points à 50% de réussite dont 47% à 3-pts | 1.2 rebonds | 1.3 passe | +0.7 au +/-
15 minutes de moyenne sur 6 matchs

Difficile de juger l’ancien titulaire du poste 4, poussé au bout du banc par la prise de pouvoir de Guerschon Yabusele. Quasiment pas utilisé durant les phases de poules, ce n’est qu’avec la blessure du « Merengue » qu’Amath M’Baye a obtenu un peu de temps de jeu, qu’il a plutôt bien utilisé. Avant de retourner au bout du banc.

Théo Maledon
3.7 points à 27% de réussite dont 11% à 3-pts | 0.7 rebond | 1.0 passe | +1.0 au +/-
9 minutes de moyenne sur 3 matchs

Pour le meneur d’Oklahoma City, ce fut encore plus compliqué puisque Vincent Collet ne l’a véritablement utilisé que contre l’Allemagne, en ouverture de la compétition, avant de se passer de lui. Théo Maledon n’a ensuite eu droit qu’à quelques minutes face à la Hongrie, puis contre la Pologne.

★★

Vincent Collet

Encore une médaille pour Vincent Collet avec l’Equipe de France. Après l’argent à l’Euro 2011, l’or à l’Euro 2013, le bronze à le Coupe du monde 2014, à l’Euro 2015 et à la Coupe du monde 2019, puis l’argent aux JO 2021, le voilà de nouveau en argent, pour continuer de constituer sa jolie collection de breloques.

Sauf que « Le Professeur » a particulièrement tâtonné durant cette campagne, multipliant les changements de cinq majeur en amont, cherchant désespérément un équilibre entre l’attaque et la défense et répétant durant toute la compétition que les pertes de balle finiraient par causer la perte des Bleus, sans réussir à faire passer son message. En finale, le plan tactique de Sergio Scariolo fut encore trop précis, et finalement incassable pour Vincent Collet.

L’aventure aurait ainsi pu (dû ?) se terminer en huitième de finale voire en quart de finale pour les Bleus, et il a fallu des lancers-francs ratés de Cedi Osman et Simone Fontecchio pour permettre aux Bleus de se hisser jusqu’à cette médaille d’argent un peu inespérée quand on se rappelle de ces deux rencontres. On retiendra donc d’abord le résultat, mais il y a du travail pour construire un fonds de jeu offensif plus solide et un meilleur équilibre offensif/défensif en vue de la Coupe du monde 2023, et surtout des Jeux olympiques de Paris en 2024.

Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

Suivez nous également sur Google Actualités